V. Echos mystérieux (4/4) - réécrit

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 Le week-end semblait tout juste avoir commencé que les jeunes Poppy empruntaient déjà le chemin du lycée. Le rythme semblait insoutenable. Professeurs de La Table et de Sainte-Catherine dispensaient leurs cours sans oublier de donner des devoirs, si bien que les jumeaux avaient l'impression que les vacances d'été remontaient au siècle dernier. Pourtant, il faisait encore chaud.

– On n'y arrivera jamais, se lamenta Liam en enfouissant sa tête dans la pile des livres qu'ils étudiaient.

– Si tu procèdes comme ça, c'est sûr, réagit Millie.

Puis, elle se tourna vers Melvin et Mathilde pas loin d'eux.

– Dis, Mathilde, ça te dit qu'on se mette ensemble pour le projet d'Arts Plastiques ?

La jeune adolescente fut étonnée qu'elle s'adresse à elle si facilement. Elle savait qu'elle ne donnait pas envie d'être abordé avec ses écouteurs, et Millie Poppy ne lui avait encore jamais parlé directement.

– Si tu veux.

Millie en fut satisfaite. S'intégrer du mieux possible à Sainte-Catherine apporterait satisfaction à Olof, et cela lui permettait aussi de garder un pied dans la « réalité ».

Cependant, tout comme son frère, elle se sentait décontenancée par la situation. Ce sentiment s'amplifia lorsqu'ils revinrent à La Table. Avant le cours du soir, Liam alla trouver Millie dans sa chambre. Elle était seule, Brume étant restée en bas dans le salon avec Paul et Herman.

– Tu fais quoi ?

– Je termine l'exercice de monsieur Heurtebise, répondit-elle. Mais j'ai du mal.

L'adolescent s'affala sur un pouf, abattu.

– Je ne l'ai pas fait.

– Liam, ce n'est pas sérieux. As-tu au moins essayé ?

– Tu peux me dire ce qu'on fout-là, Limie... Millie ?

Elle posa son stylo et se retourna :

– Eh, commença-t-elle d'un ton plus doux, faut leur faire confiance, on ne peut rien faire de plus que de se laisser porter.

– C'est toi ou moi que tu essaies de convaincre ?

– Les deux.

– Mais, ça ne te dérange pas tout ça, ça ne te frustre pas ?

– Si, mais on est tous dans le même panier.

Liam restait dubitatif, déçu par la tournure des événements.

– Tu disais que c'était l'occasion de te sentir extraordinaire. Il y aura du positif, il faut être patient. Et puis, il y a toujours le sport, implique-toi ! Tu es doué.

Entendre un compliment de la bouche de sa sœur était rare, il fut touché et parvint à esquisser un sourire.

– Tu sais, une part de moi, même si je ne préférerais pas, en veut aux adultes et aussi aux parents.

– Ça passera. Bon, je n'y arriverai plus. On ferait mieux d'aller rejoindre les autres.

Le cours de monsieur Heurtebise commença avec deux Poppy de bien meilleure humeur, grâce à l'entrain des cinq autres gemini.

– Vous raconterez votre week-end plus tard, dit le professeur en entrant d'un pas ferme dans la salle. Je ne doute pas qu'il fut riche avec les retrouvailles familiales, mais passons aux choses sérieuses : vos hypothèses. Qui peut me rappeler la question à laquelle je vous ai demandé de réfléchir ?

Gemini PoppyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant