Chapitre 21

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Maël :

« Pourquoi parlez-vous d'elle ? Je ne comprends pas.

- Éveline Boittel était notre espion. Je sais qu'il est peut-être dur pour vous de l'accepter mais lorsqu'elle a épousé Monsieur Boittel, elle s'est très vite rendu compte que ce qu'il faisait n'étais pas acceptable. Alors elle a cherché un moyen d'y remédier et nous a trouvés. Mais depuis que Éveline est morte c'est sa fille, Ophélie, qui nous a rejoint.

- Ophélie ?! mais elle n'avait que onze ans lorsque sa mère est morte !

- Ne jouez pas sur l'âge, monsieur Sinelit. Vous savez comme moi qu'il ne signifie rien lorsque l'on mène la vie que vous avez eu.

- Vous êtes complétement insensé d'avoir donné à une enfant un travail aussi dangereux ! Imaginez-vous au moins un millième des choses atroces que pourrait lui faire son père en le découvrant...

- Je ne lui ai rien demander, s'est-elle même qui est venue à nous ! Elle est parfaitement consciente des risques qu'elle prend, ce n'est plus une enfant, elle est assez grande pour prendre ses propres décisions. Et ce que nous lui demandons est bien moins dangereux que ce que son père exige d'elle et cela vous le savez pertinemment. Ce qui vous énerve est seulement que quelque chose d'aussi énorme et put vous échapper aussi longtemps, d'autant plus qu'il s'agit d'une personne que vous considérez comme votre sœur ! Je me trompe ? »

Je me tu car elle avait parfaitement raison. Ophélie avait été pour moi la petite sœur que je n'avais jamais eue. Depuis le jour où elle été née, je l'avais considéré comme-t-elle. Elle avait toujours été là pour moi et j'avais toujours été là pour elle. Ophélie était la plus forte de la fratrie. Lorsque Eveline est morte, Marius était inconsolable, il s'était renfermer sur lui-même et n'ai jamais ressortit de sa carapace depuis. Aurélien, le plus petit des trois n'avais que 6 ans quand le drame est arrivé, il ne comprenait pas vraiment mais avait été aussi toucher que Marius. Ophélie, c'était différent, elle ne gérait pas son deuil comme l'aurait fait n'importe quelles autres filles de son âge, et maintenant je comprenais pourquoi. Elle avait transformé sa tristesse en colère envers son père puisqu'elle avait assisté au meurtre de sa mère et avait donc dû contacter le Black Square pour se venger. Je m'en voulais de ne pas m'en être rendu compte. De ne pas avoir su déchiffrer derrière son visage impassible et ses yeux noisette qu'elle souffrait énormément. Je tressailli légèrement lorsque je senti sur mon épaule une main se poser, je me retournai et remarquais que tout le monde dans la salle me regardait. Louise enleva sa main et me demanda : « Marius, tout va bien ». Je lui répondis que oui et je sortais de la salle sans même m'excuser auprès de Madame Cohen. Une fois dehors, louise se planta devant moi :

« Que t'arrive-t-il ?

- Je m'en veux. J'aurais dû voir qu'elle n'allait pas bien, au lieu de cela j'étais trop concentrer à terminer mes missions pour rien et elle a été obligé de prendre d'énorme risque pour obtenir de l'aide.

- Tu n'y es pour rien. Crois-tu réellement qu'elle ne serait pas allée chez nous même si tu avais été là ? la fille dont vous parler me paraît plutôt forte et têtue.

- Louise, peut tu me laisser seul un moment ? »

Je lui demandais dans un souffle. Et, sans attendre sa réponse je partis vers l'assesseur et retournais dans la cave. J'avais besoin de réfléchir. J'avais besoin de trouver des choses concrète qui puisse m'éclairer sur mes doutes.

****

Louise :

Depuis que nous étions arrivés à Lyon je n'avais fait que m'entrainer et je n'avais même pas pu apercevoir ne serait-ce qu'une seconde ma petite sœur Emma. Mes cours avaient commencé en aout et jusqu'à ce jour je ne l'avais plus vue. Nous nous appelions parfois par Face Time mais ce n'était pas la même chose. Elle me manquait, ses petites fossettes au coin de ses lèvre rose et fine, son air innocent et enfantin qui cachait un caractère bien malicieux. Mais je n'avais pas le temps de penser à elle car jour et nuit j'apprenais à me battre correctement, j'avais quelque base du fait de mes cinq années de judo lorsque j'étais enfant. Je comprenais mieux maintenant pourquoi papa avait tant insisté pour que je continue, il voulait absolument que je sache me défendre en cas d'agressions. Mais mon entraineur ne me ménageait pas, la seule pose que j'obtenais dans la journée n'était pas plus qu'une petite demi-heure pour pouvoir déjeuner. Je m'entrainais sans relâche et devenais de plus en plus épuisée.

Le mec de l'avionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant