Les Sœurs Gemmes

23 : Même un aveugle le verrait.

Crystal : Attends quoi ? Comment ça sur nos potentiel parents ?

Mes sœurs se tournent vers moi et je me pince les lèvres.

Moi : J'ai effectivement du en parler à Akio.
Rubis : Mais pourquoi ?
Moi : Parce que c'était mon supérieur, j'ai pas vraiment eu le choix ! Et puis, sans lui, on aurait pas ces informations je vous signale.

J'attrape la pochette et commence à l'ouvrir pour regarder les documents présents dedans. Rapidement, je regarde quelques photos et effectivement, la femme et l'homme présent dessus, nous ressemble  étrangement.

Moi : Tu les as prises où ses photos ?
Akio : Comment tu sais que c'est moi qui les ai prises ?
Moi : Déjà de un, tu viens de le confirmer, et de deux, tu n'aurais jamais osé parler de nous à quelqu'un d'autre.
Akio : Et pourquoi ?
Moi : Parce que t'as peur de ce que je pourrais te faire...

Il ne répond rien, donc je passe les photos à mes sœurs avant de sortir un paquet de feuille, relié avec un trombone. C'est la feuille d'identité de notre supposé père.

Moi : Arthur Rogers
Rubis : C'est le frère de Captain America ?

Je souris et reste un instant bloqué sur la photo de son visage. Il me rappelle étrangement quelqu'un et c'est vraiment perturbant.

Estrella : Vu le nombre d'heures que tu passes devant le miroir, pas étonnant qu'il te rappelle quelqu'un. Il te ressemble triple andouille !
Moi : J'aimerais vraiment savoir laquelle de tes précédentes porteuses t'a appris cette expression.
Estrella : Anne Frank, mais change pas de sujet.
Moi : Quoi ?!

Et je sens la connexion se couper immédiatement. Elle est vraiment sérieuse là ? Elle m'annonce qu'elle a été la louve d'Anne Frank et disparaît tout de suite après. C'est décidé, je vais la tuer. Mais revenons en à notre sujet principal.

Moi : J'ai l'impression de le connaître.
Akio : Lis sa fiche.

Je lui lance un regard en biais avant de lever les yeux au ciel.

Moi : Donc, Arthur Rogers, 40 ans, vendeur chez Maserati. C'est impossible, je ne suis jamais allée chez eux.
Akio : Lis la suite s'il te plaît.

Je soupire mais m'exécute malgré tout.

Moi : Marié, à Madame Sophie Rogers, de nom de jeune fille, Lodge. Sans enfants. Ça aussi c'est impossible, si nous sommes leurs filles, ils devraient y avoir écrit "avec enfants".
Akio : Sauf, si vous n'avez pas été reconnu. Et je suis certain que c'est le cas. Mais continue de lire.
Moi : Vivant avec son épouse à Tokyo son travail chez Maserati n'est qu'une couverture. Monsieur Rogers travaille comme espion, et Madame Rogers également.
Rubis : Nos parents sont des espions ?
Moi : Où aurais-je pus les croiser ?
Akio : Ils sont venus tous les deux une fois, pendant que tu t'entrainais. Ils voulaient voir si, je n'avais pas de nouvelles recrues qui pourraient intéresser le gouvernement. Ils voulaient te rencontrer, mais je les en ai empêché. Je ne voulais pas que tu bosses ailleurs et qu'ils risquent de découvrir l'identité d'une future élémentaire.

Je lâche un rire nerveux et il soupire.

Akio : Topaze, tu es faites pour ça. Tout le monde le sait et le vois. Sauf toi. C'est quand même un comble non ?

Mes sœurs sont sur le point d'opiner ses dires mais il les coupe rapidement.

Akio : Vous deux aussi, vous êtes faites pour devenir des élémentaires. Même un aveugle le verrait.