9. Se détendre

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Hinata:

Mon réveil sonna, me poussant à sortir de mes songes. J'avais merveilleusement bien dormi. C'était stupide dans le fond, j'avais tout juste passé deux heures en compagnie de Naruto la veille et je me sentais merveilleusement bien. Hier j'avais été si heureuse de retrouver le gentil jeune homme plutôt que ce garçon froid et distant que j'avais eut la semaine d'avant. Il s'était même excusé hier et il m'avait fait part de ses problèmes et de ses doutes. Il avait même été ravi que je lui apporte mon aide. Je me sentais un peu bête d'avoir pu penser qu'il était comme Toneri, pouvant changer du tout au tout.

Et voilà, à nouveau je ramenais tout à Toneri. Je donnerai n'importe quoi pour qu'il sorte de mon esprit, qu'il s'en aille pour de bon. Je ne voulais plus de nos souvenirs, de notre ancienne vie, de toutes ses peurs. Pourquoi lui s'était-il permit de mourir en me laissant seule ? Pourquoi avait-il eut droit de fuir ses responsabilités en me laissant toute cette histoire sur mes épaules ? Je voulais de nouveau pouvoir être heureuse sans crainte, sans me poser de questions. Mais il me l'interdisait depuis l'au-delà. Il avait pillé mon coeur et mon corps de son vivant, détruit mon mental et il hantait mon esprit désormais. Je me voyais avec une grande coupure, divisant mon corps du somment de mon crâne jusqu'à l'intersection de mes jambes, me coupant définitivement en deux. Cette image me hantais de plus en plus, à chaque fois que je pensais qu'une partie prenait définitivement le dessus sur l'autre je me trompais.

Les moments passés avec Naruto étaient parfaits, je n'avais aucune questions en tête, si ce n'est celles due à ma timidité. Mais dès que je me retrouvais seule, tout mes souvenirs pesaient dans la balance. Plus j'y réfléchissais plus je me disais que certes, Naruto était charmant, il me plaisait beaucoup et ce de plus en plus, mais est-ce que je voulais réellement aller plus loin ? Voulais-je vraiment qu'un homme m'embrasse ? Me touche ? L'idée me mettais mal à l'aise. Au final, que savais-je des caresses d'un homme ? En avais-je eut des sincères ? Non. Rien de tout cela, j'en étais sûre. Mais, et si c'était Naruto, en serait-il autrement ? J'étais soudainement effrayée. Je me voyais rire avec le blond mais pas une relation. Une simple amitié semblait le choix idéal, je n'aurai pas la sensation d'être enchaînée à quelqu'un sans espoir de fuir le moment venu. Mais une voix me soufflait que c'était impossible et surtout stupide. Cette même voix me répétait que je ne pouvais nier ce que je ressentais. Je ne pourrais identifier clairement ce que c'était mais j'avais comme une petite boule au creux de l'estomac, bien loin de la boule d'angoisse qui me tiraillait habituellement, c'était plutôt quelque chose de doux. Une chaleur qui emplissait mon ventre et qui me rendais tout chose. Une sensation qui s'intensifiait au contact du blond.

Je le savais inconsciemment depuis nos toutes premières conversations. J'avais comprit la raison qui m'avait poussé à déposer à plusieurs reprises un baiser sur sa joue sans hésitation, qui m'avais poussé à me rendre chez lui d'un pas décidé. Cette raison qui me poussait à agir avec lui sans que je ne me préoccupe de mes vieux démons sur le moment présent. Je crois qu'il m'arrivait ce que je redoutais le plus au monde à l'heure actuelle. J'étais sûre désormais d'être tombée amoureuse d'une personne que je m'interdisais d'aimer. Je ne pouvais pas me résoudre à vivre librement, c'était trop difficile. J'avais pensé qu'en laissant le temps faire les choses, cette distorsion finirait par se résorber mais c'était tout le contraire. Mon esprit se divisait de plus en plus en deux. Je ne savais plus ce qui allait avoir raison de moi. Mes démons ? Naruto ? Ou moi-même ?

Sans que je ne m'en rende compte je m'étais recroquevillée sous ma couverture. Des larmes m'avaient échappé mais je n'avais pas réussit à les retenir. Je crois que je n'avais même pas cherché à le faire en réalité. J'avais envie de pleurer et de libérer mon coeur lourd mais la réserve de la famille Hyuga m'obligeait à pleurer en silence. C'était un bien maigre moyen de se soulager au vu de la peine qui grandissait en mon coeur. Soudain, quelques coups à la porte me firent sur-sauter. Je séchais rapidement mes larmes en essayant de me reprendre tandis que la porte s'ouvrait lentement. Tenten apparut, elle avait simplement passée la tête pour vérifier si je dormais, avant de me voir relevée sur mon lit.

La fille des journauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant