Chapitre 26: Détenu x-1870

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Une madame entre dans la maison et vient récupérer Ether dans la chambre du petit Nash. Elle caresse les cheveux roses de Nash et murmure pour elle-même:

« Ce que tu as grandit, Nash Dragneel. »

Après avoir dit ces mots, elle prend Ether dans ces bras et repart dans la nuit, son visage camouflé sous une capuche.

Point de vue de _________
[Je vous laisse faire des hypothèses]

Les chaînes sur mes poignets et mes chevilles me font mal. J'aurais dû courir encore une fois, ne pas abandonner ainsi, mais je n'en pouvais plus. J'étais résigné à accepter mon destin. J'ouvre mon œil droit, celui qui marche encore normalement. La douleur que ce mouvement autrefois si naturel me procure est inimaginable pour les autres. Pour ceux qui n'ont pas encore perdus leurs humanités. Ils s'accrochent à leurs souvenirs et à leurs vies antérieures comme des alcooliques à leurs bouteilles. Ils ne comprennent pas.

Ils ne comprennent pas la raison pour laquelle on les a placés ici. Ce n'est pourtant pas si difficile à comprendre. Disons-le franchement, nous ne sommes plus humains à proprement parler. J'ai tué tellement d'humains ces dernières années, que ça soit des hommes, des femmes ou des enfants.

Ils n'ont pas compris que pour survivre il faut se nourrir de l'âme des hommes. Plus l'âme est pure, plus elle est délicieuse. Ils n'ont pas encore compris qu'ils étaient passés de l'humain au démon.

Je me souviens, la première fois, cela m'avait dégoûté.

L'ont nous forçaient à manger les membres de nos semblables qu'ils tuaient dans la salle d'à côté. Je fais toujours des cauchemars à cause des cris horrifiques que poussent les humains qui nous servent de nourriture. C'est à m'en donner des frissons rien qu'à y penser.

Garde A: Détenu x-1870, veuillez me suivre sans tentative de rébellion.

Je lève la tête pour croiser le regard de celui qui m'a interpellé. Je me mets péniblement sur pieds tandis qu'il détache mes chaînes et les prends en main. Ça m'étonne, ils n'en n'ont envoyé qu'un seul pour me chercher. Il marche plutôt vite, ce qui me fais trébucher à maintes reprises.

Garde A: Dépêche-toi!

Il me tire sans ménagement. Je vois les autres détenus dans leurs cages respectives. Le garde tire une nouvelle fois sur les chaînes, me fessant tomber au sol gelé du souterrain où nous nous trouvons. Je ne veux pas me relever, mes jambes me font si mal. Je préfère recevoir des coups plutôt que de me relever.

Garde A: LÈVE-TOI MONSTRE!

Je respire de façon saccadée. Les coups de pieds que ce soldat m'afflige dans le ventre me coupent le souffle. Il me soulève d'une main en me tirant les cheveux.

Garde A: Petit rappel, nous pouvons t'exterminer à tout moment. N'essaie pas de faire le malin. Tu n'es qu'un monstre.

C'est vrai. Je ne suis qu'un monstre. Y a-t-il encore une infime partie d'humanité chez moi? En tout cas, il en avait une. Mais maintenant je ne suis qu'un monstre. Et ceux qui me contrôlent ne sont pas mieux que moi. Je me remets tout de même sur pieds. Je ne le laisserai pas avoir une autre occasion pour me rabaisser.

Tout au long du trajet, je me maintient debout et me force à mettre un pied devant l'autre. Je ne tomberai pas plus bas que le gouffre où je me situe déjà depuis longtemps. J'ai si mal.

Nous arrivons enfin à la porte de sortie. Deux gardes rejoignent le premier et me mettent une chaîne au coup. Lorsqu'ils ouvrent la porte de métal qui nous sépare de l'extérieur, la lumière du jour m'aveugle. Les jardins de cette endroit sont incroyablement bien entretenus. Aucune mauvaises herbes n'oseraient pousser ici. Sauf nous, les démons que le propriétaire entretien dans ses prisons. De riches gens discutent un verre de vin rouge à la main.

Rouge comme le sang.

Je prends conscience.
Je prends conscience de ma soif et de ma faim. Que L'on me conduit dans un cabanon où on s'occupe de mon apparence. Je prends conscience de mes cheveux qui tombent, coupés par le coiffeur. Je prends conscience de tout ce que l'on fait pour me transformer. Ceux qui s'occupe de moi discutent et se décident sur le fait de me laisser un œil caché sous mes cheveux. Les esthéticiens quittent la salle après trente-six minutes de traitement. Je me regarde à présent dans le miroir. J'ai l'impression de fixer un inconnu dans cette glace.

Est-ce vraiment moi?

Les gardes de plus tôt reviennent et s'occupent de me remettre les chaînes aux poignets. Ils me font sortir et m'emmènent vers les nobles qui sont maintenant passés à table. À mon arrivée, les discussions s'arrêtent et les regards se posent sur moi. Le propriétaire, un homme au cheveux blancs, portant comme seul haut, une écharpe noir me fixe intensément. Le fait qu'il n'ait pas de chandail me permet de remarquer ses tatouages bleus marins en forme de tourbillons sur son torse. Il me dégoûte énormément à vendre des gens, même s'ils ne sont pas humains, comme de la marchandise.

Mon acheteur, ou devrais-je plutôt dire; mon acheteuse, me souris et me fais signe de me rapprocher. Cette jeune dame aux cheveux noirs jais sera ma maîtresse jusqu'à sa mort ou la fin du pacte. Je m'avance vers elle.

Le propriétaire: Détenu X-1870! Je te présente ta nouvelle maîtresse. Dès maintenant, tu lui appartient. Il t'est donc interdit de lui désobéir, peu importe la situation. Est-ce bien compris?!
Moi: Oui.
Le propriétaire: Ta nouvelle maîtresse doit maintenant te choisir un nom sous lequel tu répondras le temps du pacte. Alors mademoiselle, quel nom allez-vous lui attribuer?
Ma maîtresse: J'ai ma petite idée... Toi!
Moi: Oui maîtresse, que puis-je faire pour vous?
Ma maîtresse: Approche.

Je m'exécute sans attendre, bien que je n'aie pas plus que ça l'envie de me rapprocher de cette sinistre dame. Elle se penche vers moi et me chuchote mon nouveau prénom à l'oreille. Puis, elle fait signe à ses valets d'aller préparer la voiture. Ma maîtresse prend une dernière gorgée de son vin avant de partir en direction de son véhicule, moi à sa suite.

Ma maîtresse: Embarque.

Sec. À quoi je m'attendais? Après tout, je ne suis qu'une abomination. Je monte tout à l'arrière de sa voiture, c'est-à-dire dans la valise, coincé entre ses multiples bagages. De la vitre arrière, j'observe le manoir où j'ai tant souffert rapetisser à vue d'œil.

Mais je ne me fais pas d'illusions. Ce que j'ai vécu dans ce manoir était sûrement mille fois moins dur que ce que je vivrai avec cette personne aux cheveux noirs.

Salutations à tous.
C'est moi, l'auteure!

OUI. Je sais que je me suis absenté pour un moment et OUI, je sais que ce chapitre est court.
Je suis désolée. Vraiment.
Je sais également que certains veulent savoir ce qui se trames.

Mais bon, vous l'apprendrez plus tard alors... je ne vais rien dire à ceux qui n'ont pas devinés qui étaient les personnages dans ce chapitre.

Bon, à plus les lecteurs!

1190 mots.
Brihyoras

DétestéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant