Chapitre 17

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Louise :

« Maël, tu vas bien ? » je demandais timide, la voix trahissant l'inquiétude.

                  Il secoua la tête de haut en bas, récupéra son sac à dos noir et avança seul dans la gare de Lyon. Je le vis se fondre dans la masse noire de voyageurs, alors que j'essayais en vain de me frayer un chemin dans la foule immense. Je criais son nom mais il ne semblait pas entendre la moindre chose autour de lui. Je parvins en fin à le rattraper, je me postai en face de lui et je criais pour qu'il m'entende au-dessus des cris.

« Où est-ce que tu vas ?! »

                  Il me regarda dépité, comme s'il venait de reprendre conscience. Il était tellement pâle que pendant une seconde il me fit penser au cadavre de mon père allongé dans les bras de ma mère. Je chassais cette image de ma tête et je le vis articuler « je ne sais pas. ».

Maël :

                  Ma tête tournait. Le monde autour de moi, les gens, les panneaux d'affichage, les magasins, tout tanguait, et comme sur un bateau en pleine mer, j'avais la nausée. Louise m'avait arraché de mon souvenir et m'avait demandé, les yeux river sur les miens, si j'allais bien. Evidement je lui avait mentit et j'étais partit droit devant moi, mon sac sur le dos et le regard perdu dans le vide. J'avançais sans savoir où j'allais, je ne me souvenais même pas d'où je me trouvais, mais j'avançais. Les gens me collaient, je les poussais et je continuais, comme s'ils n'existaient pas. Puis une main se posa son mon épaule, je la pris pour la chasser mais elle s'entremêla entre mes doigts pour m'obliger à me retourner et je m'abandonnais à cet pression. Je vis Louise, ses cheveux, bruns foncés qui entourait son doux visage blanc. Elle semblait inquiète, réellement inquiète. Ses yeux noirs qui me fixaient reflétaient la curiosité. Alors, ses lèvres rouges s'animèrent :

« Où est-ce que tu vas ?! »

                  Je la laissais caresser la paume de ma main à l'aide de son pouce vernis de rouge chanel. Je la regardais, totalement abandonner par l'étreinte de nos mains. J'étais perdu et déstabiliser comme si le sol sous mes pieds allait s'ouvrir sur un gouffre. Alors, et sans raison je décidais de lui dire la vérité :

« Je ne sais pas. »

****

                  J'avais accepté de la suivre jusque dans un café à gauche de la gare juste en face des quais et sous la verrière. Il faisait une chaleur étouffante mais elle avait indiqué que notre tain arrivait et partait dans 1h23. Elle n'avait pas réussi à obtenir des places pour un train qui partirais plus tôt car tous étaient bonder à cause du départ en vacances. Nous étions alors assis sur une table ronde en acier devant la foule qui cherchaient désespérément leur train ou leurs compagnons de voyages. Louise avait commandé un café allongé mais avait ragé sur le prix en levant les yeux au ciel car, pour elle, les cafés à Paris dépassait de deux euros ceux de Lyon. Puis elle avait sorti son nouvel iPhone que nous avions acheté une heure plus tôt dans l'Apple store du Carrousel du Louvre et elle avait appelé Valentine en pestant sur la fonctionnalité de son nouveau téléphone. Elle avait même décrété que jamais elle n'aurait pensée avoir un iPhone, à elle, dans ses mains. Alors je lui avais dit « il ne faut jamais dire jamais » puis elle m'avait souri de ses petites dents blanches légèrement tinter de rouge (faute de son rouge à lèvre rouge cerise à moitié effacé), ce qui avait fait briller ses yeux noirs de malice. Un peu comme lorsqu'elle avait vu la pyramide du Louvre pour la première fois. C'était totalement normal pour moi de voir ces grandes sculptures de verres et ce bâtiment ancien en allant chercher nos nouveaux téléphones et mon nouvel ordinateur, mais elle m'avait alors confié qu'elle ne s'était jamais approcher autant le Louvre, qu'elle l'avait simplement aperçu quelque fois de loin. Son visage s'était alors illuminer de bonheur et de surprise. Mais là, assise dans ce café, la petite étincelle qui faisait briller son regard s'éteignait aussi vite qu'elle ne s'était allumer, elle baissa les yeux et replaça une mèche brune derrière son oreille. Et je ne pus m'empêcher de demander :

Le mec de l'avionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant