La mort :

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Introduction

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L’existence d’un musulman doit se conformer à cette maxime : “ Œuvre pour ta vie comme si, tu allais vivre à jamais. Œuvre pour ta mort comme si, tu allais mourir demain ”. La mort et la vie sont créées par Dieu pour éprouver les hommes, afin de savoir qui d’entre eux agiront le mieux v. 2 s 67 : “ C’est Dieu qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver pour savoir qui de vous est le meilleur en œuvre ”. La mort et la vie sont donc intimement liées. La sagesse consiste donc à accepter la mort si l’on veut vivre. C’est pourquoi, la mort est appréhendée par les musulmans avec beaucoup d’acceptation et les saints, d’entre les musulmans, annoncent même leur mort prochaine, avec beaucoup de sérénité. A noter que dans la religion musulmane, il y a un avant le décès, un pendant et un après la mort.

I - Accueillir la mort

1 - Avant le décès

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Le musulman est conscient de la finitude de la vie terrestre : L’homme ne vient pas sur terre pour y rester éternellement. C’est Dieu qui a créé l’homme d’argile ; puis au moment où Il dépose ce qu’Il veut dans la matrice de la mère, Il lui fixe un terme, c’est-à-dire la durée de sa vie, à v. 2 s 6 : “ C’est Dieu qui vous a créés d’argile ; puis Il vous a décrété un terme ”. Lorsque ce terme arrive, nul ne peut ni le retarder d’une heure ni l’avancer, v. 34 s 7 : “ Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d’une heure et ils ne peuvent le hâter non plus ”.

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Et personne ne peut mourir qu’avec la permission de Dieu, au moment et à l’endroit, fixés préalablement. v. 145 s 3 : “ Il n’appartient à aucun être vivant de mourir qu’avec la permission de Dieu, selon un délai écrit fixé à l’avance ” v. 34 s 31 : “ Et personne ne sait ce qu’elle acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre elle moura ”. Dalida a échoué à ses trois tentatives de suicide ; ce n’est qu’à la quatrième fois qu’elle est morte. Lors de l’accident de Lady Diana, seul son garde corps a échappé à la mort, car, pour lui, le temps du mourir n’était pas encore sonné.

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Si nous sommes en vie, aujourd’hui, c’est que Dieu a voulu nous laisser vivre, dans le temps qui nous est imparti, pour que nous puissions réaliser ce que nous devons faire. Ainsi, nous devons donner du sens et du bon sens, à notre vie actuelle.

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Au moment où le mourant est à l’agonie, deux cas se présentent :

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Primo : rembourser aux ayants droit les dettes qu’il a contractées, restituer à leurs propriétaires les dépôts qu’il a reçus ; et procéder, en présence de deux témoins intègres, à la rédaction d’un testament, au cas où il ait des biens, afin que sa disparition ne soit pas la cause de conflits ou un manque à gagner aux vivants.

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Secundo : recueillir la demande de pardon, la bénédiction, la recommandation qu’il adresse à ses proches ou qu’il reçoit d’eux, afin de les aider à poursuivre, sans encombre, leur existence.

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Cette façon de faire n’est pas l’invention de la religion musulmane. Platon dans le “ Phédon ” nous apprend que : “ Couchant sur son dos, comme son bourreau le lui avait recommandé, et ayant entendu les hurlements, les pleurs et les plaintes qui fendirent le cœur à tous les assistants, Socrate, en l’an 399, avant Jésus Christ, après avoir bu la ciguë, s’adressait à ses amis en ces termes : “ Que faites-vous là étranges amis ? Si j’ai renvoyé les femmes, c’était surtout pour éviter ces lamentations déplacées; car j’ai toujours entendu dire qu’il fallait mourir sur des paroles de bon augure. Soyez donc calmes et fermes ”.”

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