Alcool.

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Ma grand-mère m'a emmené au lycée ce jour-là.

A vrai dire, je me souviens assez peu de la matinée pour être honnête. L'alcool avait encore pas mal d'emprise sur moi mais je peux quand même raconter cette journée. 

Je me souviens d'un cours d'histoire, avec un professeur génial et hyper pédagogue. 

En fait non. Je ne me souviens pas du cours d'histoire à proprement parler. Je me souviens que j'étais assise au fond, que le professeur racontait son cours et que moi... Je n'écoutais pas, comme la plupart du temps (désolée monsieur) mais en pire. Je me souviens qu'Hélène et Thalia étaient avec moi au fond et qu'elles en avaient marre de moi, à cause de mon comportement enfantin avec l'alcool.

Je me souviens aussi avoir tiré les cheveux (doucement) d'une camarade juste devant moi et qu'elle s'est retournée en me souriant. Je pense qu'ils avaient presque tous captés que j'étais bourrée. Sauf le professeur, je crois. 

Je me souviens aussi qu'après ce cours il fallait monter de deux étages et que j'ai galéré dans les escaliers, que j'ai croisé Lysandre, dans les couloirs du bat A, Lysandre que je connais de vue depuis la 4ème et que je vois quand je vais en cours de Biotechnologies, Lysandre que j'ai d'ailleurs rencontré là-bas, par un simple hasard, lorsque son partenaire de bio était malade et que la mienne aussi. 

Ah Lysandre, tu étais trop mimi ce jour-là, je te jure, bosser avec toi était vraiment trop drôle.. Mais ce n'est pas le sujet. 

 Je t'ai croisé tout sourire, et je t'ai fait la bise il me semble, avec un "coucou" qui t'a fait sourire. 

Je suis montée avec difficultés mais avec l'aide de mes deux acolytes, alors ça allait le faire. 

J'ai assisté au cours de français mais, encore navrée pour le professeur, je n'ai rien suivi. 

L'heure se termine et c'est la pause. Je pars de la classe, toujours accompagnée. J'essaie de descendre les escaliers mais je me souviens que je me suis allongée sur une marche et que j'ai roulé jusqu'en bas, tout en rigolant comme une folle. Je m'amusais, je pense. 

Elles étaient toujours avec moi, les pauvres. Elles n'en pouvaient plus et ca se voyait. Si vous saviez à quel point je suis navrée de cela. 

J'ai croisé mon ami confident et je lui ai dit que je ne me sentais pas bien, et il m'a fait asseoir prés de l'entrée du lycée. Il était accompagné d'une fille, très gentille, à qui j'ai parlé mais je ne sais même plus ce que je lui ai dit, mais je me souviens que je me suis mise à pleurer et que les gens m'ont vu, heureusement ma petite réputation de seconde n'a pas été démolie à cause de ça. 

Alors elle m'a emmené vers mon ami, qui était un peu plus loin. 

Lettre à mon traumatisme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant