Chapitre trente :

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                      Avant de reprendre les cours, je suis retourné chez moi. C'est ma mère qui a insisté pour qu'Harry m'accompagne. Ma famille a été ravi de le revoir, en bonne santé cette fois. Nous sommes également allés chez mes grands-parents, pour l'anniversaire de mon grand-père. Harry est un peu nerveux à l'idée de les rencontrer, mais je lui ai certifiée qu'ils allaient l'adorer, comme le reste de notre grande fratrie.

Il a quand même demandé à ce que je l'emmène en ville pour qu'il achète un bouquet de fleurs, j'ai eu beau lui dire que ce n'était pas la peine, il refusait de se présenter les mains vides. Mais à sa place, j'aurais agi exactement de la même façon.

Ma grand-mère nous ouvre la porte, elle accueille tout le monde avec un énorme câlin et un bisou. C'est moi qui se charge des présentations, et je n'ai pas besoin d'en dire énormément pour qu'elle comprenne. La main d'Harry dans la mienne est une preuve irréfutable. Elle nous adresse un sourire attendri, et j'ai l'impression d'avoir Marguerite devant moi. Harry n'échappe pas à son étreinte, il rougit un peu et je ris parce que je ne peux m'empêcher de trouver ça mignon. Il lui tend le joli bouquet de fleurs colorées, et il a le droit à une bise sur sa joue.

Notre grand-père nous accueille avec la même joie, même s'il est moins actif que sa femme. Je lui présente Harry qui lui serre poliment et respectueusement la main. Ils parlent ensemble quelques minutes et je le sens se détendre à mes côtés. Une fois que nous sommes seuls au salon, car toute la petite famille a rejoint le jardin extérieur pour fêter l'anniversaire sous le beau temps, je prends Harry contre moi. Je pose un baiser sur son épaule, un soupir s'échappe d'entre ses lèvres. Un souffle qu'il semble retenir depuis que la voiture s'est garé devant la maison.

– Tu peux respirer, ça y est, je souris contre la peau de son cou.

– Ils sont adorables...

– Je te l'avais dit. Tu n'as pas besoin de t'en faire, je suis certain que ma mère a déjà raconté des louanges sur toi à toute la famille.

– Est-ce que chaque nouvelle personne dans votre vie à le droit à ça ?

– Seulement celles qui le méritent et qui en valent la peine. Donc, je dirais que c'est assez rare.

Je souris, et quand je lève les yeux vers son visage, je remarque que lui aussi. Harry se penche et ses lèvres sont seulement à quelques centimètres des miennes quand la voix de Charlotte nous interrompt. Elle nous demande de venir pour couper le gâteau, je lève les yeux au ciel et mêle mes doigts à ceux d'Harry.

Mes grands-parents l'acceptent comme s'il faisait partie de la famille depuis des années, ils ne le laissent pas de côté ou ne le font pas sentir comme un étranger. Ils se mettent même à dévoiler des anecdotes sur mon enfance. Elles font rire Harry, je me contente de râler un peu en buvant mon verre de champagne. Mais je suis heureux, parce qu'il est des nôtres et qu'il se sent un minimum heureux ainsi. Du moins, c'est le sentiment que j'espère lui apporter. Le bonheur. Car il m'en donne une bouffée tous les jours, sans même s'en rendre compte parfois.

– Louis était une vraie menace.

– Merci maman, je crois qu'on a tous compris ici que j'étais le fils parfait.

Je déclenche le rire de tout le monde, pose mon verre de champagne sur la table basse. Ernest décide de grimper sur les genoux d'Harry, et Doris est assise juste à côté de lui. Les jumeaux sont sûrement ceux qui se sont le plus attachés à lui, ils l'adorent et ils l'accaparent énormément pour des jeux, des histoires ou même de simples câlins. Harry ne refuse jamais, il aime passer du temps avec eux. Je crois qu'il se sent plus à l'aise de leur parler, il doit trouver cela plus facile d'utiliser les mots en présence d'un enfant.

Le carnet || Larry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant