Ou comment vouloir tuer des dieux !

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Ils froncèrent tous les sourcils. Poseidon s'avança le premier et jeta un regard à ses deux frères. Tous deux hochèrent la tête.
Hadés se tourna vers Chiron.
- Veuillez nous laisser je vous pris, lança t-il d'un ton tout sauf sympathique.
Celui me jeta un regard. Il semblait vouloir me demander si j'étais d'accord. Je me contentais de hausser les épaules.
- Fermez juste la porte en sortant, d'accord, lui dis je d'un ton doucereux.
Il nous regarda un instant avant de rouler vers la sortie. Puis, il referma la porte d'un coup lent.
Un silence tomba sur nous. Il ne restait plus que moi, Zeus, Hadés et Poseidon. Puis, l'un d'eux, s'avança.
- Nous sommes venu...., commença Poseidon.
Mais, il ne put finir sa phrase.
Une force les attaqua et les plaqua contre la cheminée. Ils se retrouvèrent collés contre le feu. Leur respiration était bloqués et j'entendis leurs os craquer.
Mes yeux devinrent noir un instant, avant de redevenir bleu.
Les trois dieux, retombèrent sur le sol et se relevèrent avec quelques peines. Ils me regardaient, totalement sidéré par mon acte.
- Maintenant, lançai je d'une voix menaçante. Je nous considère comme quitte.
Puis je me tournai et commençai à partir. Ma main se posa sur la poignée de la porte.
Mais soudain, on me prit par le bras et on me poussa du côté de la cheminé.
Les trois dieux me barraient le chemin. Ils semblaient fermement résolue à ne pas me laisser partir.
Je fronçais les sourcils. Puis j'entendis le feu crépiter derrière moi. Je me tournais vers ce dernier.
Un souvenir brûlant me revint en mémoire. J'avalais ma salive et d'un coup de main, j'éteignis ce feu grâce à de l'eau. Une fumée blanche s'en dégagea.
Je me tournai vers les trois dieux. Ils n'avaient pas remarqué ma terreur un instant. Mais mon acte, oui.
Ah peu importe !
- Vous avez précisément 5 minute pour me dire ce que vous me voulez et pourquoi vous m'avez amené ici, lançai je d'une voix menaçante.
Ils me regardèrent, sidérés par mes paroles.Un sourire effleura les lèvres d'Hadés.
- Vous feriez bien de nous parler autrement, menaça Zeus.
Ses sourcils étaient froncés, et ses dents ressortaient vaguement de ses lèvres serrés.
Je serrai les dents.
- Sinon quoi ? Dis je insolemment. Vous croyez que j'ai peur de vous ? Que je vais vous obéir ? Vous pouvez peut être convaincre vos sang-mêlés mais moi, vous ne m'aurez pas. Je ne vous obéirez pas !
Je les défiais littéralement. Je sais bien que les trois dieux pouvait me détruire. Mais, je préférais ce sort, au fait de leur obéir. Tout plutôt que ça.
- Alors dites moi, continuai je. Que me voulez vous ?
Zeus me regarda. Ses lèvres étaient pincées. Et je crois que sans ses frères, il m'aurait tués.
Le dieu Poseidon s'approcha d'un pas.
- Nous vous avons amenée ici car nous avons estimé que votre place était ici, expliqua t-il d'un ton calme et posé.
- Ce n'est pas vous qui devaient me dire où se trouve ma place, rétorquai-Je. Il n'y a que moi qui le peut. Et pourquoi vous tenez tant que ça à ce que je sois ici ?
Sur cette question, ils restèrent tous trois muets. Au bout de quelques minutes, Hadés s'avança à son tour, et eut un sourire diabolique.
- Mes frères ici présent ont fait la découverte d'une très ancienne prophétie, commença t-il. Une prophétie dont vous êtes le sujet.
Je haussai un sourcils.
- C'est pas sûr les sang-mêlés les prophéties, l'interrompis-je.
Il soupira.
- Si, confirma t-il, avant de reprendre. Bref, cette prophétie dit que si vous mourrez avant l'âge de vos 20 ans, le monde sera entraînée par la chute de l'Olympe et par sa destruction.
Cela vous suffit il ?
Je les regardai sans surprise.
- Et ? Lançai je.
Zeus fronça les sourcils.
- Comment ça, « Et » ? Dit il d'une voix énervé. Vous réagissez comme si cela vous étiez égale ! Voulez vous entraîner le monde dans votre mort ?
J'éclatais littéralement de rire. Ils me regardèrent tous les trois, ahuris par ma réaction.
- C'est bien ce que je pensais, riais-Je. Si vous m'avez amené ici, c'est juste pour sauver votre peau !
Je me calmai rapidement. Et les regardais avec un sourire en coin.
- Et pour votre information, je sais bien que j'ai pas mal de chance de mourrir avant mes 20 ans. Vu le nombre de monstre qui m'attaque par jour en même temps...
- Raison de plus ! Explosa Zeus. Restez ici, et ne bougez pas ! C'est un ordre !
Aussitôt, la rage me monta au cerveau.
- Que ce soit bien claire, je n'ai pas à recevoir d'ordre de vous ! Je ne suis ni une sang-mêlé, ni l'une des votre, ni un être surnaturel. Je n'ai donc pas d'ordre à recevoir de vous ! Je suis humaine...
Je réfléchis un instant à ce mot.
- Enfin en parti je crois, rectifiais je.
Le silence s'installa un instant. Avant que je ne reprenne la parole.
- Bref, merci de m'avoir kidnappés pour m'emmener ici, mais maintenant je vous dis au revoir, et j'espère a jamais, conclus je.
Je marchai vers eux. Et les bousculai pour passer. Ils me laissèrent faire. Mais alors que j'ouvrais la porte, je les entendus parler.
Je me tournai vers eux.
Ils se tenaient la main et me regardaient avec des yeux vides. Leurs lèvres bougeaient et petit à petit, leurs yeux virèrent à l'opaque.
Soudain je compris.
NOOOOOOOOOOON ! PAS ÇA ! TOUT MAIS PAS ÇA !
Je me jetai hors de cette pièce et couru dehors. Je vis alors la colonie des sang mêlé dans son ensemble. Mais je n'y prêter pas attention. Devant moi, au loin je vis l'arbre de Thalia. Je ne cherchai pas à comprendre et couru aussi vite que possible.
Je passais devant Chiron qui me regarda bizarrement, puis ensuite monsieur D.
- J'arrive pas à croire qu'ils vont faire ça ! M'exclamais je.
Je passais ensuite devant plusieurs sang-mêlé qui me regardèrent bizarrement. Je ne les calculais pas et continuais ma course. Bientôt j'arrivais en bas de la colline et commençai à la gravir.
Je sentis alors, un chatouillie dans mon ventre. Comme si on me tirai doucement vers l'arrière. Non ! Pas ça !
Je redoublai d'effort. Mais plus je m'avançai vers la sortie, plus le chatouillie se transformait en une douleur. Le sort commençai à s'installer en moi !
Non ! Non ! Et non !
Je courus plus vite et arrivai enfin à l'arbre. Mais alors que je passais à travers la barrière, je sentis le sort prendre possession de mon corps. Il me tira vers l'arrière et je tombai sur le dos.
Mon ventre se tordit un instant, je me redressais et tenais mon ventre. Il me faisait atrocement souffrir. Je sentis une chose en moi remuer.
Non ! Non !
Des taches noires apparurent dans ma vision. Et j'entendais des bruits de pas derrière moi. Je vais les tuer !!!!
J'essayais de me relever mais mes jambes ne me portaient plus. Les taches noires prirent la totalité de mon champs de vision. Et je sombrais dans un sommeil lourd et sans liberté.

Moi et les dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant