Chapitre 29 : Calista

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Quand l'alarme a retentit dans mes oreilles et que le Conseil a commencé l'évacuation, j'ai paniqué. Nous avions été découverts par l'Empire et nous étions obligés de fuir. Si près du but !  Les images de mon mouchard montraient clairement un officier impérial déclarer dans son rapport qu'ils avaient débusqué notre base. Sa voix rauque et mécanique envahissait mes pensées et se répétaient à l'infini comme une boucle infernale.

Pour tous, il n'existait plus que les navettes de secours où s'entassaient chaque fois un peu plus nombreux les soldats, les ingénieurs, les médecins, les jedis, les enfants.  C'était notre seul but : remplir et faire disparaître une à une les navettes dans le ciel étoilé. A chaque fois qu'un engin se dérobait à notre vue, un poids disparaissait sur les épaules des rebelles de la salle de contrôle.

Plus aucune trace de l'atmosphère intime et sereine dans la chambre avec Leia tout à l'hure. Les cris de paniques, les ordres lancés à la hâte, les bip bip des vaisseaux de chargement résonnaient sous mon crâne  et dans le hangar. Dans l'angoisse générale, personne ne faisait attention à mon père – quel doux mot à mes oreilles à l'époque, papa – ramasser l'écran du mouchard. Lui seul vit Dark Tenebrus déclarer d'une voix sévère l'ordre net et sans appel de rassembler tous les leaders de l'Empire dans les plus brefs délais pour décider de l'offensive la plus radicale. Lui seul aperçu le stratagème qui nous permettait d'en finir. Il fut seul pour faire le chois déchirant entre la fin de la guerre et la vie de son âme sœur. Il fit son choix.

De notre côté, il ne restait à embarquer que deux vaisseaux.  On se félicitait mutuellement. Papa se recomposa un visage joyeux et s'approcha de nous. Il prit dans ses bras Padmé, Anakin et les jumeaux, il ébouriffa la crinière brune de Hope et m'embrassa sur le front en glissant à mon oreille : «  Je t'aime, ma fille, je t'aimerai toujours. ». A l'époque, cela ne m'avait pas paru étrange. Pour moi, il était juste heureux qu'on ait réussi l'évacuation. Je connais maintenant toute la portée de ses mots.

Nous embarquâmes les deux vaisseaux restants et nous retrouvâmes dans l'espace. Nous avions réussi la première étape du sauvetage de la rébellion, on passait à la deuxième, méthodiquement  pour garder notre sang. On devait maintenant disperser les navettes mais en gardant une certaine proximité car la portée des émissions d'ondes de ces engins était relativement faible. Obi Wan n'était pas avec nous, il devait être dans l'autre vaisseau. Han était au pilotage, Leia et Chewie à ses côtés, Les Skywalkers autre part dans le vaisseau. Je me trouvais seule. Je ramassai machinalement mon mouchard qui gisait par terre pour le poser sur la couchette à mes cotés. J'étais perdue dans mes pensées  quand Luke s'assit à ma gauche et posa sa main sur la mienne brisant le cheminement de mes idées.  Je souris, son pouce sur ma paume.

« Ca va, Cali ?

-Ouais, je-»

Je vis avec stupeur, dans l'écran ma génitrice finissant d'amorcer une bombe avant d'ouvrir les portes chuintantes de la pièce pour faire entrer les officiers impériaux. Mes yeux ne pouvaient se détourner des petits nombres rouges égrenant le compte à rebours fatal.

Lentement, dans mon esprit, les différentes informations anodines sur des années s'assemblaient pour ne former qu'une seule histoire. Il y a deux ans, ma mère a épargné mon père. Murmuré une phrase. L'ordre de rassembler tous les leaders. L'absence de mon père. Ses embrassades tout à l'heure. ET maintenant, le morceau de tunique ocre qui dépassait d'un poteau de la salle de réunion de l'Empire. Ma mère avait rassemblé tous les chefs dans une salle truffée de bombes. Pour nous permettre de vivre, moi et mon père, la rébellion. Mais son double l'avait rejoint pour tuer les leaders avec son sabre. Pour me permettre, pour nous permettre de vivre. Sans se douter des explosifs à retardement. Mon cœur se serre dans un élan de tendresses pour mes parents. Je savais ce qui allait se passer. Mais l'espoir d'un miracle subsistait.

A ce moment, dans les bras de Luke, je ne voulais pas accepter ce qui allait arriver. Pas encore.
Hey désolée encore du retard, je suis pas mal fatiguée en ce moment et j'ai pas eu la force, le temps, l'envie ou l'inspiration pour écrire.
Le prochain chapitre sera le dernier.
Ipiu ❤️

Il y a encore du bon en eux....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant