Évaporée

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Quand tu jugea utile d'aller plus loin, tu te rapprocha de moi pour pas que je m'en aille, tu me bloqua, puis tu descendis mon jean, et le tien. Tu pris mon corps et entra en moi.
J'ai sentis ton corps me pénétrer, me brutaliser. Je sentais mon corps qui lâchait face à toute cette pression, et mon cerveau qui cherchait une solution.
Je ne pouvais pas crier, je ne pouvais pas. J'avais peur qu'avec sa force il me fasse taire encore plus, et je n'avais pas envie d'être brutalisée davantage. J'étais déjà au bord du vide, les secondes semblaient durer des heures.... jusqu'à ne plus avoir notion du temps.
Mon corps se ramollit, je lui ai laissé mon corps inerte. Vide, dénué de sens.
Il baisait un cadavre.

Mon esprit s'est évaporé, mon âme s'est évaporée, mes émotions balayées, ma réflexion abasourdie. Tout était flou. Tout était clair. Je suis partie.
Je rêvais alors, sans vraiment rêver, j'étais juste ailleurs, j'étais au dessus de la mer et je savais très bien que c'était faux, mais ce moment était juste une pause mais autant inutile soit-elle, elle était là. Elle avait monopolisée mon existence juste un moment.
Je ne saurai dire la durée de cet instant, puisque juste après, il se vida en moi.
Je le voyais, tel un chien, tout content de ses actions.
Il avait finit.

Il avait finit en moi, il n'avait rien mis pour me protéger de tout cela.
Je risquais tout, il avait gâché ma vie. J'avais très peur, mon cerveau tentait de gérer toutes mes émotions qui débordaient. Mais j'étais neutre. J'avais le regard fixe, je le fixais. Je ne disais rien. A présent je pouvais le regarder dans les yeux. Il n'était plus rien. Je ne parlais plus, jusqu'à ce qu'il parle.

« C'était bien hein? »
« C'était pas mon souhait. »
« C'est pas ce que disait ton corps »
« C'était pourtant ce que disait ma bouche. »

23:29

Lettre à mon traumatisme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant