Fire & Gasoline - Tome 2 [EN COURS]

Numéro 456

Au même moment, au centre correctionnel Vernon C. Bain, aussi appelé The Boat, le docteur Mark Rubier prend son service, comme tous les jours depuis huit ans déjà. Ce qu'il se garde bien de dire c'est qu'il n'est pas seulement docteur est sert aussi de passerelle dans cette prison haute sécurité pour faire communiquer l'extérieur et les prisonniers. Un prisonnier en particulier.

Mark est médecin de prison depuis un moment déjà et il a travaillé dans des pénitenciers accueillant une population très dangereuse sans jamais dévier. Mais ce détenu...il y a quelque chose de différent chez lui. Au-delà d'une menace, c'est un véritable danger. Le genre d'homme qu'il vaut mieux avoir avec soi que contre soi. C'est pour cette raison que depuis son incarcération, 10 jours plus tôt, le médecin s'est mis au service de cet homme pour protéger sa vie et celle de sa famille.

« Docteur ! Vous avez demandé à me voir ? Demande le 456 en entrant dans le cabinet. »

Mark hoche la tête, la bouche sèche. Il se sent toujours mal à l'aise face à cet homme. Ses réactions sont imprévisibles, il peut décider de le tuer sur le champ ou de lui virer 40 000 dollars sur son compte en banque, dépendant de son humeur. C'est un serpent, toujours prêt à l'attaque.

« J'ai un message pour vous.

-Dites-moi. »

Bien entendu, Rubier prend soin de ne pas trop se mêler des affaires du prisonnier. Il se contente de faire l'intermédiaire, sans savoir ce que les messages qu'il transmet signifie. Tout ce qu'il sait, c'est que ça concerne une femme.

« Elle est vivante. »

Le numéro 456 hausse un sourcil, surpris. Et pour cause, le dernier message que Mark lui avait passé était clair : deux cibles, deux morts. Et l'une d'entre eux était cette fille dont le médecin ne connaît même pas le prénom. Mais le détenu se reprend bien vite et grimace tout en tournant son regard sombre vers le mur, à côté de lui.

« Elle est partie ?

-Non. Elle est encore à New-York. »

Qui ? Pourquoi ? Ce sont des questions auxquelles il n'aura jamais de réponse. Peut-être est-ce mieux ainsi. Peut-être vaut-il mieux passer ses nuits à se demander à quoi ressemble cette personne morte par sa faute que de le savoir. Le numéro 456 hésite longuement, bougeant ses doigts comme les pattes d'une araignée. Puis il se tourne de nouveau vers Mark :

« Faites-moi sortir. Il faut que je lui parle. »

Merci au nouvel abonné: UmmSuleyman

Partie très courte, il y en aura une autre dans la journée ^^

(Vous avez vu le trailer d'Avengers? J'suis la seule à l'avoir trouvé un peu naze?)