Aveuglement

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17h30, je m'arrête à côté d'un magasin de sport, là où ma mère m'avait dit qu'elle me récupérerait le matin même.
J'arrive alors, et monte dans sa voiture. Je me sentais vague, mais je ne pensais même plus à ce qu'il s'était passé quelques heures auparavant. J'étais comme anesthésiée de ce moment là de la journée, comme si j'avais tout oublié. J'étais aveuglée totalement et à la place je ne pensais qu'à la sympathie du début. Comme s'il ne s'était jamais rien passé. Bordel, aujourd'hui je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai fais ça.
Pourquoi me mentir à moi-même, pourquoi ?
J'aurai quand même finit par mentir à ma mère, pour qu'elle ne souffre pas, pour que son coeur ne se brise pas. Pour qu'elle ne pleure pas et qu'elle ne se sente pas impuissante. C'est pour ça que quand j'ai compris ce qu'il s'était passé, j'ai tout gardé en moi.

Quand je suis rentrée dans la voiture, elle m'a dit en souriant « ah vous, vous vous êtes embrassés ! » j'étais fortement gênée et j'ai acquiescé, ne sachant pas quoi faire.
J'ai donc répondu aux questions de ma mère, en lui disant que tout s'était bien passé.
Elle ne m'a pas posé plus de questions que ça, tant mieux.
J'ai reçu plus tard un message de lui, me disant « je t'aime ».
M'aimer?
Moi?
Ça remettait tout en question.
Peut-être que ce qu'il avait fait dégorgeait d'amour, et que c'était un acte sexuel amoureux? J'étais perdue, mon âme tourmentée et pleine de questions. Je ne pouvais en parler à personne, j'étais bien trop jeune pour ces choses-là. L'éducation a forgé ma personne en m'efforçant de garder mon innocence assez longtemps pour mûrir sur d'autres niveaux avant celui-là. Pourtant, ce 21 février, tout a changé.
Son « amour » m'a provoqué un aveuglement.

Lettre à mon traumatisme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant