Ce matin, je suis le premier à me réveiller. Harry est encore profondément endormi, lové contre moi. Sa tête posée sur mon coussin que nous avons partagé pendant la nuit, car nous ne voulions pas nous lâcher, et ses boucles tombent sur le haut de son visage ou contre l'oreiller. Je prends le temps de le regarder, passe le bout de mes doigts contre sa joue où son bleu n'est plus qu'un -très- mauvais souvenir.
Je me décide finalement à me détacher de lui et le laisser dormir. Encore nu suite à notre fin de soirée, je prends un de mes caleçons propres que j'ai ramené dans un sac et un tee-shirt à lui qui est plié sur une chaise. Après avoir enfilé cela, je fais le tour du lit afin de sortir de la pièce. Je me remarque Hercule qui est roulé en boule, somnolant, derrière le dos d'Harry. Presque collé à lui. Cette scène me fait sourire.
De bonne humeur, je quitte la chambre et laisse les deux marmottes finir leur nuit. J'ai le temps de passer rapidement sous la douche et préparer le petit-déjeuner avec ce qu'Harry a dans ses placards. Tandis que je retourne des pancakes dans une casserole, je sens des mains se poser sur ma taille et un corps se coller au mien. Je sursaute légèrement, mais un sourire prend directement place sur mes lèvres.
Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que c'est Harry. Je reconnais son odeur, son toucher, la chaleur de son corps. C'est étrange à décrire, mais je crois que ça ne s'explique pas. Je le sais, c'est tout. Son torse se colle à mon dos, ses lèvres caressent ma nuque et ses bras viennent encercler mon ventre. Quand j'ai terminé de tourner le dernier pancake, je pose une main sur les siennes.
– Bonjour Haz.
Sa voix rauque du matin me murmure un bonjour à l'oreille, il laisse sa tête reposée contre mon épaule et je sens son souffle dans mon cou. Nous sommes rejoins par Hercule qui se faufile entre nos pieds et ronronne pour demander des caresses.
– Il y en a deux qui sont très câlins ce matin dis donc.
Harry rit silencieusement contre mon cou, il l'embrasse. Je pose les pancakes dans une assiette à côté et coupe le gaz. Je me retourne, le dos appuyé contre le plan de travail et enroule mes bras autour de la nuque d'Harry. Ses boucles sont encore en batailles, il a un petit sourire fatigué comme un enfant et n'attend pas une seconde pour m'embrasser. Je ne m'en plains pas, je réponds à son baiser et il prend tout son temps pour me dire bonjour comme ça. A sa manière. Avec des gestes, plutôt que des mots.
Il se recule quand il manque de souffle, je souris en caressant sa nuque et le bas de ses cheveux. Avec ses mains toujours posées sur mes hanches, il fait des sortes de petits cercles sur ma peau.
– Si tu m'embrasses comme ça souvent, c'est Hercule qui va être jaloux.
Après avoir lâché un léger rire, Harry se blottit dans mes bras. Même s'il est plus grand que moi d'une tête, il aime se faire câliner et il est plus demandant de ce genre d'étreinte que moi. Surtout depuis le cap que nous avons franchi hier dans notre relation, j'ai l'impression qu'il est devenu encore plus tactile. Et donc, sûr de lui. Il a confiance en moi, et ça me rend heureux.
Mes doigts glissent dans ses cheveux, il pose ses lèvres dans mon cou, contre mon épaule et je frissonne. Hercule est toujours à nos pieds, son petit museau levé vers nous et il se colle à nous pour nous montrer qu'il attend aussi ses câlins du matin. Harry et lui s'apprécient beaucoup, et je commence à comprendre pourquoi.
– Louis...., il marque une petite pause et je l'écoute, j'adore ton chat, mais je préfère embrasser mon petit ami d'abord.
Son petit ami. Je ne savais pas que ce mot pouvait faire vibrer mon cœur jusqu'à ce que j'entende Harry le prononcer. Ses mots laissent sans voix. Il doit se rendre compte de mon silence, inhabituel, et se redresse, mais en restant collé à moi. Ses lèvres déposent un baiser sur ma joue rosée et je souris.
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Le carnet || Larry.
De Todo"J'avais besoin de récupérer mon carnet. Je n'avais pas le choix, je devais le faire. Je devais prendre sur moi, affronter mes craintes. Sans lui, je ne suis plus rien. J'ai eu peur car il était entre les mains d'un inconnu. Car j'y écris ma douleu...