28. Craindre

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Naruto:

Une semaine s'était écoulée depuis la journée piscine et je n'avais pas imaginé en être là. Bien-sûr j'avais songé à des scénarios où cette journée m'aurait mené au saint graal pour sortir avec Hinata, même si je me doutais qu'ils étaient très peu probable. Par contre, ce à quoi je n'avais pas pensé, ou plutôt que j'avais évité, c'était les scénarios dans lequel je me trouvais. Je n'avais pas imaginé en effet qu'elle m'envoie chier et que je n'ai plus aucune nouvelle.

Je soupirai, comment on en était arrivé là ? Ah oui ! Un inconnu sorti de nulle part, visiblement envoyé par une force mystique inexplicable et qui avait dit la seule et unique chose à ne pas dire. J'espérais qu'il avait joué au loto parce qu'avec autant de bol il était sûr de toucher gros. De mon côté par contre, ma chance devait avoir un taux proche de zéro. J'avais tenté de me mettre à sa place, après tout, j'imaginais que ça n'était pas facile pour elle. Et puis, j'avais bien vu son visage se décomposer lorsque l'autre imbéciles l'avait ouverte. De même que j'avais bien vu l'état de panique dans lequel elle était. J'aurai pu dire n'importe quoi qu'elle ne m'aurait pas écouté.

C'est sûr que sur le moment, m'être fait envoyer sur les roses ne m'avait pas particulièrement fait plaisir mais j'avais prit sur moi. Je l'avais fait pour elle parce que je me disais qu'elle avait pas besoin d'avoir un relou de plus sur le dos. J'étais rentré chez moi bredouille et seul et j'avais rongé mon abattement en me morfondant sur mon lit. J'avais beau être gentil, j'avais clairement les boules, je ne pouvais pas le dire autrement. Je m'étais abstenu de lui envoyer un message et pourtant Dieu sait que j'en mourrait d'envie.

Puis les jours avaient commencé à défiler et je n'avais toujours pas de nouvelles. Au début, je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas si je devais insister ou non. J'avais peur. D'un côté j'étais effrayé qu'elle ne se braque encore plus si j'envoyais un message mais de l'autre j'avais peur qu'elle s'imagine que je n'en avait rien à carrer. D'ailleurs, c'était là que les méfaits d'être enfermé seul chez soit à réfléchir ont commencé à agir. J'avais commencé à me dire que c'était à elle de faire le premier pas. J'avais rien demandé moi non plus, c'était pas ma faute si ce gars était un abruti de première. Qu'elle ait paniqué d'accord mais juste un « excuse moi pour l'autre jour, c'était pas contre toi. » ça aurait été plus acceptable. Et puis si elle avait besoin de déprimer un peu qu'elle le fasse mais qu'elle me laisse pas en plan comme un crétin. J'avais même finir par me dire qu'elle aille se faire voir avant de retourner ma veste en pensant qu'elle me manquait.

Je m'en arrachais les cheveux. Fallait que je sois sérieusement accro à cette fille pour me faire autant de noeuds au cerveau. Je me disais que beaucoup aurait déjà abandonné, c'était pas facile de toujours la comprendre. D'un autre côté j'étais fou de cette fille, elle avait juste à dire pardon et je la pardonnerai. L'amour rendait définitivement débile. Mais il fallait bien avouer que cette fille était exceptionnellement parfaite à mes yeux et peu importait ce que j'essayais de faire, je l'aimais et je ne pouvais pas me passer d'elle.

Mes amis l'ayant bien comprit, c'était en me harcelant qu'ils m'avaient convaincu de venir à leur fichu soirée. Ce qui m'avait fait flancher c'était lorsque Sasuke avait évoqué le fait que ce serait notre dernière soirée tous ensemble. Je savais que j'allais regretter si je n'y allais pas, surtout à cause de mes pensées. Après tout, mes amis je ne les voyais pas souvent en période de cours et maintenant que beaucoup, comme moi, avaient finit leurs études, ça deviendrait encore plus difficile. C'était le moment ou jamais d'en profiter. Puis pour être sincère, une petite voix dans ma tête me chuchotait qu'il y avait de grandes chances que la demoiselle de mes pensées soit présente et ça c'était un argument majeur qui valait son poids dans la balance. Cependant, ne voulant pas faire crier « victoire » à mes amis trop vite, par pur esprit de contradiction j'imagine, je décidai d'arriver plus tard que l'heure convenue. Oui, je me faisais désirer.

La fille des journauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant