photo : Lyon.
---------------------------------------------------------------------------------------------
« Nan tu déconnes, dis-je d'une voix absente.
- Si, si je t'assure il m'a regardé et m'a dit : « chui amoureux de toi depuis la première fois que je t'ai vue » et après il a baisser la tête et a vomis à mes pieds.
- Oh, horrible, continuais-je toujours distraite.
- Mais ouais de ouf et en plus c'était pas n'importe quelle chaussure c'était des Louis Vuitton que j'avais acheté le matin même ! »
Cela faisait plus de 40 minutes que Valentine me parlait de sa soirée « incroyable » au téléphone. J'avais décroché depuis un certain temps et je répondais à l'aide de mots tel que : « oui, non, how, trop cool, affreux, super, ma pauvre... » j'ai développé se talent à répondre sans écouter depuis le jour où nous avons eu un téléphone. Désormais à chaque fois que quelque chose se passais dans sa vie elle se sentais obligée de m'appeler pour me le raconter dans tous les détails !
J'avais laissé mon portable a quelques centimètres de moi pendant que je m'affairais à dessiner le mystérieux mec de l'avion. Ce gars hantait mes pensées et je n'arrivais pas à le repousser. En vérité je n'en avais pas envie.
Je dessine depuis mon plus jeune âge. J'ai pris l'habitude de dessiner partout où je vais et lorsque je trouve quelque chose qui me plait. Je m'assoie souvent sur les grandes marches de la cathédrale de Fourvière et je regarde passer les pèlerins et les touristes chinois qui viennent admirer ce que nous les lyonnais voyons tous les jours en se levant.
Quelques fois je me décide à dessiner un groupe de jeune qui fument ou un asiatique qui prend en photo les dorures du monument. J'ai se certain besoin de dessiner dans mon cahier a spiral, c'est un peu comme un journal intime. Certaines personnes parlent, d'autre écrive ou d'autres encore garde tous en eux, moi je dessine.
Ma mère me dit souvent que j'ai un talent incroyable et que je devrais me lancer dans des études d'art alors que mon père lui veut que je fasse des études de droit et que j'entre à Assas – la plus grande école de droit de France – qui se trouve à Paris et autant dire que je n'ai aucune envie de partir à la capitale. Je fais partit des personnes qui déteste Paris, les pots d'échappements, le bruit, le monde.
Pas pour moi !
Vous allez me dire que Lyon c'est la même chose mais non. Je ne suis pas d'accord. Lyon c'est plus petit, plus joli, plus accueillant, plus mignon. Et malgré le fait que je suis née en Allemagne je me sens plus proche de Lyon que de toute autre ville.
Enfin bref vous l'avez compris j'aime ma ville, j'aime être une vraie Lyonnaise ! Et pourtant l'ironie du sort a fait que ma meilleure amie est une parisienne qui a déménagée à Lyon lorsqu'elle était enfant et depuis elle ne rêve que d'une seule chose ; y retourner.
Je fus tiré de mes pensées par la voix de Valentine qui hurlait à travers le combiner :
« Hou, hou ? Lou tu m'entends ? Louise !
- Oui ! oui, qu'est-ce qu'il y a ?
- Je te demandais si tu avais revu le mec de l'avion » me dit-elle avide de savoir
Mais avant que je ne puisse lui répondre Emma fit éruption dans ma chambre et me crie de descendre à table, elle commençait à fermer la porte lorsqu'elle aperçut mon dessin. Elle s'avança et demanda : « qu'est-ce que c'est » avant qu'elle ne puisse voir de qui il s'agit je lui cris « dégage ! » en claquant la porte à l'aide de mes pieds. Je m'excuse auprès de Valentine et je descends à moitié soulagée de pouvoir éviter la discutions que je ne voulais pas engager à propos du mec de l'avion.
Je retrouve Emma, ma mère et mon père assis à table ronde de chaîne la tête basse et le regard grave. Je m'assis à mon tour et les regardent un à uns ; Emma semble au bord des larmes, ma mère a la tête dans les mains et mon père me regarde droit dans les yeux. Avant que je ne puisse dire quelques choses mon père déclare gravement « papi et mamie ont eu un accident de voiture en venant ici, ils étaient censés vous faire une surprise en venant dans l'appartement. Nous rentrons en France demain pour leur enterrement »
Tous à coup mon cœur s'arrête.
La terre tourne autour de moi.
Tout est au ralentit.
Je me sens seule.
Comme si il n'y avait plus personne dans la pièce, plus personne pour me comprendre.
Je me lève lentement, je trébuche mais continue à avancer et je me retrouve sur mon lit dans ma chambre. Je pose ma tête dans mes bras et verse toutes les larmes de mon corps, je ne cherche pas à résister. Mes larmes coulent sur mon pull gris comme une cascade enragée.
Je ferme les yeux et me revoie courant dans les bras accueillants de mon grand-père et à côté assit sur le banc vert ma grand-mère nous regarde et rit aux l'éclats, ses yeux noirs en amande reflète le bonheur et la tendresse.
Ses yeux noirs que je ne pourrais plus jamais observer et ses bras accueillants qui ne pourront plus jamais m'enlacer.
Mes sanglots se calment et mes paupières deviennent de plus en plus lourdes je me laisse submerger par les profondeurs du sommeil avec en tête l'image de ceux que j'aimais tant et que je ne verrais plus que dans mes souvenirs enfouis.
VOUS LISEZ
Le mec de l'avion
غموض / إثارةLorsque Louise croise le regard d'un jeune homme dans l'avion elle ne s'imagine pas que c'est le début d'une histoire folle qui va l'emmener jusqu'au bout du monde. Et au péril de ceux à qui elle tient, elle vas l'aimer et le suivre aveuglement san...