Partie 41

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Partie dediée à mes chroniqueuses adorées, celles là qui me conseillent sans cesse et qui prennent de leur temps, lisent, votent et commentent. Merci

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***

Malick Ndiaye


MALICK NDIAYE

Plus j’écoutais ma mère sur le téléphone de Yaka, plus j’avais l’impression que celle qui parlait n’était pas celle qui m’a mis au monde, qui m’a appris à être juste et à avoir pitié de mon prochain. Cette femme que j’ai adulée, idolâtrée…

J’avais honte mon Dieu. Honte que ma mère se conduise de la sorte avec ma femme, honte qu’elle se soit rabaissée à tant de paroles vulgaires et viles devant ma femme parce que peu importe qui elle peut être, sama diabar sama nawlé leuh avant tout et ma mère ne devait pas me donner une raison de baisser la tête devant elle.

Et Rokhaya justement, pourquoi ne m’a-t-elle pas parlé de tout ceci depuis le début ?

Je l’aurai cru et j’aurai prêté attention à ma mère d’autant plus qu’elle ne disait jamais du bien d’elle. Et que cherchait-elle au fond en faisant cela, en filmant et enregistrant ma mère ?

J’ai besoin de comprendre pourquoi elle a fait ça mais aussi le fond du problème avec ma mère, pourquoi elle la déteste autant.

On sonna à la porte. Je me levais pour ouvrir. C’était Penda.

-Malick, tu vas bien ? Que se passe t-il ? C’est maman qui m’a appelé. Je suis venue automatiquement, que se passe t-il ? Demanda t-elle alors qu’elle était toujours sur le pas de la porte.

-viens, entre ma fille, lui dit maman.

Elle entra et s’assit à côté d’elle, en regardant Rokhaya du coin de l’œil et sans la saluer. Ce qui me surprit fort bien. Mais qu’est ce que j’ai raté ?

Je décidais de voir jusqu'où tout ceci va nous mener. Penda serait-elle entrée dans le jeu de maman ? Qu’est ce qu’elles ont contre ma femme ?

Attendons de voir !

-mais qu’est ce que c’est que ça Malick ? Maman ? Demanda t-elle en se tournant vers elle lorsqu’elle entendit maman parler sur les enregistrements.

-écoute rek yaw, lui répondit calmement maman.

Lorsqu’on eut fini de tout écouter, je restais très longtemps silencieux, sans savoir quoi dire ni quoi faire. Mon frère était pareil que moi, bouche bée. Penda idem.

-Rokhaya, tu peux nous laisser stp ? Lui demandais-je sans lever les yeux vers elle.

Elle se leva pour aller dans la chambre mais ma mère s’interposa.

-non, qu’elle reste et écoute ce qu’on va se dire, ça la concerne plus que quiconque ici. Qu’elle reste et assiste à la fin de ce qu’elle a commencé puisse qu’elle veut t’entendre et voir une fois de plus me mettre à la porte de chez elle et me traiter comme une vulgaire femme. Qu’elle reste et voit à quel point elle a réussi à détruire ma famille.

Rokhaya se rassit et baissa la tête. Je la sentais fatiguée, épuisée par tout ce qui venait de se passer.

-non, elle va se coucher. Elle est fatiguée, elle a mal au ventre et elle doit se reposer maman. C’est entre toi et moi, dis-je complétement énervé maintenant.

-non Malick laisse, je vais bien. Me dit-elle complétement à bout elle aussi.

-maintenant dis moi maman, ce que tu veux ? Pour quelle raison tu t’acharnes sur elle comme ça ? Je veux comprendre et qu’on en finisse une bonne fois pour toute.

Elle resta longtemps silencieuse avant d’émettre un petit rire sarcastique et de dire :

-tu me demandes ce que je veux ? Que tu la libères ! Pour quelle raison je m’acharne sur elle ? Je la déteste pour ce qu’elle a fait de toi et de notre relation à tous les deux. Si elle n’avait pas l’intention de te mettre en mal avec moi, pourquoi m’aurait t-elle filmé et enregistré à mon insu et de manière sournoise ? Pourquoi attendre aujourd’hui pour te montrer ces enregistrements et devant tout le monde ? Elle veut que tout le monde oublie le cas de Robert, qu’on ne lui demande pas ce qu’ils faisaient ensemble et pourquoi ça a mal tourné ? Je maintiens mes dires, je crois dur comme fer que cette grossesse n’est pas de toi. Pourquoi elle ne m’a pas enregistré les jours où elle me répondait de manière irrespectueuse et impolie ? Tu sais comment m’appelle t-elle ? Seynabou Seck ! Ou même Aïda Ndiaye ! Comme si j’étais son égale. C’est moi qui lui ai dit tout ça et même pire et je ne m’en suis jamais cachée. Je n'ai jamais voulu de sa nourriture immonde où elle mettait du n’importe quoi quand elle était sûre que tu ne mangeais pas là pour dédeuler ma ak yaw ( me séparer de toi mystiquement). Je t’ai toujours dit ce que je pensais d’elle et je te dis que ce sera pareil à chaque fois que je la verrai pour la seule et unique raison que je ne la supporte pas. Malick, cette femme ne t’aimera jamais. Regarde, vous n’avez même pas fait un an de mariage et ta vie est devenue un enfer, tu te bats avec des gens avec qui tu as toujours eu des relations fraternelles, elle te sort de ta maison familiale, la maison de ton papa que tu as refait avec amour, avec comme projet d’y bâtir un foyer plein d’amour avec une femme digne de ce nom. Et au lieu de cela, tu viens habiter dans cet espace minuscule, loin de nous parce que tout simplement elle ne veut pas habiter avec ta famille car si elle t’aimait comme elle veut te le faire croire, elle viendrait habiter et composer avec nous tous comme le fait toutes les bonnes épouses, comme l’a fait Ami. Je me mêlerai de ce semblant de relation jusqu’à ce que tu comprennes que cette femme ne te rendra jamais heureux, que tu mérites mille fois mieux qu’elle. Ose me regarder en face et dis moi que tu es heureux avec elle, qu’elle te comble.

Je la regardais comme si j’étais en face d’une étrangère. Je ne pouvais pas comprendre qu’elle puisse ressentir autant de haine pour Yaka et surtout qu’elle ne le cache pas. Ces mots, sa haine m’étranglaient, me faisaient suffoquer.

-tu ne répondras pas Malick Ndiaye. De tous mes enfants, tu es celui que je connais le mieux, rien qu’en te regardant je parviens à savoir tout de toi et le mot bonheur ne fait plus parti de ta vie depuis que tu t’es mis en tête d’être le sauveur de cette fille. Regarde toi, tu ne ressembles plus à rien. Cette fille est la définition même du mot problème, teih teuh rek moko dougeul ci lep loumou doug. Kou degaloul sa ndeye guila diour do mana dégeul sa borom keur (elle se fout de tout et une fille qui ne respecte pas sa mère ne peut pas respecter son mari) parce que si elle te respectait, elle ne t’aurait pas obligé à rester dans ce taudis au lieu d’être à l’aise dans la maison de ton père. Si elle te respectait, elle n’aurait pas organiser tout ceci. Elle sait que chez moi, elle ne pourra pas te manipuler et te monter contre moi comme elle le fait. Et je ne la laisserai pas détruire ta vie. Si je ne fais pas attention, la mort sera le plus facile à supporter pour moi par rapport à toi. Réveille toi Malick, cette femme t’a ensorcelé. Ce que tu ressens pour elle n’est en rien naturel.

-de tout ce que tu as dit, je n’en retiens une seule et unique chose, c’est que tu n’aimeras jamais mon épouse, malgré toutes ses tentatives de se faire aimer et accepter par toi. Mais je ne me fatiguerai plus à te convaincre du contraire de ce que tu penses. Mais je veux juste que tu saches une chose et je te le répète, je la défendrai et protégerai contre tout le monde, de toi s’il le faut. Je ne ferai pas de choix entre toi et elle comme tu l’attends, car il ne s’impose pas à moi. Tu es ma mère et elle mon épouse. J’ai décidé de faire ma vie avec elle et si tu ne l’acceptes pas, tant pis. Je ne te dirai pas tout ce que je pense du contenu de ces enregistrements par respect pour mon frère et ma sœur ici présents mais je te dirai que je suis profondément déçu. Maintenant, je veux la paix pour moi, pour mon épouse et pour les enfants qu’elle attend. Et je le dis tout de suite et pour tout le monde parce que j’ai bien vu ton attitude, Penda vis-à-vis de ma femme quand tu es arrivée. Chacun a sa vie et je ne m’en mêle pas alors je ne laisserai personne avoir son mot à dire sur la mienne. Que cela soit clair dés à présent, vous la touchez et vous aurez affaire à moi. Ça ne te fatigue pas tout ça ? Sa mère à elle est venue une seule fois ici et quand je l’entends, c’est moi qui l’ai appelé. Elle ne se mêle même du mariage de sa fille et toi tu veux que je te laisse pourrir la vie à ma femme. Maman, je n’ai pas épousé une fille de rue pour que tu te donnes à cœur joie d’insulter à chaque fois. Et dire que les enfants qu’elle porte ne sont pas de moi est un énorme manque de respect envers ma personne et je ne l’accepterai plus.

-ah bon, donc il y en a deux maintenant ? Fit-elle sans s’occuper de ce que je venais de dire.

-maman, dit Moussa en se relevant.

-ne t’en mêles surtout pas Moussa. C’est entre Maodo et moi, lui répond t-elle de manière ferme et calme.

-si, je vais m’en mêler maman et tu m’écouteras. Que Rokhaya l’aime ou non, qu’il soit heureux avec elle ou pas, c’est pas à toi ni à aucun d’entre nous de lui dire. Malick est assez grand, arrête de le prendre pour un petit garçon de huit ans et laisse le vivre sa vie. Rokhaya aussi a une maman, imagine si elle s’en prenait à Malick comme tu le fais avec elle. Imagine un peu si la maman de Matar faisait pareil avec Penda, en s’ingérant dans leur ménage comme tu le fais. Laisse les vivre en paix si toi aussi tu veux avoir la paix. Respecte leur mariage. C’est à toi de faciliter les choses à ton fils car quoi qu’on dise c’est elle qu’il aime. Alors ne l’oblige pas à faire un choix car tous les deux vous en sortirez meurtris vu votre relation. Je ne sais pas où est passé notre mère sensée et au grand cœur qui acceptait et prenait les gens tels quels sans se soucier de ce qu’ils étaient. Maman stp accepte Rokhaya et traite la comme ta fille car ce ne sera que de cette manière que tu pourras voir à quel point elle aime ton fils car je refuse de croire que de nos jours, une personne puisse se forcer à être avec quelqu’un, qu’elles qu’en soient les raisons. Moi-même je lui ai dit de ne pas te laisser leur pourrir la vie. Et je ne te laisserai pas faire non plus, cela vaut pour toi aussi Penda. Malick t’aime et te respecte, alors ne le pousse pas à bout. Tu le connais mieux que moi.

-je suis toujours la même femme que vous avez connu, rien a changé chez moi, à part l’intrusion de cette femme dans nos vies. Je n’ai rien fait de bas. Et si Penda avait été comme elle, je serai d’accord avec la maman de Mactar parce qu’une mère sait ce qu’il y a de mieux pour ses enfants. Maodo, je t’épargne de me mettre à la porte de ta maison car je sais que c’est ce que tu vas faire. Je m’en vais de mon propre chef mais saches que tant que tu seras avec cette femme, considère moi comme morte.

Elle se leva alors et se tourna vers Rokhaya

-Rokhaya Aïcha, man goné may dékou wayei magamay dane (tu peux me défier mais tu ne viendras jamais à bout de moi). Tu regretteras tout ce que tu viens de faire aujourd’hui, je le jure sur ce que j’ai de plus cher au monde. Moussa, retrouve moi en bas. Penda on y va.

Penda resta comme muette et immobile sur le canapé.

-Penda, c’est à toi que je parle, gueula t-elle.

-yaye, man ak Malick, ndeye ak baye laniou bok (Malick et moi avons le même sang), je ne veux pas avoir de problèmes avec toi mais en âme et conscience, tu dois reconnaitre que Moussa a raison, arrête de te mêler de nos vies. Nos maris et femmes ne seront jamais assez bien pour toi, on le sait, tu les regardes tous de haut. A force, ils ne nous respectent même plus à cause de ça. Je ne peux même plus aller aux cérémonies familiales de ma belle famille car la dernière fois on m'a tellement humilié parce que tu étais allé jusque chez eux pour les traiter de misérables et Dieu sait que je suis la plus fautive de tous les problèmes que j’avais avec eux. Tu peux y aller, toi et moi n’habitons pas ensemble et j’ai des choses à régler avec la femme de mon frère, on semble oublier qu’elle vient d’échapper à un viol alors qu’elle est enceinte, lui dit Penda avant de se tourner vers Rokhaya. Ma chérie, viens avec moi dans ta chambre, tu vas aller te reposer. Tu en as trop vu pour aujourd’hui.

Les larmes de Yaka commencèrent alors à couler à flot, à tel point qu’elle commençait à haleter comme si elle manquait d’air.

-calme toi Rokhaya, c’est fini. Lui dit-elle en l’aidant à se lever.

-écoute, occupe toi de ta femme et de sa grossesse et laisse le temps faire son travail. Je suis vraiment désolé pour tout ça. Je vais aller la déposer à la maison et on s’appelle tout à l’heure, me dit Moussa.

Il sortit et me laissa seul dans le salon. Je restais là plusieurs minutes sans savoir quoi penser. Tout ce qui s’est passé dans cette journée était trop pour moi je pense. Chacun y est allé de son côté et à la fin, je me demande si ça aura une fin.

Je décidais d'aller voir Rokhaya. Je la trouvais avec Penda qui était en train de s’excuser.

-j’aurai juré Malick, qu’elle t’avait dit que je l’avais appelé en l’insultant et en la menaçant et ce à maintes reprises. J’ai tellement honte de moi petit frère.

-je ne comprends pas Penda.

-allons dans le salon et laissons Rokhaya se reposer. Ma chérie, essaie de dormir, je vais te préparer quelque chose à manger, je suppose que tu dois avoir faim.

Elle tira les rideaux de la chambre et sortit avant moi.

-tu vas bien ? Tu as mal quelque part ? Tu veux que je reste jusqu’à ce que tu dormes ?

-je vais bien, ne t’inquiète pas. Vas y ! me répond t-elle la voix enrouée par ses pleurs.

Je retrouvais Penda dans le salon. Elle me raconta que ma mère lui a dit que Yaka m’a monté contre elle qu’on s’était disputé et que je l’ai mis à la porte par la suite. Et tellement de choses que je n’arrivais pas à croire.

-tu es sûre qu’on nous a pas changé de mère Penda ? Je l’ai trouvé ici avec un marabout et Arame, mon ex. Elles étaient en train de comploter pour sortir Yaka de ma vie et faire entrer Arame comme si c’était un jeu.

-tu la connais Maodo. Elle n'est pas mauvaise mais son seul défaut est qu’elle pense toujours qu’elle doit nous mener par la baguette et elle déteste ta femme. C’est le moins que je puisse te dire. Je reconnais que j’ai été vache avec ta femme et je lui en voulais vraiment. Je suis vraiment désolée de ma conduite avec elle. Mais Stp, n’en veux pas à maman, je suis sûre qu’elle finira par comprendre et accepter.

-je ne sais vraiment plus quoi faire. C’est notre mère mais je dois reconnaitre qu’elle m’a déçu, vraiment déçu. Et c’est moi qui ai amené Rokhaya dans ma vie, je l’ai pris à ses parents et c’est mon devoir de la protéger envers et contre tous. Elle compte plus que tout pour moi dans cette vie.

-Ça ira, ne t’inquiète pas. Je vais vous trouvez une ménagère et une cuisinière car elle peut plus assurer ça. Et sois présente pour elle. Vous réglerez tous vos problèmes quand elle aura accouché. C’est mieux.




ROKHAYA AICHA KA


Finalement, ma belle mère était prête à tout pour me séparer de son fils. Même à me jeter dans les bras d’un fou pour qu’il fasse de moi ce qu’il voulait et faire croire à Malick qu’on était amants.

Dés l’instant où Tita a su que Malick voulait m’épouser, elle s’est évertuée à salir mon nom chez la maman de Malick qu’elle manipulait en même temps qu’Arame.

Pour elles, j’étais une sorcière, qui a été responsable de la mort de Séba, que j’ai été nocive à son fils et que si ma belle mère ne faisait pas le tout pour me sortir de la vie de son fils, il va se passer la même chose qu’avec Khalil et Tamsir.

Mais tout cela, Tita ne n’y cru que lorsque Seba est mort parce qu’avant, j’étais celle qui lui fallait, selon Robert.

Et à partir de là, moi je n’avais plus droit au bonheur, peu importe avec qui j’étais. Du coup, elle a transmis sa haine à ma belle mère qui me détestait plus qu’elle maintenant.

Nous avons dû attendre sept semaines pour que Robert puisse parler et qu’on règle cette affaire.

Déjà, Tita et la maman de Malick se crêpaient le chignon sans cesse parce qu’à cause de sa plainte contre Malick, Tita s’est attiré les foudres de ma belle mère à qui elle a dit que c’était elle qui avait plus à perdre dans cette histoire.

Nous n'avons su tout cela que lorsque nous sommes allés faire notre déposition. Chacune d’elle parlait et comme s’il en avait marre, Robert a brusquement crier

-oh fermez la toutes les deux, avant de se tenir douloureusement la mâchoire qui le faisait souffrir apparemment.

Tout le monde s’est alors offusqué qu’il ait osé parler comme ça aux deux mamans.

-toi maman, tu m’appelais sans cesse pour me dire que ton Séba, ton adorable fils prodige avait trouvé une femme qui le supportait, l’adoucissait et faisait de lui un homme calme, qui l’aimait et que pour elle, tu étais prête à le laisser se convertir pour l’épouser car tu savais que c’était elle qu’il fallait à ton malade de fils car oui maman Séba était malade et vous cachiez tous ses putains de bêtises, toi et papa et il en faisait toujours plus car pour lui les filles n’étaient bonnes qu’à être violentées pas plus. Mais Rokhaya elle, n’avait pas pris ses jambes à son cou, elle l’a supporté et épaulé jusqu’à ce qu’il commence à changer. Et pour toi, c’était la chance inattendu pour lui. Puis quand il est mort, tu as voulu tenir pour responsable sa fiancé sous prétexte qu’elle l’avait ensorcelé mais ça tu ne le savais pas. C’est cette pute d’Angèle qui te l’a mis en tête parce qu’elle était jalouse de Yaka qui lui a volée l’amour de sa vie, car elle ne ratait pas une occasion de se mettre dans le lit de Séba, oubliant. Ce qui répugnait ce dernier au plus haut point. Alors tu t’es arrangé pour me mettre cette fille en tête toi et la maman de son mari parce que dans vos calculs, je pourrai la mettre facilement dans mon lit parce qu’elle serait assez faible pour me substituer à Sébastien. Et vous vous êtes mises à me parlez d’elle, toi maman, tu m’as donné le téléphone de Séba avec ses photos, ses vidéos et elle a fini par m’obséder et je la voulais, oubliant même qu’elle était mariée et enceinte, oubliant qu’elle avait été sur le point de se marier avec mon frère. Quel homme ne serait pas obsédé par une femme pareille ? Malick m’a juste donné ce que je méritais. Vous vouliez que je la drogue, la mette nue dans mon lit, la filme et fasse croire à Malick qu’elle et moi, on se voyait bien avant notre première réunion et que sa grossesse était de moi. Et ça allait forcément marcher parce que son mari était noir de jalousie par ma faute, ce qui me motivait car je voulais qu’il ressente ce que mon frère a ressenti à un moment à cause de lui. Et j’étais sur le point de violer une femme mariée et enceinte (il a commencé a pleurer). Maintenant, régler vos problèmes vous-même. Toi maman, avec ta conscience pour avoir rendu la vie impossible à moi et à cette fille, mais aussi parce que je sais que mon frère ne repose pas en paix à cause de ce que tu fais à cette pauvre fille, parce qu’il l’aimait oui et avait trouvé le salut grâce à elle. Et toi, Seynabou Seck règle tes problèmes avec ton fils parce qu’après ça, je doute fort qu’il te pardonne ce coup ci, mauvaises mères que vous êtes

Malick n’en croyait pas à ses oreilles visiblement. Les deux mamans regardaient Robert comme si elles étaient en face d’un extra terrestre et moi, je ne savais pas quoi penser de tout ça.

Où donc va les mener leur haine envers moi ? Et moi, quand est ce que j’en finirai avec tout ça ?

Malick n’a pas une seule fois reparler de tout ça. Je respectais son silence, espérant qu’il vienne par lui-même m’en parler, le partager avec moi. Mais je voyais que ça le faisait souffrir.

Je voulais aller voir ma mère afin de me reposer un peu mais comment pouvais-je aller me refugier dans les bras de ma mère alors que Malick avaient lui aussi besoin des bras de la sienne et ne pouvaient pas les avoir ?

Il avait décidé par la suite qu’on irait passer quelque jours dans son champs. Ça m’amusait tellement parce que vraiment aller dans un champs n’était pas dans mes cordes en ce moment.

-tu seras agréablement surprise, me dit-il alors que j’étais réticente

Malick me parlait de son champs. D’ailleurs c’est de là que venaient tous les fruits et légumes, mais aussi la viande (blanche ou rouge) que nous consommons à la maison. Il y allait quelques fois mais je n’étais jamais emballée. Il me disait sans cesse qu’il était un paysan dans l’âme et que le jour où il aura suffisamment d’argent, il abandonnerai tout pour aller vivre là bas, au milieu de ses plantes et de ses animaux car c’est ce qu’il aimait.

Et je fus émerveillée quand j'ai vu sa ferme, son ranch ou je ne sais quoi à Sangalkam, mais c’était gigantesque, à perte de vue, beau avec des arbres fruitiers de tout genre, un énorme potager et une grande maison. Il avait aussi des vaches, des moutons autres que ceux qu’il avait chez lui, des chèvres plein plein. Je le savais mais ce que je ne savais pas, c’était la dimension et la quantité car il me disait tout le temps en toute modestie qu’il avait un champs avec un poulailler et quelques têtes. Et je m’en étais toujours suffit.

Et l’air était frais, doux…

Nous y avons passé une semaine. Une extraordinaire semaine où je découvrais un nouveau Malick, à l’opposé du mec sérieux en costard cravate derrière son bureau.

Déjà, les enfants du voisinage venaient chaque après midi jouer avec lui et l’aider aux champs et avec les animaux dés qu’ils ont vu sa voiture. Il s’occupait lui-même de sa terre et de ses animaux avec une telle patience, un tel amour. Et le soir, sous la véranda, on s’asseyait en regardant ses magnifiques arbres et en écoutant le bruit de tous ces animaux, il me disait

-voilà tout ce que j’aime : la nature, mes terres, mes plantes, mes animaux, toi…il ne reste plus que ces deux êtres pour que je sois comblé pour de vrai (en me caressant le ventre).

Après cette semaine, on revenait chaque week-end. On venait le vendredi pour rentrer le dimanche soir. Je ne pouvais plus me passer de ces arbres et de ses animaux. Des fois on venait avec Baïdy et Fatima ou avec Moussa, Ami, Penda et Mactar son mari ou tous à la fois. Il y avait suffisamment de chambres pour tous et on amenait ma cuisinière à chaque fois. J’étais comblée moi.

Oui, j’étais comblée mais mon mari ne l’était pas. Je sentais qu’il lui manquait tellement de choses, en l’occurrence sa mère mais mon amour par-dessus tout car malgré sa présence, son soutien et son aide, Malick n’en restait pas moins distant avec moi car depuis, il ne me touchait plus.

Notre intimité en a pris un sacré coup. Il ne me touche plus et je ne sais pas pourquoi.

Je me suis dite au début que je devais lui laisser le temps mais quand ça a tiré en longueur, ça m’a inquiété. Je lui en ai parlé, il m’a dit qu’il avait peur de me faire mal à cause de mon ventre.

Je lui ai fait comprendre que ça n’avait rien à voir mais c’était plus comme avant. C’était comme si c’était par devoir qu’il le faisait. Et bon sang que j’avais envie de lui et pas de la plus simple des manières. Je ne sais pas si c’est à cause des hormones de la grossesse ou non, mais Malick me faisait un effet pas possible, j’avais grave envie de lui. Je voulais le sentir mais je ne voulais pas qu’il pense comme avant que j’utilisais le sexe pour l’avoir.

Je suis actuellement à huit mois de grossesse. L’impression que j’ai, c’est que je suis une baleine. Jamais je n’aurai imaginé que mon ventre pouvait être aussi gros mon Dieu. Malick me prenait en photo sans cesse. Je me disputais avec lui à cause de ça. Je mangeais, mangeais, mangeais après j’avais mal à l’estomac et je pleurais. J’étais devenue plus capricieuse que jamais mais Malick supportait.

Je ne pouvais plus aller au ranch ni aller me promener. On m’avait interdit de manger salé, j’avais pas le droit de manger de la viande le soir ou quelque chose de lourd. Du coup, j’étais à fleur de peau et en faisait voir à Malick de toutes les couleurs. La nuit, je ne pouvais pas dormir donc pour moi lui ne devait pas dormir. Je le réveillais et pleurais des larmes de crocodiles.

Là, je suis couchée et Malick ronfle comme un orgue. Enervée, je me lève très difficilement en sueur et lui donne une gifle. Il saute du lit avant de reprendre ses idées.

-Malick Ndiaye comment peux-tu dormir et ronfler de la sorte alors que moi j’ai du mal à fermer l’œil. T’es pas juste, fis-je en pleurant pour de vrai.

-ma parole, Yaka, tu es folle. Mais comment est ce que tu peux me gifler en plein sommeil ? Mais qu’est ce qui te prend ? Me dit-il très remontée.

-et tu me cries dessus ? En pleine nuit alors que j’ai mal au ventre ?

-mais tu es folle Yaka. Arrête avec tes caprices quand même. C’est trop.

Et là, c’est comme si je recevais une décharge électrique sur tout le corps.

-AÏÏÏÏEEEE ! J’ai mal Malick, ils arrivent.

-quoi ? Qui arrivent ?

-les jumeaux, ils arrivent. J’ai mal Malick, dis-je en sortant du lit.

-ok ok ! Sac de maternité…clé de voiture…

-mais qu’est ce que tu fous Malick ? Tu parles de quoi ?

-n’est ce pas toi qui me parlait du sac de maternité…je ne me souviens plus où c’est. Et mes clés.

-retrouve moi à la clinique, lui dis-je en sortant de la chambre en marchant difficilement.

Il me retrouva devant l’ascenseur avec le manteau de ma robe de chambre et me le mit. Le sac était rangé dans la voiture depuis longtemps pour ne pas qu’il l’oublie.

On arrivait à la clinique et je souffrais atrocement. Malick me tenait la main et à chaque fois que les contractions se faisaient forte je la lui serrai tellement qu’il se tordait. Et lorsque la tête du premier se montra et qu’on le sortit en entier, j’ai entendu un énorme bruit.

-madame, votre mari vient de s’évanouir, me dit l’une des infirmiéres.

Je voulais en rire mais mes larmes perlèrent lorsque je vis mon premier bébé et l’entendis crier pour la première fois. Il était si petit. Malick ne s’était toujours pas réveillait lorsque le deuxième sortit en criant plus que l’autre.

Malick se réveilla juste après la naissance des jumeaux, deux garçons comme il le voulait.

-c’est fini ? Demanda t-il en se caressant la nuque.

Toute la salle éclata de rire. Il s’approcha de moi et me regarda avec un tel regard.

-tu vas bien ? Tu n’as aucun problème ? Excuse moi, mais je ne supportais plus de te voir souffrir et crier autant et je n’ai même pas senti quand je perdais connaissance.

-yaw kagn todj ngafi Malick. Mais je vais bien et les garçons aussi.

Il me fit un bisou sur le front un long moment

-je suis fière de toi. Que Dieu te rende au centuple le bonheur que tu m’as donné aujourd’hui en me faisant père de ces deux garçons. Merci infiniment mon cœur.

Je pleurais devant autant d’émotions. Il m’essuya les larmes avec une compresse.

-ne pleure surtout pas sinon je vais te suivre.

-vas les voir, le temps qu’on en finisse avec moi.






Je sens comme un parfum d’épilogue là. Vous ne le sentez pas vous ?

Ana borom guew bi ? Badiéne yek ndey yi ak niénéne gni ? 😂😂😂😂…daniou khew, gew wayei ndah gew dina nekh sans ndjaak tamit ????

Laissez moi vos impressions pour cette partie.

Gros bisous à tous…😘😍


YAKA| le poids de la superstitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant