à Aïcha neup
Douko
Oulimata
Seerah fofolle
Rouguiyetou
ImaTouré
***
Malick Ndiaye
J'entrais chez moi vers 23heures, le cœur dans les chaussures, complétement détruit.
J'espérais trouver les enfants endormis pour ne pas avoir à affronter leurs regards mais c'était comme s'ils m'attendaient.
Ils vinrent tous me faire un câlin.
-papa, tu étais où? Maman a eu un beau bébé, me dit Zeynab les yeux pétillants.
Ils étaient tous surexcités. Mon cœur rata un battement.
Je dévalais deux à deux les escaliers et entrais en trombe dans la chambre. Je trouvais Yaka assise sur le lit, le nez plongé dans son téléphone.
-pourquoi tu ne m'as pas appelé, fis-je en avançant lentement vers elle. Comment tu vas? Et le bébé? Ça s'est passé quand?
J’étais atterré. C’était le moins que je pouvais dire.
-Je ne voulais pas te déranger et surtout, le travail n'a pas été douloureux et n'a pas duré longtemps. J'ai accouché hier soir et je suis rentrée ce matin. Nous allons bien.
- Stp pardonne moi Yaka, pardonne moi pour l'amour du ciel.
-Malick, il n’y a pas à demander pardon. Tu ne pouvais pas savoir.
Je me levais et pris le bébé dans mes bras. Je m’en voulais. Ma femme avait accouché alors que je n’étais pas là, alors que toutes les fois j’avais été avec elle, lui tenant la main, la soutenant.
Je me tournais vers elle.
-Rokhaya, à partir de maintenant, je n'ai plus que toi et les enfants. Vous êtes ma seule famille. Excuse moi de ne pas t'avoir défendu et de n'avoir pas vu clair dans le jeu de ma mère. Je ne pouvais jamais imaginer que ma mère serait capable d'aller à de telles extrémités juste parce qu'elle te détestait.
-je ne comprends pas Malick. Que s'est-il passé? Où est ta femme? Ta maman?
-quelle femme Yaka? Quelle mère? Fis-je en déposant le bébé dans son berceau avant de venir m’assoir en face d'elle sur le lit.
-tu sais pourquoi je n'ai pas dormi ici hier? Parce que je ne pouvais pas te regarder en sachant que ma mère a failli détruire notre mariage une fois de plus avec ses manigances. Et je la déteste Yaka, je la haie. Je ne lui pardonnerai jamais.
-astaghfiroulah Malick. Toub ko. Loy wakh ni? Ressaisis toi. Que s'est-il passé? s'offusqua t'elle main à la bouche.
-elle n'était pas malade Yaka, en tout cas pas comme elle le faisait croire aux gens. Tout ceci n'était que ruse pour me manipuler afin que j'épouse son homonyme parce qu'elle n'a jamais considéré nos enfants et je viens de découvrir tout ce qu'elle leur faisait et disait.
Je me tins le visage dans les deux mains un très long moment en repensant aux mots de ma mère.
-on avait convenu que la petite Nabou resterait avec elle à la maison après le mariage comme elle l'avait voulu. Avant hier soir, je suis passé à la maison voir comment s'améliorait son état parce que je n'y étais pas allé de la journée. Tout le monde était couché mais je tenais quand même à vérifier. En m'approchant de sa chambre, je l'ai entendu parler avec son homonyme.
Flashback
-je t'avoue que je suis fatiguée de rester dans cette chambre, ce lit feignant d'être malade. Et cette pommade va finir par bousiller mes yeux pour de bon. Heureusement, je suis prête de mon but. Demain à cette heure, cette garce saura que je ne joue pas et ce sera bientôt fini d'elle et ses batards. Bon sang que je les déteste ses petits monstres, motah ci niap sen lou bone la deuk souniou fi nieuwe (je ne rate aucune occasion de les corriger quand ils viennent ici).
-wa Badiéne, dis moi, pourquoi tu la déteste autant? Même quand tu parles d'elle tu respires avec difficulté.
-au tout début c'était parce que j'avais peur que mon Maodo ne meurt parce que tous ceux qui ont voulu la marier mourraient. Mais, après je me suis rendue compte que Maodo lui obéissait au doigt et à l'œil, elle l'avait envoûtant et il faisait tout ce qu’elle disait. A cause d'elle j'ai perdu le contrôle sur l'unique fils qui ait jamais eu de l'importance pour moi. Elle l'a monté contre moi et en poussant Malick à se marier à elle contre ma volonté, elle a fait de moi la risée de la famille du papa de Maodo qui ne m'a jamais porté dans leur cœur. Mon fils s'est marié hors de ma maison, sa maison et sans moi. Je ne lui pardonnerai jamais et sa mort sera mon répit. Et avec ton mariage, elle verra. Oh je suis tellement heureuse que mon vœu soit enfin exaucé. Maodo va se marier avec celle que j'ai choisi pour lui.
-et moi Badiéne je suis si heureuse car je vais enfin pouvoir m'occuper de Malick. Et ne t'inquiète surtout pas, il me faut juste une semaine enfermée avec lui dans notre petit nid douillé, notre chez nous à lui et moi pour qu'il oublie à jamais cette femme et ses batards.
-je ne comprends pas, Nabou. Qu'entends tu par notre maison. Maodo doit revenir dans cette maison. C'est pour cela que j'ai fait tout ce cinéma pour qu'il t'épouse.
-Badiéne ton problème, c'est sa femme pas Maodo et je n'ai pas l'intention de vivre ici toi aussi. Ma coépouse habite seule, Ami idem même si c'est avec toi donc ne pense pas que je vais venir habiter ici avec mon mari. Lima wara def ak mom khadioul fi teih seuyi keur goro sakh mo khewi nak( je ne peux pas faire ce que je projette avec lui sous ce toit. Et les mariées n'habitent plus avec leur belle famille de nos jours). Et autre chose Badiéne, ses histoires d'enfants, teg ko ci souf, je ne suis pas encore préte.
-wa yaw Nabou niit nga...yaw nak khamo ma ndéketé (tu ne me connais pas). J'ai organisé tout ça pour que tu te maries avec mon fils pour qu’enfin, je vois mes petits enfants tant entendu de mon sang car s'il n'y a pas d'enfant dans ton mariage cette garce trouvera un moyen de manipuler Malick pour qu'il te laisse en utilisant ses batards et sans une grossesse, la mascarade de ma maladie ne pourra jamais prendre fin et tu me dis non seulement que tu ne comptes pas faire d'enfants maintenant mais que tu ne vas pas habiter avec moi. Tu es folle ou possédée?
-s'il y a une folle ou une possédée ici c'est bien toi Badiéne. Tu penses que man je vais me marier et rester avec toi dans cette maison. Dans mes projets, habiter avec la mère de mon mari n'y a jamais figuré. Parente ou pas nak. Je n'y pense même pas. Je veux la même chose que ma coépouse, une maison où je pourrai m'occuper et faire perdre la tête à mon mari et si je ne peux l'avoir, j'irai habiter avec elle. Si tu veux que ta mascarade prenne fin débrouille toi mais ne compte pas sur ma grossesse. Je ne suis pas une poule pondeuse comme ma coépouse, les enfants c'est tout un projet et des projets j'en ai plein à réaliser dans ce mariage.
-tu peux dire adieu a ce mariage alors. J'annule tout. Tu n'es pas celle qu'il faut à mon fils. La femme qu'il lui faut doit m'obéir au doigt et à l'œil. C'est bien toi Nabou, pour qui j'ai fait tout ce cinéma?
-tu as fait ce cinéma pour qui? Pour moi ou pour ton égo? Tu penses que tu es capable d'annuler mon mariage? Mais je ne t'ai rien demandé moi. J'étais pénarde dans mon Louga a faire mon mbarane aux immigrés vacanciers. hahaha, yaw tu n'as rien à dire en ce moment. Tu oublies que tu es mourante ou c'est ce que tu fais croire à tout le monde. Si tu pipes mot, tout le monde saura la sorcière que tu es et Malick saura comment tu traites ses enfants quand ils viennent te voir. Tu penses que je vais habiter avec une folle, une psychopathe comme toi. Je te remercie pour avoir démarché Malick pour moi mais maintenant je gère tout. Waw kagn badiéne. Kay nane sa sirop teih teudi bala kene diniou degeu (viens prendre tes médicaments et dormir), ça ne sera pas pour ton intérêt. A partir de maintenant, je vais gérer MON mari, MON mariage et tu restes en dehors de ça.
-yaw ya bone deug deug Seynabou Seck (tu es mauvaise).
-hiiiii....kouy sama badiéne tamit. Niata djiko la dieul ci yaw? ( qui est mon homonyme? Qu'ai-je pris de toi). Je suis juste ta copie conforme à la différence que Badiéne j'ai plus de classe que toi. Deal dafay set so beugué mou dialeu. Je n'habiterai pas avec toi, n'y pense même pas et je te préviens, man je ne suis pas Yaka. Dieu a fait qu'on ait toi et moi le même caractère à la différence que je suis plus espiègle que toi alors, ne me tente pas, c'est claire?
Fin du flashback
-mon Dieu Malick, je suis désolée vraiment je ne sais vraiment pas quoi te dire, fit Yaka, les larmes aux yeux.
-j'aurais dû suivre mon instinct depuis la clinique quand elle m'a dit qu'elle ne voulait pas mourir là bas et que Codou a essayé d'intervenir et qu'elle lui a jeté un regard qui aujourd'hui est clair pour moi, un regard qui voulait dire ne t'en mêle pas. J'ai tiqué ce jour la, même si ça n'a duré qu'une seconde. Mais j'étais loin d'imaginé que ma mère serait capable d'autant de choses viles.
-et qu'est ce qui s'est passé après et le mariage?
-je suis parti sans destination. J'avais trop mal pour venir te voir. Et j'ai eu une idée. Je me suis présenté au mariage hier, peu avant que l'on ne le scelle, habillé comme il se doit. Tout le monde était présent, les parents de Louga ainsi que ceux du côté de mon père. J'ai joué le jeu, assis à côté de Nabou qui souriait hypocritement. Et juste au moment où on appelait les témoins, je pris la parole en leur disant que le mariage n'aura pas lieu. Ce qui provoqua un brouhaha sans pareille et attira maman dehors, elle qui était alitée. Je l'appelais alors au milieu de tout le monde et racontait ce que j'avais entendu. La petite Nabou s'est mise à pleurer tandis que ma mère est restée tête baissée, comme à chaque fois qu'on la prenait la main dans le sac mais cette fois ci elle ne parla pas car Nabou a tout raconté. Mon frère n'y croyait pas. Je suis parti laissant tout ça et Seynabou Seck derrière moi, à jamais. Mais je n'ai pas pu venir ici car j'ai été bête et idiot Yaka de ne pas avoir voulu voir la vérité en face depuis que les jumeaux me racontait ces petits trucs qu'elle leur faisait et que je trouvais anodins.
-non Malick, tu n'es pas bête ni idiot. Juste que la peur de perdre ta maman a altéré ta clairvoyance dans cette situation. Tu ne pouvais en aucun cas deviner qu'elle n'était pas malade. Je vais te rappeler ce que je t'ai toujours reproché, tout le monde n'est pas comme toi, gentil, droit et craignant Dieu. Prends du temps et trouve au plus profond de toi la force de lui pardonner. Tout ça c'est parce qu'elle t'aime et pense savoir ce qui est mieux pour toi.
-quel amour Yaka? Et la haine qu'elle a pour mes enfants et la façon dont elle les a traité? Tu le mets dans quel partie de son amour pour moi? Tu pense qu'une personne qui a orchestré tout ça a une once d'amour dans son cœur? Je m'étais résigné à te la faire accepter mais jamais je n'aurai imaginé qu'elle a fait ça aux enfants, son sang. Et je n'arrive pas a comprendre sa haine envers toi.
ROKHAYA AÏCHA NDIAYE
J'ai essayé de consoler Malick du mieux que j'ai pu mais il était meurtri, blessé.
Certains parents ont le don de gâcher la vie de leurs enfants. Seynabou Seck faisait partie de cette classe là.
Et elle me faisait maintenant plus que jamais peur car à chaque fois, elle devenait de plus en plus téméraire dans son obsession à me séparer de son fils et à me nuire.
Mais plus, elle essayait, plus elle me rapprochait de lui.
On baptisa notre bébé Malick et moi, avec son frère, la femme de celui ci, sa sœur, ma famille et nos quelques amis. Avec toujours la même absente.
Malick donna le nom de Sebastien Badji Ndiaye à notre fils.
Du bout du fil, Anita, depuis Paris où elle suivait ses cours de sciences-po, pleura de bonheur à cette nouvelle.
Oui, elle avait fait son bac, avec du retard certes, et Malick avait fait en sorte qu’elle puisse avoir une pré-inscription et pouvoir être avec sa mère.
Un jour, je donnais à Seba le sein au salon, Mariéme courut vers moi et essoufflée, elle me dit:
-yaye, yaye, mame nieuwna (maman, grand mère est venue)
-bane mame? (quelle grand-mère)
-mame biy mbadiaté di sagawaté, di wokaté (la grand mere qui nous insulte, nous giffle et nous griffe) fit-elle en se mordant la levre inferieure et ouvrant grand ses yeux.
Seynabou Seck chez moi?
Dés qu'elle pénétra le salon, Mariéme monta les escaliers par deux comme pour la fuir.
-assalamou aleykoum, Rokhaya Aïcha, comment vas-tu? Fit-elle d'une petite voix.
Je me levais avec le sein toujours dans la bouche de Seba, pour lui donner la main en faisant une génuflexion.
-Seck, yaye boye. Asseyez vous, lui dis-je en lui désignant un siège. Toujours surprise et étonnée.
Elle avait changé, son visage s'était "adouci" et ses yeux semblaient regarder au loin.
-Rokhaya, je suis venue faire la paix et connaitre ma belle fille, mes petits enfants. Avez vous le cœur à m'accueillir et me pardonner. Si je savais, j'aurai commencé par ça mais je ne sais même pas comment m'expliquer. Pardonne moi et aide moi avec mon fils, je meurs loin de lui. Tu sais Maodo a toujours été là pour moi et c'est mon bébé. Je meurs a petit feu, je regrette. Pardonnez moi pour l'amour du Ciel, fit-elle de manière pathétique.
Je voulais la croire, avoir pitié d'elle mais je ne lui faisais pas confiance.
Et pourtant, il fallait que je réagisse car ses yeux traduisaient toute la souffrance qu'elle devait vivre en ce moment. Et même si elle n'était pas sincère dans son désir de se réconcilier avec moi et mes enfants, elle souffrait de la distance avec Malick.
-maman, vous n'avez pas à nous demander pardon. Laissons tout ça dans le passé. C'est fini. Et je suis sûre que Malick sera très heureux de vous trouver ici.
Elle essuya ses larmes et garda la tête baissée avant de la relever
-me permets-tu de tenir mon petit fils dans mes bras? Stp.
Séba dormait mais je le lui donnais quand même. Celui sursauta dés qu'elle le prit dans ses bras, s'étira comme le font les bébés avant de commencer à pleurer.
Je vis les jumeaux la regarder comme une étrangère derrière la rampe des escaliers. D'un coup d'oeil, je leur fis signe de venir la saluer.
Ils vinrent et lui donna la main tête baissée.
-Ndiaye, Ndiaye. Sheikh yi. Ani sama dieukeur dji mom (où est mon mari?) Qui est Babacar de vous deux?
Et les jumeaux espiègles qu'ils sont se sont sur le champs échangés, Cheikh disant qu'il était Babacar. Je voulus éclater de rire.
-et mon homonyme? Et Marieme, djiné dji?
-allez appeler vos sœurs qu'elles viennent saluer grand mère
Babacar pouffa dans sa paume en montant. Tout ça était comme un cirque pour moi. Pour vu que Malick revienne vite car j'étais très gênée par cette situation.
Zeunab descendit et dit que Mariéme dormait. Je savais qu'elle ne descendrait pas, trop belliqueuse cette fille même à son âge.
Pendant tout ce temps, Séba qui avait maintenant quatre mois pleurait dans les bras de la maman de Malick mais elle refusa de me le donner, l'agitant sans cesse. J'avais même peur qu'il ne ressorte tout le lait tété tout à l'heure
C'est à ce moment que Malick entra dans le salon et s'arrêta devant ce spectacle car je ne pouvais appeler cela autrement. Sa mère baissa automatiquement la tête quand elle le vit.
Sans un regard pour elle, il récupéra Seba des bras de sa mère et tira Zeynab qui était assise à coté de son homonyme avec lui avant de monter les escaliers.
Les larmes de ma belle mère commencèrent à couler. Elle commença à hoqueter
Malick peut être con quand il voulait alors.
J'appelais Maty pour qu'elle amène de l'eau.
-attendez moi, je vais aller le voir. Il est juste surpris et ne sait pas comment réagir.
-bayil rek ma dem (laisse moi partir)
-non, non. Maty reste avec elle. Je reviens.
Je montais et trouvais les enfants regardant la télé en haut, Seba dans sa gigoteuse et Malick sûrement dans la salle de bain.
Je l'attendis, assise sur le lit. Il sortit quelques minutes plus tard.
-yaw amo diom deih (tu n'as pas de vergogne). C'est toi qui l'a amené ici? Je ne sais pas à quoi tu joues mais tu ferais mieux d'arrêter dés maintenant, me jeta t-il à la figure d'une voix au bord de l'explosion.
-elle est venue de son propre gré Malick. Elle regrette. Stp, donne lui une dernière chance.
Il porta son Djellaba, étala la natte et commença à prier.
Je me dirigeais alors vers la porte lorsqu'il tapa nerveusement sur ses cuisses. Je me retournais avant de continuer mon chemin, il fit de nouveau le même geste.
Je m'assis alors, attendant qu'il finisse.
Lorsqu'il eut fini, il m'interdit alors de descendre. Je voulais disparaitre tellement j'avais honte.
Malick est gentil, trop gentil à mon goût je trouvais quelque fois mais quand il décide que c'est fini, c'est toujours après une décision murement réfléchi. Et même s'il s'agit de sa mère, j'en ai bien peur.
Et cette réaction de sa part me faisait très peur car il sera le seul à en souffrir, avec des regrets à vie.
Maty vint quelques minutes plus tard me dire que ma belle mère demandait à partir et Malick m’interdit de descendre.
Puis, un peu plus tard, avec un visage neutre par rapport à tout ce qui venait de se passer et en jouant avec Seba, Malick me demanda de servir le diner.
Par la suite tout le monde était intervenu pour le réconcilier avec elle. Il resta sur sa position. Quand j'ai voulu pour la énième fois intervenir, à genoux même pour qu'il aille la voir, il m'a dit de ne plus lui en parler et que si jamais il entendait que je suis allée la voir, je le regretterai ma vie durant.
Il n'a pas besoin de le répéter. Je n'irai plus jamais à l'encontre de ses interdits car si je savais m'imposer à Malick, il savait bien me rappeler qui était l'homme dans notre mariage quand le besoin se faisait ressentir.
Et pour sa relation avec sa maman, j'espère que le temps fera son travail comme le pense son frère.
En attendant, tout le monde avait tourné le dos à Seynabou Seck qui s'éteignait à petit feu selon Ami car ayant perdu le respect et l'estime de tout le monde.
Nous, on vit notre petite vie entre querelle d'ados des jumeaux et les filles et mon petit bébé qui rentre en CI cette année. Je suis devenue une maman et une épouse accomplie au prés d'un père, d'un époux et d'un amant merveilleux.
Nous fêtons aujourd'hui nos noces de cristal.
Eh oui, quinze ans de mariage.
Quinze ans de cris, de peur, de pleurs, de douleurs.
Quinze ans de bonheur savouré au compte goutte.
Nous l'avons fêté avec nos familles, nos amis, nos enfants, notre plus grand trésor. Et devant tout ce monde, Malick est venu me bénir-Rokhaya, je temoigne aujourd'hui devant tous ces gens que tu es la meilleure des épouses qu'un homme puisse espérer de sa vie. Tu es pour moi tout ce qu'une femme peut représenter pour un homme. Sou féké soumala geureumé souniou borom geureum leuh, cone dinala geureumat ndah samakhol sedeuna gouy ci yaw. Sou feké sa tiabi aldiana ci sama lokho la nek, geumeul ni tabahal nagnou lafa keur. Yalna souniou borom sedalé sa khol nou raw ninga sédalé sama boss.
Mes larmes perlérent et il me les essuya avant de déposer un baiser sur mon front.
Les enfants vinrent se joindre à nous en me tendit leur cadeau.
-pour cette année, ce sont les jumeaux qui ont decidé que c'était à eux tous de t'offrir un cadeau. Ils ont thesaurisé leur argent de poche tous les quatre, j'ai complété et c'est Badji (c'est Mariéme qui a contaminé tout le monde avec ce nom) qui a choisi le bisou. J'espére qu'il te plaira.
Intérieurement, je remerciais Allah le tout puissant pour ces petites choses qui aujourd'hui ont effacé toute souffrance que j'ai eu a vivre dans mon passé et dont je ne me rappelle même plus.
Voilà....
C'est fini et bien fini pour notre famille adorée.
Nogghy, khamga bi sa copine change woul dara.
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YAKA| le poids de la superstition
Non-FictionIl y a des gens qui ne sont pas fait pour l'amour, le bonheur, le répit. Je fais partie de ceux là... Est ce moi qui fais les mauvais choix ou est ce le sort qui s'acharne sur moi? Yaka, une belle jeune fille pleine de vie et d'avenir, voit sa vie...