Tome 4. J'ai rencontré Sae Jin, chez Bambam la première fois. Depuis nous nous sommes revus à plusieurs reprises puisqu'elle est la mère biologique de la petite fille que Bambam et Boo Ja ont adoptée. Elle est jeune, elle a déjà un passé. Elle est t...
Il voulait être proche de moi. Je lui avais fermé la porte de mon coeur, et de plus j'avais peur. Il est resté dormir avec moi. Il a caressé mes cheveux et quand je me suis rapprochée de lui car j'avais besoin de sa tendresse, il a fui. Comme il avait fui à notre premier rendez-vous. Il est parti bien précipitamment. Sa réaction est immature. Ce qui confirme ce que je savais déjà, si je m'accroche à lui, je serais très malheureuse. Il n'est pas stable comme garçon. Et moi, le "yoyo", ce n'est pas ma tasse de thé.
Son comportement est constamment illogique. Il veut, ne veut plus. Il me harcèle puis se détache de moi au moment crucial. Quelles sont ses véritables motivations ? Pour qui me prend-t-il ? Pour un jouet avec lequel il peut s'amuser pendant des heures, et le casser quand il en a marre ? Est-ce qu'un jour, je serais importante pour quelqu'un, à l'exception de ma fille ? Je me cramponne à la vie pour elle car j'ai envie d'être à ses côtés quand elle devra une femme ! Les battements de mon coeur sont rapides. J'aime beaucoup Yugyeom, mais il s'agit d'un amour à sens unique.
Je souffle. Dois-je me contenter de ce qu'il peut m'offrir ? Mais, je souffre, alors, je préfère éviter. Je me sèche les cheveux, je vais sortir pour essayer de trouver un travail. Mon visage est encore marqué plus ou moins par les coups. Tant pis, qui ne tente rien, n'a rien ! Je sors, et me dirige vers un kiosque à journaux. Je cherche le "Seoul jeunbo", il y a des offres d'emplois la plupart du temps. Je le recherche dans la liste des journaux et mes yeux s'arrête sur un journal people avec la photo du groupe. Je le prends et le feuillette. Il y a un article sur chacun des membres. Je lis l'article de Yugyeom, il est pris en photo avec une starlette. J'ai un pincement au coeur. Je referme le journal et le replace. Je poursuis ma recherche et je finis par le trouver. Je le paie, et quitte le kiosque. Je m'installe sur un banc publique. Je lis chacune des pages, et je trouve celle des offres d'emplois. Je fais un tour d'horizon, j'entoure celles qui m'intéressent. J'entreprends de téléphoner. Je n'obtiens pas de rendez-vous, et certains postes sont déjà pourvus. Donc, c'est une journée où je reviens bredouille. Je marche seule dans les rues de Séoul, je contemple les gens qui m'entourent.
Il n'y a donc que moi qui soit aussi malheureuse. J'aimerais avoir quelqu'un près de moi. Ce serait un support important pour ma vie instable. Si la vie me permet de trouver un travail déjà et de pouvoir subvenir à mes besoins, je m'estimerais très favorisée. Ce n'est pas facile de vivre tous les jours qui se présentent avec le coeur brisé par les êtres qui nous sont chers. On se raccroche au peu de personnes qui nous portent de l'attention, et parfois c'est mal. Comme moi et Yugyeom. Je me raccroche à lui, alors qu'il n'a que de l'amitié, de la compassion pour moi. C'est dur à admettre, mais la vérité est pourtant flagrante, je dois ouvrir mes yeux désormais. S'il n'y avait pas ma fille, j'aurais déjà déménagé dans une autre ville, le plus loin possible de Séoul.
Je flâne sans faire attention aux gens et quelqu'un me percute violemment et réveille une immense douleur dans mes côtes. Une souffrance qui me plie en deux pendant plusieurs minutes. J'ai trop mal, je regarde à l'endroit où j'ai été percutée, il y a du sang sur mon tee-shirt. Je décide de me rendre à l'hôpital pour être examinée. Je suis reçu après une heure d'attente aux urgences. Ma plaie s'est rouverte. L'infirmière refait un pansement, qu'elle me demande de changer tous les jours pendant une semaine. Cette blessure remet à ma mémoire ma faiblesse. Je suis facilement cassable. Ma fragilité actuelle me déplaît. Je ne veux plus subir. Je suis pas loin de chez Boo Ja et Bambam, je rendrais bien visite à ma fille. J'ai besoin de la serrer dans mes bras. Mon petit bout de chou va me réconforter.
Je marche jusque chez eux, je me sens faible, c'est ma blessure qui me fatigue. Je frappe, Boo Ja ouvre la porte. J'ai appris par l'infirmière des urgences que Boo Ja était en congé aujourd'hui. J'entre dans leur maison, et je découvre Jinyoung et Yugyeom. Je suis embarrassée de les importuner alors qu'ils ont des invités. Je fais demi tour et Bambam me questionne :
"- Pourquoi ton tee-shirt est plein de sang ?"
Toute les têtes convergent vers moi. Je cache du mieux que je le peux la tâche de sang (je l'avais oubliée celle-là). Alors, je suis forcée de lui expliquer :
"- Rien d'alarmant. En me promenant dans les rues de Séoul, je me suis fait percuter par une personne et cela à rouvert la plaie. Je suis passée par les urgences. J'ai un pansement à refaire tous les jours."
Un silence suit mes explications. Je reviens vers mes hôtes et je leur demande la permission de voir ma fille qui s'est endormie dans sa chambre.
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YUGYEOM :
Elle m'a salué aussi ordinairement que les autres. Sur le coup, j'étais vexé, mais depuis que j'ai entendu son récit sur sa blessure qui s'est à nouveau ouverte, je me suis radouci. Elle est tellement fragile, je suis touché par sa misère. J'ai fui ce matin ! Je ne suis pas très fier de mon comportement.
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J'ai eu le temps d'y réfléchir toute la journée. Le problème que je rencontre en fréquentant Sae Jin, c'est que je sais qu'à n'importe quel moment je peux craquer pour elle. Elle réussit parfois à me mettre à genoux. Je n'ai pas envie de vivre cela. Je m'éloigne d'elle, mais ce n'est pas pour autant que je suis plus heureux. Je dirais même que de ne pas la voir, me rend très triste. En fait, je suis dépassé par les événements, je ne sais pas comment me comporter avec elle. Quelque part, si elle m'accuse de jouer avec ses sentiments, elle aura raison. C'est bien ce que cela à l'air vu de l'extérieur. Je n'en fais pas exprès, je suis perdu, et je ne veux pas la perdre......
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