Chapitre 47

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Un nouveau regard à l'horloge du salon m'indiqua qu'il était maintenant 19h36. Je n'avais pas revu Lexa depuis que je l'avais laissée sur le parking de mon école et je commençais vraiment à me poser des questions. Elle avait paru si secrète là-bas, je savais qu'elle me cachait quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Du moins peut-être que je préférais ne pas le savoir. Deux heures s'étaient écoulées depuis et je n'avais pas reçu un seul message, aucun signe de vie d'elle. Elle était seule dans une ville qu'elle ne connaissait probablement pas avec des gens qu'elle ne connaissait pas non plus et je commençais à m'inquiéter. Où était-elle donc passée ? Je faisais les cents pas dans l'appartement jusqu'à ce que la sonnerie de mon téléphone m'arrête. Je me jeta aussitôt dessus, rassurée d'y voir son prénom. Un seul message, simple.

Lexa :
Dans 15 minutes à l'hôtel Liverpool.

Pas un seul autre mot. Pas une seule autre indication. Je mentirais en disant que je n'avais pas hâte de voir ce qu'elle me cachait mais beaucoup trop de questions se bousculaient dans ma tête. Que devais-je porter ? Qu'allions nous faire ? Et puis pourquoi un hôtel ? Je mis fin à mes questionnements incessants au bout d'une dizaine de minutes et me rendais dans la chambre afin de chercher ce que je pourrais mettre. Je voulais être belle pour elle, même si je ne savais pas à quoi rimait tout ça, où j'allais atterrir, j'avais besoin qu'elle me trouve belle à chaque instant. Je décidais alors de mettre une robe moulante, mettant mes formes en valeurs en pensant qu'à cette heure-ci, il y a peu de chance que j'ai besoin d'être dans une tenue où je peux être à l'aise. Avant de l'enfiler, je passais par la douche, puis je finis par me maquiller, choisissant un maquillage léger qui fasse tout de même ressortir le bleu de mes yeux que je savais qu'elle aimait. Même si je m'étais dépêchée, il était maintenant l'heure à laquelle j'aurais dû arriver devant l'hôtel. Je me dépêchais donc de partir du loft, fermant la porte derrière moi et me hâtant de rejoindre la femme que j'aimais.

J'hêlais un taxi et monta à bord après lui avoir indiqué l'adresse à laquelle il devait se rendre. La ville grouillait, je redécouvrais le coeur de New York en fête, sa musique, ses artistes, les gens criant, riant sur les trottoirs à la sortie des bars. Tous ces gens se mélangeaient, se croisaient et puis leur route se séparait sans qu'ils ne s'aperçoivent jamais de ce qu'ils venaient de laisser passer. Ils étaient tout simplement dans leur monde, heureux d'être ici, à cet instant, avec les gens qui les entouraient. Heureux de vivre la vie qui était la leur. Je ne connais rien de plus beau qu'une personne qui sourit parce qu'elle est heureuse de la vie qu'elle mène. Tout le monde devrait l'être, après tout ce sont nos choix qui nous amènent à vivre ce que nous vivons n'est ce pas ? Rien n'est plus beau qu'une personne qui lève les yeux au ciel et crie :" J'emmerde les autres, j'emmerde leur avis, je suis heureuse, là, maintenant, et rien ne le changera".

Quelques minutes plus tard, les néons  de l'hôtel Liverpool m'accueillirent et je n'attendis pas un instant de plus pour sauter de la voiture après avoir payé et remercié le chauffeur, trop impatiente de revoir Lexa. Vous trouverez peut-être ça ridicule, mais ces heures sans elle, sans aucun message ni aucune nouvelle d'elle m'avaient semblé tellement longues que je ne cherchais même plus à contredire le fait que j'étais dépendante d'elle. Je crois que finalement, ça commençait à me plaire.

J'attendais devant l'entrée, ne voyant aucun signe de la femme que j'attendais. Avait-elle cru que je viendrais pas à cause de mon retard ? Était-elle repartie ? Je me contrôlais pour ne pas envisager la possibilité qu'elle se soit fait agresser.

Je sentis mon téléphone vibrer dans la pochette que j'avais pris pour accompagner ma tenue et me jettais dessus, dans l'espoir que ce soit elle.

Lexa :
Prends l'ascenseur et monte jusqu'au 11ème étage.

Again.◾️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant