MALICK NDIAYE
Depuis notre dispute de la dernière fois, Yaka m’ignore complétement dans la maison. Je ne sais même quoi faire. Et le pire est que je n’arrive pas à deviner ses émotions tellement elle est froide.
Elle remplit ses rôles de femmes au foyer comme avant, rien à changer. Mais elle ne me parle pas. Avant, après le diner on allait se promener des fois ou bien on restait dans le salon, elle dans mes bras et on refaisait le monde ensemble. Mais depuis ce jour, quand je suis dans le salon, elle va dans la chambre et quand je tente de m’approcher, elle devient froide.
J’ai eu du mal à me contrôler de la voir regarder le frère de Seba comme elle l’a fait et que surtout qu’elle se soit sentie mal rien qu’en le voyant. Je ne suis pas jaloux de nature mais dés qu’il s’agit de Seba, même mort, et elle, j’ai du mal à me contenir.
J’ai pris un risque en m’imposant à Rokhaya, oubliant que la première fois que je lui ai demandé sa main, elle m’a dit qu’elle l’aimait toujours. Alors à quoi devais-je m’attendre quand une semaine après, elle a changé d’avis ? Je n’y ai même pas réfléchi tellement je la voulais.
Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne sais pas ce qui me prend, mais dés qu’il s’agit d’elle, je perd mes moyens, je deviens faible, je perds la tête. J’ai voulu d’elle à n’importe quel prix, mais savoir qu’elle ne m’aime pas me rend complétement fou. Ça m’enrage outre mesure.
Je sais que je n'aurai pas dû, que j’aurai du attendre à défaut. Elle est enceinte et avec toute cette histoire, j’ai pas su voir à quel point cela pouvait l’affecter. Et au lieu de l’épauler et de l’aider à régler tout cela, je la stressais encore plus.
Quand on a eu cette dispute, je l’ai laissé en pleurs et je suis parti. Je ne supporte pas qu’elle pleure mais pourtant je suis parti car j’avais peur de ma propre réaction. J’ai erré dans les rues sans destination et j’ai eu énormément mal.
Je suis rentré vers 3h du matin et je l’ai trouvé au salon, m’attendant.
FLASHBACK
-pourquoi ne dors-tu pas jusqu’à cette heure ?
-je t’attendais, il faut qu’on parle.
Je m’assois alors en face d’elle.
-j’ai bien réfléchi à tout ce qui vient de se passer et ce qui se passe entre nous depuis le début de notre mariage. Tu n’es pas le Malick que j’ai connu, il y a deux ans ni celui dont j’ai besoin en ce moment dans ma vie. J’ai déjà vécu ça. Ça commence comme ça puis ça va crescendo. Tu commences à me faire peur avec ta jalousie injustifiée. Tu m’as laissé seule ici tout à l’heure, j’avais mal au ventre et j’avais peur. Je t’ai appelé, tu n’as pas pris mes appels. Tout autant que toi, cette histoire me prend de haut mais à la différence de toi, j’essaie de la régler au plus vite pour qu’on passe à autre chose et je comptais sur toi et ta compréhension parce que je pensais à toi, à tes affaires. Je ne sais pas comment tu vas le prendre mais mieux vaut que je te le dise car on ne sait jamais. Robert m’a appelé aujourd’hui, je voulais t’en parler mais tu es arrivé avec cette histoire. Je ne sais pas où il a eu mon numéro.
-qu’est ce qu’il voulait ?
-il a dit que Rose et Anita voulaient me voir. Je lui ai dit que je ne veux plus avoir affaire avec eux. Et c’est pour ça que j’ai décidé de mettre fin à tout ça pour en finir une bonne fois pour toute. Je renonce à cet héritage, je n’en ai jamais voulu. Séba est mort et il fait parti de mon passé. Me marier avec toi a été pour moi, la meilleure preuve de mon amour pour toi mais je n’y peux rien si tu n’as pas confiance en moi. En me faisant cette scène aujourd’hui, tu m’as juste traité de femme légère car dire que j’ai regardé cet homme de cette manière, c’est insinué que je puisse te tromper avec lui. Je sais pour quelle raison tu n’auras jamais confiance en moi mais je te dis juste que le fait d’avoir couché avec un autre homme alors qu’on était pas mariée lui et moi ne fait pas de moi une femme qui va verser dans l’adultère.
-pas une seule fois je n’ai pensé à ça et je n’y reviendrai pas. Rokhaya, avoue que j’ai toutes les raisons de douter de toi. Tu utilises le sexe pour me soumettre à ton emprise. A chaque fois qu’on s’est disputé et que tu savais que j’avais raison, malgré que je te blessais, tu faisais fi de tout pour m’avoir avec du sexe car tu sais que je ne te résiste pas. Pour les autres fois, c’est toujours moi qui venais vers toi, tu ne le fais que quand il y a un problème et que tu as besoin que je sois avec toi à 100% et aujourd’hui je me demande si tu n’as pas simuler tout ça. Mais malgré tout, je n’ai jamais voulu voir la vérité en face parce que je n’y peux rien, je t’aime tellement que j’aurai pu vivre avec ça toute notre vie mais je ne supporte plus tes cauchemars où tu te réveilles en criant son nom. Et je me demande jusqu’à quand sa famille et lui vont encore s’interposer entre nous. Est-ce qu’une seule fois tu m’as donné les armes pour avoir confiance en toi quand je sais que tu n’es pas heureuse avec moi et que c’est pour cela qu’il hante tes nuits jusqu’à présent ? Mais je ne peux pas non plus t’en vouloir pour ça, c’est moi qui ait fait erreur, je n’aurai jamais dû insister.
-Malick, Seba est mort, mort et enterré. C’est avec toi que je suis mariée, c’est avec toi que je vis. Je suis enceinte de toi et on va avoir deux enfants toi et moi, c’est dans tes bras que je veux passer ma vie. Si ça ce n’est pas de l’amour, qu’est ce que c’est ? Je sais que je ne suis pas expressive comme toi mais je t’aime Malick et je n’aurai jamais accepté que tu me touches si je ne ressentais rien pour toi. Et je te trouve injuste de dire que j’utilise le sexe pour t’avoir car cela n’a jamais été dans mes intentions. Tu m’affliges Malick, tu me fais mal en te conduisant de la sorte avec moi. Tu ne me facilites rien, je n’imaginais pas ma vie avec toi comme ça. Tu sais tout de ma vie, tu sais par où je suis passée, tu sais ce qu’à été ma vie. Tu m’as aidé à me relever, à être la personne que je suis aujourd’hui et pour une petite histoire dont je ne suis en rien responsable et que je ne comprends même pas, tu veux foutre notre vie en l’air ? Et après qu’est ce qui va se passer ? Je vais accoucher et on va se séparer ? Quand les jumeaux seront grands, chacun de nous va en prendre un ou bien je les aurai la semaine et toi les week-end et les vacances ? C’est ça que tu veux ? Alors pourquoi t’es tu battu pour qu’on en arrive là ? Pourquoi Malick ?
-je te retourne la question. Tu dis que je ne suis pas le Malick dont tu as besoin en ce moment et que tu as connu. C’est vrai car même moi je ne me reconnais plus, je ne sais plus qui je suis devenu depuis que je te connais. J’ai l’impression d’avoir perdu toutes mes armes dés l’instant où je t’ai connu. Je ressemble à un droguè en manque qui a reussi à trouvé sa dose mais à qui on va l’arracher d’un moment à l’autre car c’est ce que je ressens.
Elle a alors commencé à pleurer. Je suis allé jusqu’à elle.
-je t’en supplie ne pleure pas, tu vas te faire du mal. Stp excuse moi, je ne veux pas que tu sois comme ça à cause de moi.
Et là, elle est devenue hystérique
-NE ME TOUCHE PAS MALICK NDIAYE. J’EN AI ASSEZ DE TOUT ÇA. TU PENSES QUE POUR MOI C’EST FACILE PEUT ETRE ? J’AURAI PREFERE RESTER DANS CETTE MAISON A OUAKAM ET MOURIR PLUTOT QUE DE SUBIR TOUT CE QUE TU ME FAIS ENDURER EN CE MOMENT ET SI TU CONTINUES SUR CETTE LANCÉE AVEC MOI, TU VAS ME PERDRE MALICK ET LA MANIERE NE TE PLAIRA PAS. TU NE ME MENAGES PAS ALORS QUE J’AI BESOIN DE CALME.
Je l'ai alors pris dans mes bras et je l’ai calmé jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Je l’ai amené dans la chambre. Je me rendais compte à quel point elle était fragile et que je devais la protéger et prendre soin d’elle.
FIN DU FLASHBACK
ROKHAYA AICHA KA
Je tiens à mon mariage et je veux que ça marche. Mais c’est très difficile face à l’attitude incompréhensive de Malick.
J’ai cru qu’en venant me parler, il allait revenir à de meilleurs sentiments, mais je me suis retrouvée face à un mur car plus j’essayais de le convaincre, plus je sentais qu’un fossé se creusait entre nous.
Résultat aujourd’hui j’essaie de lui montrer qu’il a tord et de ce fait je calcule tous mes mouvements, tous mes faits et gestes quand je suis avec lui sans le vouloir. On ne se comprend tout simplement pas, j’ai l’impression.
On est comme des étrangers dans la maison. On se salue, je remplis mes devoirs de « femme au foyer » et c’est fini. J’aimerai le laisser m’approcher mais il a déjà mis un mur entre nous.
Je ne lis plus dans les yeux de Malick ni dans ses gestes, lui qui cherchait sans cesse à me toucher, à me prendre dans ses bras, aujourd’hui, il m’ignore. Je le regarde et ne vois rien d’autre. Au bureau, je n’arrive pas à travailler, je pense sans cesse à lui et il me manque sincèrement. Je décide de lui envoyer un message.
« Mon Malick me manque »
« Ma femme me manque aussi »
Et j’ai alors pris une décision. Je suis rentrée, j’ai fait nos valises et je l’attends. Il rentre et me fait un bisou timide sur le front. C’est déjà quelque chose. Il voit alors la valise au moment de se débarrasser de ses habits et revient vers moi.
-qu’est ce que c’est que ça ? Tu veux partir ?
-Malick, je ne suis pas venu pour voir si ça marcherai ou non avec toi. Je suis venue pour mourir ici, à côté de toi.
-parle pas de mort stp.
-je me suis rappelée Malick que je n’ai pas eu de lune de miel alors c’est moi qui amène mon mari en lune de miel. J’ai déjà fait la réservation, on part demain. Je n’ai pas encore les moyens de t’offrir un voyage à l’étranger mais en attendant, je t’amène dans un endroit paradisiaque rien que toi et moi pour le week-end, lui dis-je en encerclant sa taille de mes mains et en mettant ma tête sur sa poitrine.
Je le sens qui prend une grande inspiration comme pour se contenir. Il me caresse alors la tête avant de me pousser un peu et de m’embrasser.
-cette idée me plait.
-stp, arrête toi aussi avec ta jalousie. Je n’appartiens qu’à toi Malick Ndiaye, yaye sama khool (tu es mon cœur).
Il me fait alors un sourire et me pince le nez.
Fatima m’avait parlé de l’hôtel Royal Horizon Baobab parce qu’ils y ont été avec Baïdy pour leur anniversaire de mariage. Et nous y sommes arrivés très tôt par l’autoroute à péage.
-tu n'as pas fini de m'épater à ce que je vois, me dit Malick lorsque nous pénétrons la suite nuptiale magnifiquement décorée avec des pétales de rose sur le lit et partout.
-j’ai envie de prendre un bon bain avant de faire une petite sieste. Tu viens avec moi, lui dis-je en lui enlevant son polo tout doucement.
Il m’enleva alors ma robe et s’agenouilla devant moi.
-ton ventre commence à prendre forme et c’est si beau. J’ai tellement hâte de les tenir dans mes bras mes petits gars.
-qui te dit que ce sera des garçons Malick. Ça va être des filles, des petites Rokhaya Aïcha qui vont te rendre la vie impossible avec des caprices partout, dis-je en riant.
-si elles doivent être comme leur mère, je risque de devenir dingue.
-Malick moi je ne suis pas capricieuse.
-tu es enceinte de moins de quatre mois et déjà tu m’en as fait voir de toutes les couleurs. Combien de fois tu m’as fait changé d’eau de toilette parce que tu ne les supportais pas, réveiller à des heures impossibles parce que tu avais faim et voulais manger je ne sais quelle chose impossible, demander de te chercher des fruits hors saison. A la fin, c’était même de l’abus. Si ça ce ne sont pas des caprices.
-c’est pas de ma faute aussi Malick. N’exagère rien. Mais viens, on va prendre le bain sinon je vais dormir là, dis je en baillant.
Le bain se fit long et doux. Puis nous avons fait la sieste et au réveil, je me suis bien occupée de mon petit bébé. Car oui Malick est un gros bébé, il faut juste savoir s’y prendre avec lui.
Vers 19h, on est sorti se promener sur la plage après on a diné et la nuit avait commencé à 21h.
On était assis à la terrasse de notre suite, faisant face à la mer. Je suis allée filer un petit pagne noir en grosse maille avec en dessous un petit string et sur mes reins des bines bines en cristal très jolis. J’avais laissé mes seins nus mais par-dessus tout ça, j’ai mis une robe longue transparente, avec des fentes sur le côté. Je suis donc arrivé jusqu’à son niveau et j’ai posé un pieds dans son entre jambe.
Il me regarda avec des yeux scintillants.
-ba khamga ni so dawoul douma daw ? (Sais-tu que si tu ne fuis pas, je ne fuirai pas ?), lui dis-je la voix rauque et provoquante.
Il tenta de se lever, je le repoussais et il tomba sur le fauteuil.
-es-tu sûre de toi ? Tu me défies Rokhaya ?
Je lui fis alors un clin d’œil.
Et c’est avec une agilité de pro que j’entamais un strip tease avec comme musique de fond buttons des Pussycat Dolls.
Je commençais à remuer mon ventre en me débarrassant d’abord doucement de ma robe, le regardant droit dans les yeux. Dés qu’il vit ce qu’il y avait en dessus, il me regarda avec insistance et voulut se lever.
-hun hun…si tu te lèves, c’est que j’aurai gagné.
Il se rassit alors et je continuais mon spectacle jusqu’à ce qu’il ne me reste plus que le string et les bines bines et dés que je posais les doits sur les ficelles du string, il me dit d’une voix enrouée, brute, super sexy :
-laisse moi m’occuper de ça.
Il se leva alors et s’approcha de moi, soupesa mes seins un à un et commença à me faire languir, à me torturer…
Aujourd’hui Malick ne parla pas, il ne jura pas, il n’avait pas dit de mot crus mais plutôt moi. Je l’ai appelé par tous les noms coquins et romantiques qui existaient, je lui ai dit et promis des choses que je ne me serais jamais cru capable de sortir et c’est moi qui ait fui finalement.
On retrouva notre petit foyer après un week-end de rêve et je me promis à moi-même d’y faire régner l’amour, la confiance et surtout la commination, base de tout couple solide.
Le lundi, à la pause donc je décidais d’aller aux cimetières. Il fallait que j’en finisse avec Séba, que je tourne la page.
Je n’y suis pas allée depuis tellement longtemps. Il y avait maintenant un sépulcre en marbre où je pouvais me mirer tellement c’était beau et luisant, il y avait les photos de Séba et de son père ainsi que leurs noms, et une couronne de fleurs fraichement posée.
Séba était tellement souriant sur la photo qu’on se demanderait comment il pouvait être mort. Si jeune, si beau…
Je restais longtemps plantée devant sa tombe.
-je ne réalise toujours pas tu sais et c’est toujours aussi difficile surtout quand je sais que j’ai porté notre bébé et que je ne le savais pas mais le voir à côté de toi en rêve, me réconforte même si vous n’êtes pas en paix à ce qu’il semble. Je veux que tu trouves la lumière, que tu reposes en paix. Séba, je vais bien. Je vais avoir des jumeaux, Malick s’occupe très bien de moi et je retrouve le sourire avec lui. Je ne pourrais jamais aimé quelqu’un comme je t’aime et personne ne m’aimera comme tu m’as aimé mais il faut que j’avance, que je vive, que j’ouvre mon cœur et me donne une chance de donner à ces êtres qui vivent en moi un foyer stable et heureux. Et je ne serai heureuse que lorsque tu reposeras en paix. Si tu n’es pas en paix je ne le serai pas car tu hanteras ma vie encore et encore. J’espère alors que tu comprendras ma décision, je ne renonce pas à ton héritage mais je le laisse à Anita et à Rose car de ça dépend ma vie maintenant et je suis sûre que tu veux que je vive, que je sois heureuse, alors aide moi à aimer Malick comme il le mérite.
Mes larmes coulèrent et je restais là à pleurer jusqu’à ce que mon cœur se soit allégé.
Puis je me suis levée pour partir et j’eus tellement peur lorsque je fis face à Robert.
J’ai cru que j’allais faire une fausse couche tellement mon ventre et mes cuisses me faisaient mal.
Je me tins alors le ventre et tentais de m’appuyer sur la tombe. C’est décidé je ne remets plus les pieds ici.
Mais merde pourquoi il a fallu qu’il vienne ici le même jour que moi. J’espère vraiment qu’il ne va en parler lorsqu’on se verra avec Malick pour finaliser tout ça, parce qu’il va me tuer.
-Rokhaya, tu vas bien ? Me dit-il en essayant de me tenir la main.
-stp, ne me touche pas, dis-je poliment mais fermement aussi en me relevant.
-excuse moi de t’avoir fait peur. Je ne savais pas que tu venais ici. Qu’est ce que tu fais là ?
-rien du tout. Je passais juste par là et puisque ça fait longtemps, je me suis dit que j’allais passer. Voilà.
-ok…j’espère que pleurer t’a aidé à te vider ? Tu as les yeux tout rouges. Je vois que tu l’aimais beaucoup n’est ce pas ?
-au revoir Robert et bonne journée.
-attends je te dépose, on dirait que ça ne va pas du tout.
Rien dans son ton ne me disait quelque chose.
-écoute Robert, je ne sais pas ce que tu cherches ni ce que tu me veux mais je te dis tout de suite que ça ne marchera pas. J’espère avoir été assez clair ? Lui dis-je en le regardant droit dans les yeux et en étant le plus ferme possible.
-mais je me demande pourquoi tu réagis comme ça avec moi Rokhaya.
Je sortis du cimetière d’un pas assuré. Il me suivit. Je tentais de héler un taxi, il vint jusqu’à moi et me dit avec un sourire qui me glaça le sang.
-dis moi, ton mari, il est au courant que tu viens souvent ici ? Tu sais, il est mille fois plus jaloux que mon frère et tu sais ce qu’est capable un homme jaloux. Malick a beau être calme mais s’il venait à apprendre que tu viens toujours pleurer mon frère ici, je n’imagine pas sa réaction. Parce que tu ne l’as pas oublié, n’est ce pas ? Tu l’aimes toujours
-n’essaies même pas de jouer à ce jeu là avec moi Robert.
-La vérité fait mal. Hein ?
Je hélais vite fait un taxi et m’y engouffrais. Mon ventre me faisait maintenant plus mal que jamais. J’ai alors commencé à avoir peur. Je filais direct à la Clinique de la Madeleine voir mon gynéco.
J’avais maintenant en plus des contractions utérines, une hausse considérable de tension artérielle et une migraine affreuse.
-votre col est ouvert et à ce rythme là vous risquez de perdre vos bébés. Je vous le dit comme ça pour que vous soyez consciente de la gravité des choses. Détendez vous, reposez vous et éloignez vous de tout ce qui vous cause des tensions. Maintenant, vous vous reposez ou vous restez avec moi ici. Appelez votre mari, je vais lui parler.
Malick vint me chercher. En premier lieu, il avait cru que j’avais perdu les bébés puis le docteur l’a rassuré. Il m’a ramené à la maison et est resté avec moi.
Maintenant, il fallait que j’en finisse avec cette histoire d’héritage et me débarrasser du frère de Séba sinon je sens que ce ne sera pas de tout repos avec moi.
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YAKA| le poids de la superstition
Non-FictionIl y a des gens qui ne sont pas fait pour l'amour, le bonheur, le répit. Je fais partie de ceux là... Est ce moi qui fais les mauvais choix ou est ce le sort qui s'acharne sur moi? Yaka, une belle jeune fille pleine de vie et d'avenir, voit sa vie...