Chapitre 38 : no matter what

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~Jake~

L'amour se définit comme un grand mot presque illusoire

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L'amour se définit comme un grand mot presque illusoire. Cette notion nous permet de déterminer votre intensité à la résistance. Je suis un homme qui a toujours eu peur de ce que cela peut provoquer en chacun de nous. Je n'ai jamais vu le bon côté de ce mot qui fait vibrer tellement de monde. Des personnes dans le monde entier s'efforcent de le chercher toute leur vie. Pourtant, cette recherche constante est-elle si importante que cela ?

Il y a un dicton qui dit : "Ne jamais dire jamais" . Toutes mes convictions et les valeurs que je me suis forgées pendant tellement d'années se sont envolées à l'instant où j'ai fait entrer cette jeune fille bousillée dans ma vie. Elle est devenue en peu de temps mon pilier contre ces démons qui habitent ma vie et mon corps. Elle m'a appris, à mes dépens, ce que cela faisait d'être heureux malgré toutes les difficultés que la vie pose sur mon chemin.

Je suis installé confortablement dans le salon de la petite maison de ses grands-parents. J'aime cet endroit. Eden avait raison, je peux ressentir l'amour et le bonheur que l'habitation a abrité pendant tant d'années. Ce lieu s'avère dorénavant être le Jardin d'Eden. Je ris seul à cette pensée. Le prénom de mon emmerdeuse préférée fait référence au paradis terrestre. Avec elle, je me sens moi-même et je ne ressens pas le besoin de dissimuler ma vraie personne. Du moins, celle que je suis aujourd'hui. Le plus risible dans cette histoire est que nos deux âmes sont aussi endommagées par nos passés respectifs.

Mon costume me gratte atrocement. Quelle connerie de devoir porter cet accoutrement hideux. Surtout pour aller à un endroit qui me donne la nausée rien qu'en y pensant. Je ne comprends toujours pas son délire de se retrouver entourer de gens qui n'ont même pas eu le culot de l'aider ou de prévenir la police en entendant les récits de son dégonflé de père. Cette constatation me rend malade. Je commence à m'habituer aux réactions étranges d'Eden. Et pourtant, la seule chose à laquelle je pense, c'est plutôt comment humilier ce bon vieux Andrews. C'est la seule raison pour laquelle je me tape une soirée débile probablement remplie de ballons colorés.

Je déteste les couleurs.

Eden prend un temps monstre pour se préparer et je connais la raison. Je lui ai proposé une autre option pour mon habit de soirée : un de mes t-shirts de groupe favori avec un simple jean et des bottines, mais elle m'a réprimandé en me disant que l'on devait être irréprochable.

Quelle vaste connerie putain! Si elle en fait toute une histoire, c'est pour prouver aux gens de cette saloperie de base qu'elle est forte et plus déterminée que jamais. Je commence à la connaître. C'est assez simple. Quand je la regarde, je me vois. Elle s'apparente à mon miroir ou le prolongement de mon bras. Face à la provocation, nous répondons comme des maîtres. J'y réponds mieux qu'elle, mais ce n'est qu'un détail.

Jake ? La voix d'Eden résonne derrière moi.

Ses cheveux sont relevés dans un chignon parfaitement équilibré et stricte. Elle porte une longue robe bleue en forme de bustier qui sculpte parfaitement ses petites épaules. La robe est cintrée jusqu'à sa taille pour révéler sa fine corpulence et elle est confectionnée au niveau des hanches par des voiles bleus. Je la scrute de haut en bas en ne reconnaissant pas cette magnifique femme. Elle possède une allure qui s'apparente à celle d'un ange.

Black Attraction, Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant