Chapitre 13

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Maël :

- Tu fais de la boxe ? demanda Valentine.

- Non, pas vraiment, répondit Gaston.

- Du compas de rue ?

- Heu... c'est compliqué, avouais-je.

- J'ai tout mon temps, déclara-t-elle.

Valentine prit une chaise qui se trouvait derrière elle et s'assis en croissant les bras et les jambes. Je la vis qui faisait un signe de tête à son amie pour qu'elle vienne la rejoindre, ce qu'elle fit après une once d'hésitation. Je m'inquiétais pour Louise, elle n'avait pas prononcé un mot depuis que je m'étais réveiller et ce silence était pesant ainsi que très mauvais signe. Ma tête tournait et mes oreilles bourdonnaient mais j'essayais d'écouter et de placer des mots sur mes propos.

- Nous faisons partit d'une sorte d'organisation, commença Léon mais je le regardai d'un regard réprobateur et il s'arrêta.

- J'écoute, déclara Valentine après quelques secondes.

- Nous avons des comptes à rendre à certaines personnes et... je marquai un temps, n'étant pas sûr de vouloir continuer.

- Et ?

- Et, ces personnes nous donnent des choses en retour, comme une certaine protection, des études gratuites ou encore cet appartement.

- Et qui sont ces personnes ?

- Oui c'est vrai cela, qui sont ces gens qui t'offre tant de choses contre de simple « compte à rendre » ? qu'elle est cette organisation, Maël ? ou peut-être que c'est Amel maintenant ?

Louise avait parler d'une voix ironique et pleine de sous-entendue. Elle n'était plus comme la jeune fille qui avait voulue m'arracher la vérité quelque jours plus tôt. Non, la jeune fille en face de moi avait un visage seiche et sans expression comme si, elle connaissait déjà la vérité, ou alors une partie de la vérité.

- Dit le nous, Maël. Dit le !

Elle s'était lever et s'approchait de moi dangereusement alors que Valentine et Gaston nous regardaient avec de grands yeux ronds qui trahissaient leur incompréhension. Sans le remarquer je m'étais levé moi aussi, et nous étions désormais à seulement quelque centimètre l'un de l'autre, nos souffles haletant se mélangeais. Le regard de Louise avait complètement changer, ses habituel yeux d'un noir profond qui reflétait généralement la sagesse et la sérénité était désormais vide de tristesse et de colère intense. Même si je ne la connaissais pas vraiment, je ne la reconnaissais plus. Et apparemment je n'étais pas le seul car Valentine, la bouche et les yeux grand ouverts, ne bougeait plus, elle semblait choquée par la réaction si peu commune de son amie.

- Dit le ! dit le ! criait-elle sans cesse.

- Je fais partie du SIDG.


Louise :

« Je fais partie du SIDG » cette phrase tournait en boucle dans ma tête. J'étais pris d'une rage soudaine, un gouffre géant s'était rouvert au fond de moi. Ce gouffre avait toujours été là, depuis la mort de mon père, mais j'avais appris à le contourner, à le faire rapetisser. Mais cette simple phrase venait de le rouvrir, ce qui entraina une douleur atroce qui me serrai le cœur. Je revivais le meurtre de mon père, le sang, sa montre, la balle et le papier qui avait disparu en cendre entre mes mains. « De la part du SIDG » cette inscription qui avait bouleversé ma vie. Ces connards qui avait assassiné mon père, qui m'avait privé de lui, qui me l'avait arraché. Et l'un d'eux se trouvait devant moi. C'était peut-être lui qui l'avait tué de sang-froid, c'était peut-être lui qui me l'avais pris. Et cette fois l'adverbe « peut-être » n'avait que très peu d'importance pour moi, car je voulais qu'il souffre comme j'avais souffert, qu'il ressente ma peine, ma douleur, mon manque. Des flots de l'arme coulait sur mes joues et tous mon corps tremblait de rage. Un désir de vengeance m'assaillie et je me jetai au cou de Maël, je sentie son corps s'affaler sur le sol et sa tête frapper le parquet, mais je m'en foutais. Je voulais me venger. Je frappais son torse et son visage de toutes mes forces et criais « pourquoi ?! » sans m'arrêter.

Mais deux mains m'attrapèrent très vite les bras et me tirèrent en arrière. J'avais beau me débattre, j'étais trop faible pour résister. Mes cris se mêlaient à mes sanglots, j'étais dévaster, incapable de me résonner, de reprendre le contrôle de moi-même. Je m'affalais par terre, prise de tremblement, je convulsais de rage et de tristesse. Je sentie des bras m'enlacer et une voix douce et calme me répété que tout allait bien, que tous iraient bien. Même si je savais que s'était faux, je l'écoutais, j'écoutais cette voix, et je me l'essais bercer par sa douce mélodie. Puis je me calmais peu à peu, ma respiration saccadée devenait plus régulière, mes sanglots s'atténuaient. Je me concentrais sur cette douce voix que je connaissais, qui m'avais accompagnée toute ma vie, qui avait été là pour moi, tout le temps.


****


Maël :

- Va si, frappe-moi.

- T'es fou ! s'indigna mon petit frère.

- Non, sérieusement on n'a pas le temps d'aller à l'hosto pour ça, remet-moi mon nez en place, s'il-te-plais.

- Hors de question.

- Putain Gaston, ce n'est pas comme si tu ne m'avais jamais frappé ! m'énervais-je.

- Ce n'est pas pareil.

Saoulé, je lui mis une légère droite et après une plainte il murmura « connard » et me mis un coup de poing à son tour. Je sentie une douleur fulgurante au nez et lorsque je rouvris les yeux je vis que Gaston se massait le poing. Je portai ma main à mon visage et touchai du bout des doigts mon nez qui paraissait à présent plus ou moins droit.

- Bas voilà ce n'était pas si compliqué, déclarais-je tous sourire.

- Très drôle, Amel, vraiment très drôle, râla-t-il.

Puis nous nous installèrent tous deux sur le canapé, plusieurs minutes passèrent sans que nous ne parlions, mais aucun de nous deux n'était gêner par ce silence. Mes cheveux avaient légèrement séché et commençaient déjà à bouclés. Un frison me parcourut tous entier, je crevais de froids ; je ne m'étais toujours pas changé et mes habits trempés collaient à ma peau. On entendait au loin, dans la chambre de Gaston, les voix calmées de Valentine et Louise. Tous s'étaient passé si vite, je n'avais pas eu le temps de riposter que Louise s'était jetée sur moi et m'avais frappé de tout côté. Je sentis le regard de Léon posé sur moi alors je tournai la tête vers lui mais il se détourna et demanda :

« Pourquoi est-ce que le SIDG en veulent à Louise, et pourquoi t'a-t-elle frappé ?

- Son nom complet est Louise Marie Hélène Cohen. Elle est la petite fille de Martin Frédéric Cohen et de sa femme Hélène Béatrix Cohen, les créateurs du Black Square.

- Oh.

- Ses grands-parents sont morts dans un accident de voiture en Aout 2014, c'est donc son père Frédéric Cohen qui as pris la relève et est devenue le directeur du Black Square. Mais, il s'est avéré qu'il n'était pas comme ses parents, il a préféré attaquer rapidement, ce qui n'a pas vraiment plût au SIDG. Alors, le 28 novembre 2014 il s'est fait assassiner devant sa femme, Coraline Cohen, qui as désormais reprit le Black Square. Mais Louise à également assister à la mort de Frédéric Cohen et je ne sais pas comment, mais elle a su que le SIDG était les responsables. Donc en apprenant que j'y faisais partit, elle a surement voulu venger son père, mais elle a fait une crise de panique et la suite tu la connais.

- Oh. »

Nous n'avons plus parlé pendant 10 minutes, durant lesquelles le simple bruit de la pluie sur les vitres dérangeait le silence, mais Gaston était un curieux et comme je m'en doutais il ne pouvait pas s'en arrêter là et se contenter de ce que je lui avais dit. Alors il se retourna vers moi, ouvrit la bouche mais se ravisa. Il se détourna et se remis à tripoter le bas de son t-shirt avec le bout de ses doigts.

« Qu'est-ce qu'il y a ? je demandais, sachant pertinemment qu'il mourait d'envie de me poser une question.

- Tu sais qui est l'assassin du père de Louise ?

- Non. »

Mais en vérité je savais très bien, même trop bien, qui avait tué Frédéric Cohen. 

Le mec de l'avionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant