Deux jours, une semaine, ou peut-être même un mois que je suis ici. La notion du temps est devenu abstraite pour moi.
Mes ravisseurs continue de me torturer. Des hématomes violacé décors mes côtes et mes jambes. Me déplacer est devenu presque impossible.
Allongée dans le même lit, je médite sur les récents événements, et rien ne me fait pensée que qui que ce soit me recherche vraiment. Une larme glisse alors le long de ma joue. Un souvenir douloureux me revient en tête.
Alan est au bar, je vais en profiter pour partir. Je ne supporte plus les coups. J'ai peur pour Sacha. Peur pour sa vie. Il est si jeune, il ne comprends pas.
Le cœur lourd je ferme ma valise, et pars chercher mon fils. Une fois prête je sors de la maison.
J'ignore où je vais, mais une chose est sûre. Il faut que j'éloigne Alan de Sacha...
Voilà maintenant trois et demi que nous roulons. Je décide alors de m'arrêter dans un motel miteux.
Après avoir garer la voiture je me dirige vers l'accueil pour réserver une chambre.
La gérante est une grosse femme blonde, elle mâche bruyamment son chewing-gum assise sur son siège, un journal a la main.
D'une voix tremblante je lui demande :
"Bonjour. Ce... Ce serait pour réserver une chambre s'il vous plaît.
Elle laisse tomber ses bras sur son bureau crasseux et demande d'une voix lasse:
- C'est pour quoi?
- Hum... je voudrais réserver une chambre s'il vous plaît.
La dame m'examine, comme par réflexe je remonte mon foulard sur mon cou pour cacher les bleu.
- La chambre 303." Prononce-t-elle en me donnant un trousseau de clés rouillé.
Je rejoins ma voiture où je récupère mon bagage et Sacha...
La porte de ma chambre s'ouvre à la volée, deux hommes entre. Une peur naît en moi. Je n'es pas envie de revivre ce que j'ai vécu ces derniers temps.
"On y va." Prononce le premier homme
Je tente de me relever mais la douleur est trop intense.
Le deuxième des hommes murmure alors a son collègue
" On ne peut pas attendre.
- Je sais. " Répond ce dernier en s'approchant de moi.
C'est alors qu'à ma plus grande surprise l'homme âgé, certainement d'une quarantaine d'années, me détache et me soulève à lui tout seul. La douleur est atroce mais je préfère rester silencieuse
Nous sortons de la pièce suivi de l'autre homme. Après avoir traversé le long couloir, nous descendons un escalier.
Quelques minutes après, nous sortons de la bâtisse.
Mes retrouvailles avec le soleil se passent assez mal. Je n'arrive pas a ouvrir mes yeux tant la lumière est importante.
Nous avançons dans la ruelle jusqu'à atteindre un van noir. Le partenaire de mon porteur ouvre la portière.
À ma plus grande surprise, je rejoins cinq jeunes filles dans l'arrière du van. Toutes ont plus ou moins de dix sept ans.
En moins de deux minutes nous démarrons et le van quitte la ruelle pour se mêler à la circulation.
J'ignore combien de temps nous roulons mais je commence à me poser des questions. Beaucoup trop de questions. Où allons-nous ? Combien sommes-nous en tout? Sommes nous que cela ou bien sommes nous plus nombreux? Qui sont mes compagnes d'infortunes? Je les observes, autant que me le permet la faible luminosité, et je me demande qu'ont-elles pu vivre, subir, ou bien endurer. Ont-elles une famille ? Connaissent-elles autres choses que cette vie de captivité ? Je perçois une lueur dans les yeux d'une d'elle, elle est aussi effrayé et perdue que moi.
Soudain le van s'arrête brusquement, nous faisant perdre l'équilibre à toutes.
Peu de temps après, tel des animaux nous sommes déchargé du véhicule.
À la surprise générale, nous retrouvons une dizaine de véhicules semblable au notre garés devant une maison des plus banales.
Comme si les hommes étaient pressés, nous sommes poussé à l'intérieur de la maison. Alors que nous arrivons dans ce qui semble être une buanderie, j'aperçois dans le groupe une jeune fille d'environ seize ans enceinte d'un peu plus de sept mois.
À la file indienne nous descendons un long escaliers, je suis la troisième.
Arrivée au sous sol, une odeur âcre me prends au nez, un mélange de moisi et d'humidité.
Alors que nous nous apprêtons à passer une porte, je perçois les bribes d'une conversation : " Temporaire...garder ici. Dispersé"
Pour l'heure ces mots n'ont aucun sens à mon oreille.
C'est alors qu'un détail me frappe. Dans ce genre de situation, un brouhaha de confusion devrait résonner. Mais là, à cet instant seul le silence et le calme règnent dans la pièce. Seul le bruit des respirations se font entendre. Comme si toutes avaient l'habitude de cela, comme si c'était ordinaire.
Les hommes nous font entrer une à une dans des sortes de cages, exactement comme celles que nous avons trouvé, pensé je.
Étant trop nombreuses pour le nombre de cages disponible, nous sommes entassé à trois voire même à quatre pour certaines.
Je commence alors à comprendre le calvaire qu'à vécu Ashley Hope, Méline, et même Mégane. Je comprends qu'elles devaient être effrayée, et qu'elles devaient se demandées ce qu'il leur arriverait. C'est alors que je comprends également que c'est ce qu'il va m'arriver d'ici peu à moi ainsi qu'à toutes celles présentes ici...
VOUS LISEZ
Oubliées ( En Pause)
Mystery / ThrillerLivre écrit à 16/17 ans Los Angeles 2018, le lieutenant Lindsky et ses collègues sont appelés sur une intervention des plus ordinaires. Mais très vite, de nouveaux éléments feront surface. Et tous découvriront la partie caché et sombre de cette enq...