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La sonnerie de la porte me réveille en sureaut. J'enfila un jogging qui trainait puis alla ouvrir. La factrice me regarda puis sourie.

-Pardon de vous avoir réveillé. Un paquet pour vous. Je ne pensais pas que les gens dormait à une heure aussi tardive.

En effet, j'avais passer la semaine à me bourré, et à me défoncer la gueule. Au grand désespoir de Maria.

J'étais tellement mal à l'idée qu'il rompre le contrat, que c'était le seul moyen que j'avais pour évacuer.

Je pris le paquet et signa le recommandé avant de fermer la porte.

J'ouvre le colis, qui laissa apparaître une lettre, poser sur un costume, je présume.

                       "Chère Séraphin,

Je me suis permis de t'envoyer un nouveau costume pour se soir. J'espère sincèrement qu'il te plaira. Je serai en bas de chez toi à 19h30.
                              J'ai hâte.
     
                                                      Caleb "

Gagné, c'était bien un costume.

Je pris une douche avant de l'essayer.

Il était coupé de manière différente. Le noir était plus sombre, beaucoup moins brillant que l'autre costume. Et surtout, il m'allait mille fois mieux.

Je me sentais plus séduisant dedans. Moins maigre, plus carré au niveau des épaules. Je souris en me regardant. Il a du goût, il faut le reconnaître.

J'attache mes chaussures, brossa mes cheveux, prit mon téléphone, mes clefs, fermes la porte, et descendit les escaliers pour l'attendre en bas de l'immeuble.

La peur d'affronter son regard me pétrifié de l'intérieur. Mais j'y était obligé.

La limousine blanche ne tarda pas à arriver. Je fis signe au chauffeur de ne pas bouger. J'ouvris la porte et me mit au côté de Caleb. J'étais plus que gêné.

-Tu as passé une bonne semaine?

Sa voix était tellement douce, tellement calme.

-Oui, et toi?

La mienne par contre, était tremblante.

-Oui.

Le silence s'installa, pour ce qui me semble être une éternité, mais Caleb décida de le rompre. Sa main se posa sur la mienne, ce qui me fit relever les yeux jusqu'au siens.

-Tu sais, si j'ai payé les gas l'autre soir, ce n'était pas pour te blesser. J'avais juste peur qu'ils te fassent du mal.

Ma tête se baissa. Il poursuivi.

- Je suis désolé si je t'ai offensé.

Son regard sur moi ne paraissait pas avoir changé.

-Tu dois me voir comme un abruti drogué, qui n'a pas d'avenir.

Il fit un "oh" avec sa bouche, puis me releva la tête.

-Non, je sais très bien que beaucoup d'escorte ont des problèmes d'argent. Bien que je n'aime pas spécialement la drogue, tu es libre de tes choix, je n'ai pas à te juger.

-J'ai du mal à te croire.

-Tu penses vraiment ce que tu dis.

-Et toi?

-On arrive dans combien de temps, interrogea t'il.

L'homme regarda dans son rétroviseur.

-Nous avons encore une heure de route messieurs.

-Pourquoi c'est si long.

Il prononça ses mots dans un soupir agacé.

-Je vous avez dit qu'avec les travaux et les déviations le trajet aller être plus long. Mais rassurez vous, nous arriverons avent l'heure.

-Merci.

-Je vous en pris.

Caleb remonta la vitre qui sert à séparer côté chauffeur et l'arrière de la limousine.

Caleb me regarda, puis détourna les yeux, avant de les remettre sur moi.

-Pourquoi tu te drogues?

-Pour oublier, soupirai-je.

Soudain je réalisa que nos mains étaient toujours l'une sur l'autre. Je rompis se contact.

-T'es endetté de combien?

-J'ai pas envie de parler de ça.

-Séraphin...

Son murmure sensuel viens caresser mon oreille.

-Oui.

-C'est un prénom magnifique, le prénom d'un ange.

Je souris. Sa main vains retrouver la mienne.

-Séraphin.

Mon prénom sort d'une manière tellement sensuel. Je n'ai plus qu'une seul envie à présent. Lui.

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