L'occasion

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Deux heures quarante-cinq.
Il devait partir. Sa mère l'avait appelé, elle lui avait demandé de rentrer chez lui par rapport à un truc personnel. Il m'avait expliqué mais je ne me rappelle plus de ce que c'était. Il avait mis le haut parleur, je m'en souviens, et les deux parlaient en Tchétchène. C'était tellement incompréhensible, j'avais d'ailleurs ri de ce moment de solitude.

Deux heures cinquante-cinq.
Le temps d'arriver sur le port de nouveau et de se dire au revoir.
Il fallait que nos chemins se séparent.
Il part, je pars pour aller prendre mon bus, puis arrivée à mon arrêt il m'appelle.
« Finalement je peux rester plus tard, on se rejoint comme tout à l'heure? »
Je ne savais pas comment refuser. Je n'ose que très peu refuser, de peur de déranger.
Alors j'ai dis « oui, à toute ».
J'ai donc fait chemin inverse et durant le trajet, je ne cessais de penser à ce qui pouvait se passer, à où allions-nous aller, les tracas revenaient.
Je suis arrivée, il était déjà là. Je me suis contentée de faire mon plus beau sourire et nous repartions vers la plage.
Je suis crispée, mes tracas sont là.

18:41

Lettre à mon traumatisme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant