Y : La Boulette

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Nous étions mercredi, et l'épreuve du jour venait de se terminer. J'avais tenu le coup tant bien que mal avec nausées et mes sueurs froides. J'étais enceinte de deux mois, et je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'un petit être était en train de grandir dans mon corps. Je n'avais encore rien osé dire à mes parents sur ce sujet, cependant, ma mère se posait des questions sur mon état de santé. Elle avait même pensé à m'emmener chez le médecin, mais j'avais catégoriquement refusé. Elle commençait à penser qu'il y avait anguille sous roche, et je devrais arrêter de repousser la date, surtout que je ne savais vraiment pas si j'allais le garder.
Lorsque je sortis du bâtiment, Ulrich me prit par la main et l'emmena dans un coin calme du lycée.
-Alors, tu as su parler à tes parents ? me demanda-t-il avec nervosité.
Je baissai la tête, honteuse.
-Non, je n'ai encore rien dit, avouai-je de manière presque inaudible.
-Mais enfin, Yumi, il faut que tu leur parles, tu ne pourras plus cacher ton ventre bien longtemps, me raisonna-t-il.
-Je n'y arrive pas, Ulrich. Je n'y arrive pas. Je sais que je vais énormément les décevoir, et ça me va loin, répliquai-je en sanglotant.
Il me serra doucement contre lui et m'embrassa le front.
-Je pense que si tu ne leur dis pas de toi-même, et qu'ils voient ton ventre, ça va être pire. Après, tu ne veux pas le garder, on peut toujours aller au planning familial sans que tes parents ne le sachent. Mais je pense que ça se saura un jour; et quand tes parents l'apprendront, ça va faire l'effet d'une bombe, me réconforta-t-il.
-C'est si difficile. Quand je veux en parler à ma mère, j'ai un blocage qui se fait, je n'y arrive pas, soupirai-je.
-Tu veux que je vienne avec toi ? questionna-t-il pour m'aider.
Je secouai la tête en signe de désapprobation.
-Non, ça ne ferait qu'empirer les choses. Si mon père est là, il va te démonter, je le connais, il est hyper strict, refusai-je gentiment.
-Ok, mais alors, tiens-moi au courant. J'espère que ton frère ne va pas le crier sur tous les toits, rétorqua-t-il en me prenant la main.
-Ah oui, c'est vrai ça, je l'avais presque oublié, celui-là, bougonnai-je entre mes dents.
Comme nous étions mercredi pendant les examens, je rentrais chez moi pour travailler l'après-midi. Cet après-midi, ma mère était seule à la maison, et Hiroki était resté au collège avec des amis, du coup, je décidai d'en profiter pour essayer de lui parler. Elle était tranquillement assise dans le fauteuil en train de lire un livre, et je me dis que c'était le bon moment pour lui en parler.
-Maman, je peux te parler ? commençai-je, mal à l'aise.
Elle leva les yeux de son livre et retira ses lunettes de lecture.
-Oui, qu'y-a-t-il, Yumi ? s'inquiéta-t-elle.
Je m'approchai d'elle, hésitante et suant de grosses gouttes.
Je posai les deux mains sur mon ventre.
-Je...
Elle me regarda, ahurie, semblant soudain comprendre ce qu'il se passait depuis deux mois.
-Ne me dis pas que tu es..., fit-elle énervée.
Je baissai la tête.
-Si, Maman. Je suis enceinte de deux mois. Mais, je te jure, c'est un accident, on ne voulait pas de ce bébé, Ulrich et moi, avouai-je en pleurs.
-Yumi, tout ça me déçoit beaucoup. Mais si vous vous êtes protégés, un accident peut arriver, ce n'est pas de chance, mais c'est comme ça. Et vous voulez le garder ? déclara-t-elle en s'efforçant de rester calme.
-Je ne sais pas. On a vraiment envie de pouvoir faire nos études normalement, comme les autres jeunes de mon âge. Je n'ai pas envie de mettre au monde un être malheureux qui n'aura aucune carte en main dans la vie, expliquai-je en m'asseyant.
-Il te reste environ un mois pour savoir, au-delà, tu n'auras plus le choix, tu devras le garder. Quand ton père va savoir ça, il va être furieux, c'était la pire chose qu'il craignait, que sa fille à peine majeure tombe enceinte, dit-elle en essayant de me réconforter.
Mais je savais qu'elle cherchait aussi à se réconforter elle-même. Elle paraissait prise de court par la situation, et je savais pertinemment que mon père n'allait pas tarder à rentrer. Et mon frère aussi, et bientôt, tout le collège et le lycée serait au courant de ma grossesse.
Je m'isolai dans ma chambre pour téléphoner à Ulrich. Il répondit presque immédiatement à mon appel.
-Allô Yumi ?
-Oui, Ulrich ? J'ai enfin osé parler à ma mère, elle ne l'a pas trop mal pris, du moins, elle a bien joué la comédie. Mais mon père et Hiroki vont bientôt rentrer, et c'est là que les réjouissances vont commencer, racontai-je sur un ton ironique.
-Oh. Je suis déjà content pour toi que ta mère soit compréhensive. Par contre, je te souhaite bien du courage avec le reste de la famille, répliqua-t-il avec compassion.
-Et toi, tu l'as dit à ta mère ? lui demandai-je en retour.
-Non, pas encore. Tu sais, elle est toujours traumatisée par ce que le géniteur lui a fait. Je n'ai pas envie de lui créer des soucis supplémentaires, confia-t-il.
Je poussai un léger soupir.
-Tu crois que ce serait une bonne idée de le garder ? Parce que moi, je n'en n'ai pas l'impression. On va se retrouver à vingt ans sans situation stable, avec un enfant à élever, on n'aura pas les moyens de lui payer des études plus tard. Alors je pense que c'est trop tôt pour un enfant, affirmai-je d'une voix tremblante.
-Oui, j'avoue que tu n'as pas tort, on risque de galérer toute notre vie, et je n'ai pas envie d'entraîner un enfant dans nos galères. Honnêtement, je suis du même avis que toi, approuva-t-il navré.
-Donc, tu es d'accord si je prends rendez-vous pour avorter ? De toutes façons, je me sens tellement mal que je me vois mal passer neuf mois ainsi, murmurai-je d'une voix plaintive.
Il laissa passer un moment de silence.
-Oui, je pense que comme on est là, on n'a pas le choix, accepta-t-il.
Notre conversation se termina ainsi, car mon père, qui était rentré, venait d'être averti de la situation par ma mère. Et il avait ramené Hiroki en même temps.
-Yumi ! Descends immédiatement, j'ai à te parler ! cria-t-il, furieux.
Je n'eus d'autre choix que de m'exécuter.
-Ulrich ne t'a pas ratée, à ce que je vois, se moqua mon frère.
-Hiroki ! Va dans ta chambre ! le réprimanda ma mère.
-Ok, de toutes façons, ce n'est pas moi qui ai mis enceinte une fille, soupira-t-il en montant les escaliers.
-Je peux savoir ce qui vous a pris ?! s'énerva mon père.
-C'était un accident, je te jure. On s'était protégés. En plus, tu sais bien que je prends la pilule, donc ça ne peut pas être voulu, me défendis-je.
-Accident ou pas, ton copain va m'entendre, grommela-t-il.
-Laisse Ulrich tranquille ! Il n'y est pour rien non plus ! C'est vraiment un gars génial, qui me comprends, me respecte, et avec qui je me sens bien. Je l'aime, Papa, protestai-je les larmes aux yeux.
-Tu l'aimes tellement que nous, on va se ramasser un môme sur les bras dont on devra s'occuper si vous continuez vos études. Et qui va payer ? C'est bibi. Ou bien, vous allez arrêter vos études, tu t'occuperas du gosse pendant que ton copain sera routier ou éboueur. Et toi, tout ce que tu auras comme perspective de métier, ce sera caissière ou femme de ménage, s'emporta-t-il.
Je n'avais jamais vu mon père dans une telle colère. Il me faisait peur.
-Ne t'inquiète pas, tout ça n'arrivera pas. Parce que Ulrich et moi avons décidé de ne pas le garder. Je vais prendre rendez-vous pour me faire avorter le plus tôt possible, ainsi, ça arrange tout le monde, et nous, on va étudier à Orléans comme prévu, le rassurai-je peu sûre de moi.
-Très bien, ça me va, répondit-il avant de monter prendre une douche.
Une fois qu'il fut parti, ma mère s'approcha de moi et me pris doucement par les épaules.
-Yumi, tu es sûre de ton choix ? me demanda-t-elle avec bienveillance.
Bien sûr que non, que je n'étais pas sûre. Il s'agissait de mon corps et de mon bébé.
D'un coup, je m'effondrai dans ses bras, en pleurs.
-Non, je ne suis pas sûre. Mais je n'ai pas le choix. Si l'on avait eu une situation stable, je l'aurais gardé sans hésitation. Mais là, je ne peux pas. Je ne veux pas faire ça à un enfant, ce serait trop cruel. Ce serait déjà le condamner à ne pas avoir d'avenir, lui avouai-je tristement.
-Écoute, je pense que tu fais le bon choix. Pour toi, pour Ulrich, mais aussi pour le bébé. Si tu es d'accord, on prendra un rendez-vous demain. Mais pour le moment, j'aimerais que tu te concentres sur ton bac, parce que sans le bac, tu ne vas nulle part, me conseilla-t-elle avec sa bonté naturelle.
Je hochai la tête. Elle avait raison, ma mère. Je devais me concentrer d'abord sur mes études.
Après avoir passé une soirée dans un silence de plomb, je racontai par message à Ulrich tout ce qu'il s'était dit et je me couchai.
Le lendemain, j'attendis la fin de l'épreuve pour pouvoir parler à mes amis.
-Ça va ? Ton père ne te fait pas trop la gueule ? s'inquiéta Jérémy.
-Si, mais bon, je lui ai bien expliqué que c'était un accident, l'informai-je.
-Oui, Ulrich a glissé un peu trop fort, railla Odd.
-T'es dégueu, le rabroua Ulrich.
-En fait, mon père s'en fait pour moi, et pour toi aussi, Ulrich. Il n'a pas envie de nous voir galérer. Ni de devoir jouer à la nounou. C'est pour ça qu'il a si mal réagi, racontai-je.
-Oui, ton père t'aime. Il veut le meilleur pour toi, il veut que tu t'épanouisses. Ce n'est pas en étant mère à vingt ans sans pouvoir assumer les besoins du petit ainsi que les tiens que tu vas t'épanouir, approuva Aelita.
Soudain, Elisabeth s'approcha de moi, l'air inquiet.
-Ça va, Yumi ? questionna-t-elle.
-Oui, pourquoi ça n'irait pas ? répliquai-je gentiment.
-Et bien, c'est que tout le monde est au courant que tu es enceinte. Milly et Tamiya l'ont révélé dans le journal, nous apprit-elle.
Je sentis une puissante rage monter en moi.
-Hiroki ! Il a été cafter à Milly ! Si je l'attrape, il est mort ! m'exclamai-je, hors de moi.
-Du calme, Yu', ce n'est pas bon de s'énerver, me calma Ulrich.
-Et puis, il n'y a pas de honte à être enceinte, tu sais, me réconforta Elisabeth.
-Elle a raison. Tu l'as dit toi-même, c'était un accident, ajouta Hélèni.
-Finalement, vous le gardez ? nous demanda Aelita.
Je secouai la tête.
-Non, on a décidé de privilégier nos études. Il sera encore temps d'avoir un enfant dans dix ans. Tout à l'heure, je vais prendre un rendez-vous pour le faire partir, leur expliquai-je.
-Dommage, ça m'aurait plu d'être marraine, fit Aelita en grimaçant.
-Tu le seras un jour, ne t'en fais pas pour ça, petite sœur, lui assurai-je en posant ma main sur son épaule.
Nous nous dirigeâmes vers la cantine pour aller déjeuner. Je ne me sentais pas bien mais je décidai de me forcer un peu. Il s'agissait d'une délicieuse lasagne végétarienne, de quoi mettre l'eau à la bouche. Et, comme nous étions en train de passer le bac, nous avions droit à un dessert plus raffiné, un tiramisu au spéculoos.
Après ce repas, je montai dans ma chambre, afin de prendre un des rendez-vous les plus importants de ma vie. La date était bloquée. Le vingt-sept juin. Soit trois jours avant la remise des diplômes.
Je m'installai sur mon lit, en pleurant. J'avais franchi le cap, et j'étais consciente que je venais de prendre une décision qui me marquerait à tout jamais. Mais il le fallait.
Au lycée, je continuai de passer les épreuves du bac sans trop de difficultés, j'avais beaucoup travaillé durant l'année. Cependant, même si j'avais ma vie là-bas, j'avais hâte de le quitter. Depuis que mon frère avait raconté à Milly que j'étais enceinte et que le journal avait été publié, je ne m'y sentais plus comme avant. Je pouvais ressentir chaque regard accusateur posé sur moi, je pouvais entendre résonner chaque quolibet dans ma tête, et je devais vraiment m'éloigner de tout cela pour pouvoir me ressourcer. Heureusement, mes amis m'étaient d'un grand soutien, je savais que je pouvais compter sur eux à chaque instant. Même Elisabeth, qui m'en aurait fait baver deux ans auparavant.
Ulrich avait enfin osé avouer à sa mère que j'étais enceinte et que j'allais avorter. Ça lui avait fait un choc mais elle s'en était remise.
Six jours avant mon rendez-vous pour l'avortement par aspiration (j'avais dépassé le délai pour l'avortement médicamenteux), je passai une échographie durant un rendez-vous avec ma gynécologue, qui se montra à l'écoute et compréhensive. Elle me rassura sur l'avortement, qui se ferait sous anesthésie générale, et qui ne provoquerait pas de complications. Normalement, je serais sur pied le jour de la remise des diplômes. Une bonne nouvelle, car nous devions nous produire, et sans chanteuse, le groupe ne pouvait pas jouer.
Juste avant de me rendre à l'hôpital six jours plus tard, je retrouvai toute la bande au lycée. C'était le jour des résultats, et nous devions nous retrouver aux valves à dix heures précises.
-Alors, prêts pour les résultats ? lança joyeusement Aelita.
-Oui, de toutes façons, toi et Jérémy, vous n'avez pas de souci à vous faire, répondis-je en leur adressant un clin d'oeil.
-Par contre, moi, je ne suis pas sûr d'avoir réussi, vu mes résultats catastrophiques de l'année dernière, se plaignit Odd.
-Ne t'inquiète pas, si je passe, tu passes aussi, le rassura Hélèni.
-Et toi, Ulrich ? Tu penses avoir une mention ? questionna Jérémy.
-Oh, tu sais, moi, du moment que j'ai mon bac, je suis content, répliqua-t-il en haussant les épaules.
Je jetai un œil en direction des valves. Plusieurs profs étaient en train d'afficher les  résultats, et quelques élèves s'étaient déjà collés à la vitre pour connaître leurs résultats.
-Bon, on y va ? suggéra Aelita.
Tout le monde hocha la tête, et nous nous faufilâmes entre les rires et les larmes des bacheliers.
Nous cherchâmes minutieusement nos noms sur les longues listes d'élève, et je tombai enfin sur le mien. J'avais réussi avec une mention Bien.
-Les gars, ça y est, je l'ai, avec mention bien ! m'exclamai-je, heureuse.
Je me jetai dans les bras d'Ulrich.
-Et moi, j'ai aussi une mention : assez bien, ajouta-t-il en riant.
-C'est comme moi, ça, j'espère que Odd a réussi, renchérit Hélèni.
Aelita et Jérémy vinrent vers nous, tous sourires.
-Laissez-moi deviner : mention très bien pour tous les deux ? fis-je avec un petit sourire.
-Bah oui, comment t'as deviné ? rétorqua Jérémy en faisant semblant de ne pas comprendre.
-Et où est Odd ? s'inquiéta Aelita.
Nous étions prêts à aller le consoler lorsqu'il déboula en se déhanchant.
-Laissez passer Odd le Magnifique, qui a réussi son bac sans mention, plaisanta-t-il.
-Super, mon pote, tu as réussi, le félicita Ulrich en lui donnant une tape amicale dans le dos.
-Je suis fière de toi, mon Robby, déclara Hélèni avant de l'embrasser.
-Et, vous savez quoi ? On s'en fout des mentions. On a réussi, les gars, m'extasiai-je.
Tout en riant, nous nous dirigeâmes vers la sortie, où ma mère m'attendait déjà avec la voiture pour mon avortement.
-Alors, tu l'as ? s'informa-t-elle, impatiente.
-Oui, avec mention bien, répondis-je en riant.
Elle me félicita et m'invita à monter.
-Ulrich, tu viens ? proposa-t-elle.
-Oui, si vous êtes d'accord, accepta-t-il.
Il monta dans la voiture. À l'arrière, il restait une place.
-Quelqu'un souhaite nous accompagner ? demandai-je.
Naturellement, ce fut Aelita qui monta dans la voiture.
-Que tout se passe bien ! s'exclama Hélèni.
-Bon courage ! cria Odd.
-On pense à toi ! renchérit Jérémy.
Nous démarrâmes en direction de l'hôpital où je devais me faire opérer vers quinze heures. J'avais hâte d'être libérée de tout ça.
Une fois en chambre, je me préparai en respectant la procédure habituelle précédant toute chirurgie.
Ulrich me rejoignit dans la salle de bains pour me parler seul à seul.
-Ça va aller, ma puce, tu vas voir. Et d'ici trois jours, on va vivre une soirée inoubliable, me réconforta-t-il en m'embrassant l'épaule.
Je me retournai et le serrai tendrement dans mes bras.
-Oui, et tout redeviendra comme avant, murmurai-je doucement.
Avant de partir, Aelita et ma mère m'encouragèrent.
-Ne t'inquiète pas, tout se passera bien, tu ne devrais pas avoir mal, me rassura ma mère.
-Oui, et si jamais, on est là pour toi quoi qu'il arrive, approuva Aelita.
Je les pris tous les trois dans mes bras et je fus emmenée au bloc.
Je dus attendre une bonne demi-heure dans une sorte de sas avant d'entrer dans le bloc opératoire.
-On va vous mettre le gaz. Pensez à quelque chose d'agréable, un bon souvenir, me prévint l'infirmière.
Malgré la désagréable odeur du gaz, je repensai à tous les bons moment passés sur Lyoko, les batailles gagnées, toutes nos aventures. C'était bel et bien la fin d'une époque. Bientôt, je sombrai.
J'ouvris les yeux. Une lumière blanchâtre m'aveuglait et une douleur modérée me tiraillait l'utérus. Je me sentis vide d'un coup. J'étais en salle de réveil, et le bébé était parti.
Je fus bientôt ramenée en chambre, où ma mère, Ulrich et Aelita m'attendaient avec impatience.
-Oh, ma chérie, ça s'est bien passé ? Tu n'as pas trop mal ? s'inquiéta ma mère en me caressant le visage.
-Non, ça va, c'est fini, répondis-je la bouche pâteuse.
-Tu as été très courageuse, Yumi, personnellement, je ne sais pas si j'aurais eu le cran de le faire, me félicita ma meilleure amie.
-Normal, c'est mon amoureuse, rétorqua Ulrich en souriant.
Il se pencha vers moi, le regard coquin.
-On en fera autant que tu voudras quand on aura un diplôme et un boulot, chuchota-t-il à mon oreille.
-Oui, si mon père est d'accord, ironisai-je.
-Et si on donnait des nouvelles aux autres ? proposa Aelita.
Je hochai la tête. J'envoyai un message à Hélèni, Aelita s'occupa de Jérémy, et Ulrich de Odd.
Ils auraient eu envie de venir me rendre visite, cependant, après avoir vu la chirurgienne, je reçus l'autorisation de sortie de l'hôpital. Ma mère reconduisit Aelita et Ulrich au lycée, et je rentrai chez moi pour me reposer.
Je passai près de mon frère sans lui dire un mot. Je ne savais pas si je pourrais un jour lui pardonner d'avoir raconté à tout le lycée que j'étais enceinte. Il savait très bien que Milly et Tamiya le publieraient pour faire un scoop. J'avais été souillée, humiliée dans l'endroit où j'avais passé les plus belles années de ma vie. Et une seule phrase venant de lui avait réussi à gâcher tous ces bons moments passés.

À suivre...

Encore un nouveau chapitre de fait. À bientôt pour l'avant-dernier chapitre, celui de la dernière soirée mémorable tous ensemble. Et il y aura des surprises...

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