Eden Andrews, une jeune fille au passé troublant à un seul but dans la vie. Celui de s'éloigner des fantômes de son passé.
Sa vie changera diamétralement lorsque Eden emménagera à Boston pour suivre des cours dans sa célèbre université. Elle conna...
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—Comment qualifierais- tu cette deuxième séance, Eden?
— Je dirais qu'elle était plus intense...Beaucoup plus intense. Dis-je en me levant de la chaise longue et en serrant la main du docteur Wilson qui a procédé à sa deuxième séance d'hypnose sur moi.
— Il faut comprendre que plus tu viendras, plus ce genre de réaction de ta part sera fréquente. Il faut la contracter avant qu'elle ne s'empare de tout ton être et qu'elle ne t'empêche de «vivre » d'une façon convenable. Es-tu certaine de vouloir aller jusqu'au bout de ce que nous entreprenons?
— Absolument. Lui réponds-je en oscillant la tête de haut en bas pour affirmer ma réponse. J'ai besoin de savoir.
— Dans ce cas, nous nous verrons au prochain rendez-vous. N'attends pas que l'accueil t'en attribue un, car ils sont très difficiles à obtenir.
— D'accord. Je vous appellerai sur votre numéro personnel pour demander un rendez-vous le plus rapidement possible.
Et suite à ce dernier échange, Nicolas Wilson ouvre la porte blanche de sa salle de «consultation » et me raccompagne dans le couloir pour enfin me laisser partir.
J'ai faim. J'aperçois une cafétéria dans le fond de l'allée adjacent le hall principal de l'hôpital et je m'achemine d'un pas rapide dans sa direction. Mon estomac crie famine. À présent devant le comptoir, c'est à mon tour de commander. Je choisis un simple sandwich au fromage et à la mayonnaise avec en supplément, quelques crudités.
Je pars m'installer dans l'un des fauteuils de la cafétéria et déguste mon sandwich avec passion. Aujourd'hui, c'est encore April qui vient me rechercher à l'hôpital. Elle estime qu'une bonne amie se doit de soutenir sa camarade. Et ce, peu importe la situation. Je lui ai pourtant bien expliqué que ce n'était pas si dramatique, mais elle a insisté. Comme elle le fait toujours, d'ailleurs. J'aimerais détenir un pouvoir de persuasion comme le sien.
J'ai fini d'engloutir la moitié de ma baguette quand je reçois justement un message d'April me prévenant qu'elle est garée devant l'entrée de l'hôpital. Je me lève du fauteuil très confortable dans lequel je suis installée et jette ma nourriture à la poubelle. Je traverse le hall d'entrée et distingue, parquée dans le tournant du rond-point, la Ford Capri d'April. Quelle splendide voiture ! J'aimerais tellement posséder un véhicule comme celui-là. Mais je suppose qu'une voiture dotée d'une marque pareille doit coûter énormément d'argent, ce que je n'ai pas. Ce n'est pas si grave, j'aime marcher. Et puis, je ne suis pas une personne très matérialiste.
En me rapprochant un peu plus de la voiture, j'aperçois, installée dans le siège passager, Santana. Que fait-elle là ? April n'a quand même pas fait la rapporteuse ? Il s'avère déjà très difficile pour moi de me confier sur ce sujet à une personne, mais alors à deux...
