Chapitre 18

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« Il faut... il faut que j'aille aux toilettes. » m'entendis-je dire à Maël après mettre lever de mon siège. J'avançais dans l'aller en me tenant maladroitement aux fauteuils du train. Je sentais le regard des gens posé sur moi, mais j'avancer et dans un effort considérable je réussis à me glisser à l'intérieur des toilettes. J'allumais le robinet et m'arrosais le visage d'eau glacé. Puis, en relevant la tête je m'aperçus dans le miroir. Des poches violette creusais mes yeux noirs et des gouttes de sueurs se mêlaient aux gouttes d'eau. Valentine. Il fallait que j'appelle Valentine. Je récupérais d'une main tremblante mon téléphone dans ma poche arrière et maudissais intérieurement Maël de m'avoir donné un iPhone. Je réussis après plusieurs tentatives à composer le numéro de ma meilleure amie et après quelques bips j'entendis sa voix rassurante :

« Allo ? disait-elle, Allo ? il y a quelqu'un ? l'entendre parler me calma légèrement mais je n'arrivais toujours pas à faire sortir un son concret de ma bouche. Bon si c'est une blague c'est vraiment pas drôle !

-        C'est moi, essayais-je d'articuler, mes mains tremblantes appuyés sur le lavabo.

-        Qui ça ? demanda-t-elle, impatiente.

-        Louise.

-        Louise ! cria-t-elle, Louise ! comment allez-vous ? où êtes vous ?

-        Ça ne va pas. Pas du tout même. Val, Maël est un tueur.

-        ...

-        Val ?

-        Impossible.

-        Il me la dit, affirmais-je.

-        ... il doit y avoir une explication, commença-t-elle. C'est sûrement le SIDG qui l'a forcé. Il ne l'aurait jamais fait comme ça.

-        Comment peux-tu le savoir ? tu ne le connais pas. Je ne le connais pas.

-        Je ne le connais peut-être pas mais s'il était vraiment un meurtrier il t'aurais laissé crever dans la fac et n'aurais pas tout fait pour que tu sois saine et sauf. Et il ne t'aurait encore moins dit qu'il était un tueur. Oh, et n'oublions pas le fait qu'il s'est pris une sacré racler pour sauver notre peau dans le café.

-        Il y avait son frère.

-        Lou, sérieux. Regarde-le, tu crois vraiment qu'il va tuer quelqu'un pour le plaisir ? Tu vois bien qu'il était juste un soldat aveugle obéissant aux ordres du SIDG. Alors, s'il avait dû commettre un meurtre je ne pense pas qu'il avait d'autre solution. Demande-lui tu seras fixé. »

                  Je ne répondis pas toute suite, je réfléchissais et posais le pour et le contre. J'en arrivais à la conclusion qu'elle avait sûrement raison. Alors je lui dis : « Merci. » Et je raccrochais sans qu'elle puisse ajouter quelques choses. Le regard toujours plongé dans celui de mon reflet, mes pensé ne faisait que jaser. Valentine avait raison. Enfin, je voulais qu'elle ait raison. Je voulais que Maël ne soit pas un meurtrier mais qu'il reste se jeune homme au beau visage et au corps musclé que j'avais aperçut dans l'avion il y a quatre ans de cela. Mais évidemment, ce ne pouvais être si simple et puis, si je voulais savoir je n'avais qu'à lui poser la question. Ce n'était pas très compliquer à poser comme question : « eh, dis-moi Maël, comment se fait-il que tu aies tué quelqu'un ? ». Pff. Mais putain où est-ce que je m'étais encore fourrée ? J'étais vraiment tombé bien bas. Que dirais mon père s'il me voyait ainsi ? Abandonner mes études pour fuir avec un meurtrier. Bravo Louise. Merde. Bientôt dix minutes que je me trouvais dans ce cabinet minuscule. Maël allait finir par se poser des questions. Arrivé à ma place Maël me regarda bizarrement :

Le mec de l'avionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant