A : Adieu Aelita

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Sur le chemin du retour, William s’arrêta sur une aire d’autoroute afin d’aller chercher à manger. Yumi lui proposa de lui prendre une mitraillette tandis que Jérémy, voyant que j’étais à moitié endormie me demanda ce que je voulais manger.

-Je veux bien une salade de pâtes,merci, répondis-je en le regardant amoureusement.

Il m’embrassa sur les lèvres.

-Ok, mon cœur, je vais chercher ça.

Il s’adressa à William :

-Veille bien sur elle.

-Très bien Einstein, comme tu veux, approuva-t-il un peu moqueur.

Une fois Jérémy sorti, William s’approcha de moi et commença à me caresser la cuisse en me contemplant d’un regard vicieux. J’eus un brusque mouvement de recul.

-Alors, Princesse, ça ne te plait pas ? Einstein te dit souvent que tu es, disons, à croquer ? me susurra-t-il en reniflant mon cou.

-Non, ça ne me plait pas, et tu n’as pas besoin de me faire de compliments, Jérémy m’en fait déjà beaucoup, répliquai-je du tac-au-tac en le foudroyant du regard.

Sa main remonta le long de la cuisse mais il l’enleva brusquement en voyant que les autres arrivaient et me menaça :

-Attention, beauté, si tu parles, gare à toi. Comme toi, je sais qui tu es et d’où tu viens, et tu ne voudrais quand même pas que tout le monde soit au courant.

Je soupirai, stressée à l’idée que Jérémy l’ait peut-être remarqué.

Il revint avec le déjeuner et sentit que quelque chose n’allait pas.

-Ma chérie, ça ne va pas ? Que se passe-t-il ? Tu sais, tu peux tout me dire, s’enquit-il.

William me jeta un regard menaçant.

-Je suis juste fatiguée, il faut que je dorme, soupirai-je.

Il me prit dans ses bras et je m’endormis comme un bébé. Lorsque je me réveillai, nous étions presque arrivés et William avait déjà déposé Ulrich chez lui. Il nous déposa et partit reconduire Yumi tandis que nous rentrâmes à l’appartement. Il faisait nuit noire et les parents étaient déjà couchés. Après avoir déposé nos affaires, Jérémy se doucha et checka son ordinateur.

J’étais en train d’enfiler ma robe de nuit fushia satinée à bretelles lorsque soudain, il m’interpella :

-Chérie, viens voir, j’ai reçu un message de Suisse.

En entendant le mot “Suisse”, je me retournai brusquement : nous avions une piste !

-Ah bon ? Et que dit cette personne ? lui demandai-je, le cœur battant à mille à l’heure.

-C’est une jeune femme du canton de Fribourg, elle a reconnu ta mère, elle était sa prof de physique au lycée mais apparemment, elle n’est pas loin de la retraite, me répondit-il avec joie.

Je jetai un coup d'œil à l’écran et lus le message :

Bonjour Taé Lia,

En effet, je reconnais cette femme, elle m’a donné cours de physique au lycée il y a à peu près sept ans. Maintenant, elle doit peut-être avoir l’âge de la retraite. J’habite en Suisse, dans le canton de Fribourg où j’ai également été scolarisée. Je ne sais malheureusement pas si elle habite dans la région mais je vais me renseigner.

À plus tard et bon courage,

Melissa Moret

Je levai les yeux de l’écran vers l’homme de ma vie, en réalisant ce qu’il m’arrivait et tout ce qu’il avait fait pour me rendre heureuse. Je ne pensais même plus à William.

Code Lyoko - Et MaintenantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant