Chapitre 12

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- Et, tu es ? demanda Valentine en tournant la tête vers Maël

- Je suis Maël Sinelit, le grand frère de ton élève.

Valentine me regarda avec de grands yeux et dit avec une voix pleine de malice et d'excitation :

- C'est le mec de l'avion ?! O-M-G, je ne l'imaginais pas du tout comme ça ! Moins beau gosse en fait, vue les dessins que tu faisais de lui...

- Valentine, chuchotai-je plus gainée que jamais.

Elle tourna la tête – ce qui fit bougé ses boucles blondes parfaites – et regarda Maël qui toussotait légèrement en face d'elle aussi mal-à-l'aise que moi.


Maël :

- Oh, je suis désolée, dit l'amie de Louise, j'suis plutôt le genre de fille qui parle trop vite et...

Mais je n'entendis pas la suite, je tournai la tête lorsque je l'aperçus à travers la vitre qui nous séparait du restaurant. Marc se tenait dans l'encadrement de la porte d'entrée, un Glock 17 coincé dans sa ceinture en-dessous de son costard bleu marine. Je me tournais vers la rue derrière nous, peut de circulation, et encore moins d'endroit pour se cacher. Pourquoi on est pas parti, putain, tu sais très bien qu'il ne faut pas rester trop longtemps dans un même endroit, me criait mes pensées, je ne pouvais pas m'empêcher de m'en vouloir, on devrait déjà être loin d'ici. Je remarquai que Gaston l'avait également vue et s'était baisser pour récupérer son pistolet Storm de 9mm dans la poche avant de son sac à dos d'écolier. Valentine continuait de parler lorsque Marc s'avança, sortit son Glock et se mis en position de tire. Je criai « baisser vous ! » et j'entendis l'impact de la balle sur la vitre en face de nous. Des bouts de verres s'éparpillèrent sur la table d'osier et glissèrent sur nos dos. Gaston se leva, enclencha la gâchette et tira, mais Marc s'était baissé et la balle atterrit dans un rangement de bouteille accroché au mur derrière le bar. Les vielles bouteilles d'alcools éclatèrent en laissant leurs entrailles fait de liquide jaune et transparent s'étaler sur le sol. J'avais tiré les filles de sous la table et je l'ai avait fait sautées la barrière qui nous séparait de la rue Legendre. Valentine avait peur, ses yeux étaient grands ouvert et ses cheveux tout-à l'heure soyeux et bouclés étaient désormais pleins de poussière et de bouts de verres. Quant à Louise elle semblait bizarrement calme, son visage était figé, aucune expression y était imprimée.

- Gaston, prends les filles ! emmène les dans un endroit sûr, je m'occupe de Marc ! criai-je à l'adresse de mon frère.

- Ok, mais ne meurt pas ! me rétorqua-t-il, un sourire au coin des lèvres.

Je passai par-dessus l'encadrement de la fenêtre brisé et poussai les tables d'osier qui me gênais sur mon chemin. Je criai au gens de partir alors que je remarquais avec stupeur que ma ceinture était vide, ce qui signifiais que je n'avais pas pris mon flingue. Je vais devoir y aller aux points, pensai-je en craquant mes phalanges et en enlevant ma veste en cuir que j'avais acheté le matin même avec ma prime du mois. Une de mes plus importantes règles : ne jamais tacher ses vêtements – et surtout quand ils sont nouveaux – de son sang ou de celui de quelqu'un d'autre. J'avançais donc, sans armes, vers un gars deux fois plus grand et gros que moi. J'ai déjà fait pire, non ? Je décidai de lui lancer une chaise trouvée sur ma gauche pour pouvoir avoir le temps d'analyser correctement ses réflexes, sa force et ses point faible. Il avait des réflexes plutôt moue et une force imposante mais le plus intéressant et se qui capta mon attention assez longtemps pour ne pas remarquer qu'il avait cassé la chaise en deux et qu'il s'avançait désormais vers moi, c'était sa jambe droite. Il boitait légèrement à cause d'une blessure par balle près du mollet due à une mauvaise évaluation du danger lors d'une ancienne mission. Je voulue l'attaquer le premier mais il me prit de court en me lançant un crochet du droit, ce qui me déstabilisa et me propulsa quelques mètres plus loin avec un gout métallique dans la bouche. Je me redressai, m'avançai en titubant légèrement puis lui mis un coup de pied retourné dans le ventre pour le déstabiliser et pouvoir enchainer un coup dans son mollet. Il cracha un cri de douleur en sentant mon pied s'enfoncer dans sa blessure encore ressente. Puis, il se releva et se jeta sur moi. Nous atterrîmes au milieu des grava de verres, j'en senti m'écorcher la peau mais à peine avais-je réaliser où j'avais atterri que Marc m'enchaina plusieurs coups de points. Je n'arrivai plus à bouger, il m'écrasait de tous son poids et essayer de bouger me faisait un mal de chien. Je sentis mon arcade se rouvrir et mon nez se casser, du sang coulait de ma bouche et mon visage était tout engourdie. J'avais l'impression que cela faisait une éternité que Marc me frappait et que ça allait encore durer mais à mon grand étonnement j'entendit vaguement des sirènes de voiture de police plus très loin d'ici et Marc me lâcha immédiatement. Il se releva mais me chuchota à l'oreille avant de partir :

Le mec de l'avionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant