Le temps perdu.

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L'interrogatoire s'est passé au mois de Mars. 

Ma mère y était retournée pour leur donner le nom de l'accusé et lire ma déposition (je lui avais donné son nom mais je ne pensais pas qu'elle allait s'en servir pour les donner aux flics) et ils lui ont dit qu'ils nous donneraient des nouvelles et qu'au mois de juin tout serait terminé niveau procédures etc. 

Le mois de Juin est arrivé, puis s'est écoulé, sans aucune nouvelle. 

J'ai attendu, encore et encore, pour rien. J'attends toujours, mais il n'y a plus rien à attendre. 

Les mois passent, et je perds mon temps. 

Heureusement que le lycée était là, que le cpe me soutenait, qu'il cherchait à connaître les nouvelles, à être là pour moi. Heureusement que j'avais Hélène et Lysandre, avec qui j'ai sympathisé en dehors des cours, ce jeune homme perdu en quête d'affection et d'attention, que j'essayais tant bien que mal de rendre joyeux avec mes blagues et ma présence. 

Heureusement qu'ils étaient là pour moi, qu'ils riaient avec moi comme si je n'étais qu'une personne normale, et non une pestiférée, heureusement qu'ils m'aiment encore pour ce que j'étais. 

Heureusement que ce camarade de classe, Mike, me donnait de l'attention aussi, et que même si aucune histoire d'amour naîtrait de ces messages et de ces regards, il m'accordait un peu de son temps, il me voyait comme une fille douce et gentille, intelligente et marrante. Ça me faisait du bien quand il était avec moi, qu'on riait comme deux mômes, même si au fond ses intentions n'étaient que sexuelles, et qu'il avait fini par me le dire. 

J'ai l'impression que quand les gens sortent d'une relation, soient ils se dirigent directement vers une relation sans attaches, ou bien ils se morfondent dans le peine et attendent que l'amour reviennent vers eux. 

J'étais un peu dans les deux. J'étais perdue et je ne savais pas quoi faire. Je voulais absolument être aimée, depuis toujours, car je pensais que c'est ce qui manquait à ma vie, mais je n'étais plus prête à être avec quelqu'un. Cela faisait presque 5 mois et je recalais les garçons qui voulaient tenter quelque chose avec moi, de peur qu'on me refasse du mal. 

J'ai recalé de bonnes personnes et je m'en rends compte aujourd'hui.

Je n'ai fais que perdre du temps à chercher quelque chose que je pouvais atteindre, parce que la peur me privait toujours de m'épanouir. 

Les seules histoires que je vivais étaient celles avec Lysandre et Hélène, mes amours. 

On a finit par avoir des différents, et séparer le trio pour ne faire qu'un duo, Lysandre et moi.

Hélène et moi, c'est compliqué. Je l'aimais de tout mon cœur et j'aurai pu tout faire pour elle. Je m'en voudrais toujours de l'avoir délaissée. 

Cette amitié avait prit toute la place, c'était fort et juste génial, on était toujours supers heureux de se voir avec Lysandre dans la cour et on s'appelait pour se retrouver etc. 

Il était la nouvelle source de joie dans ma vie. 



Lettre à mon traumatisme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant