Première semaine.

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Les jours passent.

C'est de nouveau le moment d'aller en cours, fini les vacances.

Lundi, jour banal dans cette classe de Seconde peu mature mais plutôt marrante.

Mardi, jour habituel où je flirte avec un camarade de classe, comme depuis le début de l'année. On sait très bien tout les deux qu'ils ne se passera jamais rien, que ce n'est que du pur divertissement et que c'est très bien comme ca.

Mercredi, matinée agréable, en compagnie de mes copines de classe.

Jeudi, jour banal, comme les autres jours au fond, sauf que ce jour-là j'ai croisé mon ancien meilleur ami, mon confident. Il s'y connaissait en sciences et surtout au niveau sexuel puis, en tant que confident, je devais tout lui raconter, et au fond heureusement que je l'ai fait.

Alors nous nous sommes croisés dans la cour, puis je lui ai dit qu'il fallait que je lui raconte quelque chose. Alors on s'est mis vers un arbre, au début de la cour, et j'ai tout déballé :

J'ai rencontré un homme sur internet en gros, bien sympa tout ca tout ca et mignon, puis on a finit par se voir en vrai durant les vacances, et il s'est passé quelques petites choses qui, pour toi, seront croustillantes !

Je lui parlais de ça sans voir le mal. En fait, cette journée imparfaite ne l'était plus tant que ça, et malgré mes absences, ma souffrance, mes doutes et ma peur, je lui ai fait l'éloge de ce moment. C'était certainement de la fierté parce qu'au fond, ce n'était pas comme je lui ai raconté.

Il m'a dit que c'était super et qu'il était content que je lui ai raconté tout ça. Je lui demandais en retour s'il avait de nouvelles choses croustillantes à me raconter et il me répondit que non, avec une mine triste. On éclata de rire comme des gamins et au même moment la sonnerie retentit. On se quitte donc pour rejoindre nos cours respectifs.

Vendredi, j'espérais inconsciemment revoir mon ami, pour lui dire des choses que j'avais omis de lui dire. Comme mon refus, par exemple. Et par chance, je l'ai recroisé, dans la cour, à la pause matinale. Je ne pouvais pas m'empêcher de regarder mes pieds pendant que je lui disais tout cela, comme si c'était de ma faute. Il repris mes paroles et ajouta :

Tu lui as dit non plusieurs fois? Tu n'étais donc pas consentante?

Je lui répondit que non, que je lui avais demandé d'arrêter pleins de fois, que je lui avait demandé avec politesse et gentiment, en essayant de reprendre la force qu'il exerçait sur moi.

Offusqué, il me répondit :

Tu es au courant que c'est un viol, ça. Tu dois en parler.

La première semaine était passée, il m'en restait encore deux autres avant de réellement comprendre ce qui se passait.

Lettre à mon traumatisme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant