Chapitre 15

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Maël :

« Putain, mais comment j'ai fait pour merder autant », répétais-je sans cesse en voyant les deux jeunes filles assises dans mon salon. Pourquoi est-ce que j'avais encore fait passer mes sentiments en premier ? après toute les leçons de vie et les épreuves que mon frère et moi avions vécues je n'avais toujours pas compris qu'apprécier une personne était dangereux pour elle et pour moi. Si je n'avais pas accouru avec Gaston dans la fac pour aller chercher la jeune fille aux yeux noir peut être que nous ne saurions pas en train de briser la règle 82 du SIDG. Soit : « ne jamais parler de l'organisation en dehors de bâtiment initial ». Et voilà, à cause de mon égoïsme omniprésent, j'avais entrainé dans ma merde deux jeunes et innocentes filles et mon petit frère adolescent. Le SIDG allait me, nous retrouver. Ce n'était qu'une question de temps. Dans quelques heures ou minutes d'autres colosses, comme celui que j'avais affronté au café, allait débarquer dans notre appart en défonçant la porte d'entrée. Ils allaient sûrement tuer mon petit frère et sa prof de théâtre mais allaient nous entrainer, Louise et moi avec eux. Et dieu sait ce qu'ils nous feront. La jeune fille aux yeux noirs serra inévitablement interrogée – et voir torturée un peu si nécessaire – dans le but d'avoir des informations sur le Black Square. J'allais une fois de plus détruire des vies non condamnées. « Peut-être que je ne suis bon qu'à cela au final, pensais-je malgré moi, peut-être que je ne sème sur mon passage que vide, peur, tristesse et manque. » je regardais un point fixe situé près de la table basse, je voyais légèrement et j'entendais passagèrement mon frère parler du micro que le SIDG avait installé dans notre appartement. Ces connards nous écoutaient 24h/24. Et dire que ma tante nous avait vendue, mon petit frère et moi, à ses salauds qui n'ont fait que nous exploiter.

Nous sortions de l'hôpital, je n'avais que trois ans et mon frère venait d'avoir un mois. Je me souviens encore du ciel noir qui se dressait au-dessus de nos têtes. Ma tante nous avait informé que nos parents avaient succombé à leurs blessures. Apparemment ma mère était morte sur le coup. Au moins, elle n'avait pas trop souffert. Alors que mon père, lui, d'après les médecins, avait souffert le martyr à cause de ses multiples brulures ouvertes qui couronnait son corps. Il avait été envoyé au bloc avant de tombé dans le coma, les médecins l'avaient alors branché en aide respiratoire. Mais une semaine plus tard, alors que mon père était toujours dans le coma, il avait été débrancher « accidentellement » ce qui avait déclenché sa mort immédiate. La sœur de mon père nous avait alors recueilli pendant près de six mois jusqu'à ce que le SIDG ne d'abaque à sa porte et nous échange pour du fric. Nous avions alors passé la fin de notre enfance enfermer dans l'immeuble du SIDG avec Marius, et tous ses frères et sœurs, les enfants du Directeur, qui au fils du temps était devenus mon meilleur ami. Depuis notre plus jeune âge nous réalisons des missions pour le SIDG, des missions qui parfois ne se terminait pas forcément bien. Mais nous nous en fichions car, à l'époque nous pensions vraiment qu'en atteignent cent missions à notre actif nous pourrions en fin nous enfuir et partir loin, très loin, en oubliant tout ce qui se trouvait dans cet immeuble Haussmannien. Mais nous étions jeunes et naïf. Alors, quand Marius est revenus avec le dossier de sa centième mission, il était tous heureux et sûr de lui, mais lorsqu'il à poser son contre-rendue sur le bureau de son père et à demander avec fierté s'il pouvait enfin s'en aller, son père la battue plus fort que jamais. Il était revenu couvert de bleu qui tirait sur le violet et personne n'avait trouver cela étonnant.

Car, tout le monde savait que le directeur bâtait ses enfants, mais personnes n'avait jamais rien dit. Pourquoi ? parce que tout le monde avait peur que s'ils s'interposaient ils finiraient comme sa femme. Le père de Marius avait battu sa femme à mort. Il l'avait étranglé à mains nues. Il avait regardé sa femme mourir, il avait vu sa vit disparaître peu à peu dans son regard, sans jamais desserrer son étreinte autour de son cou. Le pire dans tout cela, c'est qu'il l'avait fait dans le hall de l'immeuble du SIDG, d'avant tout ses « employer », en guise d'exemple de ce qu'il pourrait leurs arriver si jamais, ils osaient trahir le SIDG. Il avait même fallu que certains hommes tire le directeur pour qu'il détache ses doigts crispé au cou de sa femme décédé. Plusieurs rumeurs courraient à ce sujet. Certaines disaient qu'il l'avait tué car elle l'avait trompé, mais Marius et moi savions pertinemment qu'elles étaient fausses car jamais Éveline Boittel n'aurais fait cela à sa famille. D'autre disaient qu'elle avait abandonné le SIDG, qu'elle était partie dans une organisation contraire. Elle avait été ma maman au SIDG, elle s'avait m'écouté et malgré ses trois enfants elle prenait le temps de s'occupé de Gaston et moi. Alors quand elle est morte, Gaston était anéantit et moi aussi. C'est à partir de ce moment-là que j'avais appris à ne plus m'attaché, à ne plus ressentir autre chose que de l'aversion pour les autres. Ça avait marché jusque-ici. Mais désormais, j'étais dans mon salon avec deux jeunes filles qui n'aurait jamais due si trouver.

Le mec de l'avionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant