Au clair d'une lueur artificielle (terminé)

- TENNESSEE WHISKEY -

A glass of Tennessee whiskey in my hand and a lots of problems in my head.

Les voix m'appellent, ça me démoli l'esprit.
J'aurai dû les voir luire, mais tout le monde sait que les cœurs brisés sont aveugles.
J'ai juste envie de rentrer à la maison, mais je sais que personne ne m'y attend parce que personne ne me croit capable de changer, pas de seconde chance pour les bad-boys.
Little black submarines sous l'océan, missiles braqués sur mon âme chétive.
À l'autre bout de la ligne plus aucun bruit, je crois que l'opérateur lui-même m'a bloqué.
Apoplexie mortelle dans mes draps sales imbibés de sel.
Chirurgien des cœurs fatigués en surbooking, pas de place pour moi. Je vais devoir m'ouvrir moi même, en low-cost.
J'ai passé ma vie comme dans un rêve duquel je ne peux pas me réveiller. Un véritable cauchemar.
Pouvoir absolu sur moi sous tes boots de mercenaire.
Où t'étais quand j'étais à bout ?
Seul et saoul, à moitié fou ?
J'aimerai être télépathe, lire sous ton crâne, pour être ce que tu veux.
T'es ravie de me jeter dans ce ravin.
Comment crois tu que tu vas m'avoir ? Héphaistos à forgé mon armure en personne.
Cesse de respirer, ton souffle se propage plus vite que de la propagande sous mes os.
Tireur d'élite sur le toit, point rouge sur le front. Pull the freakin' trigger.
Zone rouge sur mes mains, l'armée sur le dos, c'est elle ma famille maintenant.
Go me rouler dans la boue habillé en kakis avant de prendre un avion pour un pays trop chaud ou la guerre fait rage comme dans mes poumons.
Resistance inutile.
Quelques vestiges de toi jouent les passagers clandestins perduent dans mon cœur, incapables de trouver la sortie.
T'étais mon talon d'Achille et peut-être que tu l'es encore un peu.
Va savoir.
Je me délite en morceaux — falling apart.
Sous ma boîte crânienne, c'est conseil de guerre et missions paramilitaires pour échapper à la fourberie des rondeurs de tes courbes.
Organes qui font la bringue, les tripes tordues.
Ma tête et mon cœur forment deux camps ennemis. Mes cellules font l'insurrection.
J'suis pas dans la merde.
C'est hard à en faire pleurer Belzébuth.
J'te jure.
Alors je me noie dans l'or de la vapeur brune d'un bon scotch.
Valet de cœur, pour te servir.
Tu vois, avant j'y aurais jamais fait attention. Mais regarde, si tu mélange les lettres de « funeral » tu obtient « real fun ». Tu vois, la mort m'appelle, elle hurle mon prénom, ses doigts glacé autour de mes poumons. Je la vois partout.
Let's smoke.
Cerisiers en pleurs et cieux qui maudissent l'heure.
Le soleil se laisse mourir chaque jour pour que la lune puisse respirer, pourtant il sait qu'il ne pourra jamais la toucher.
C'est plus triste qu'un chat écrasé sur la route qui nous montre ce qu'il a dans le ventre.
Sorcière, you put a spell on me.
C'est un Hallelujah glacé et brisé que je chante maintenant.
Tout est cassé, de ma voix à mon âme, de mon cœur à mes mains.
Je ne fais plus sens, antithétique dans mes propos. Je te hais autant que je t'aime.
Tes cornes de diablesse pointées sur moi, je n'ai nul part où fuir le feu que tu expire.
Tu as le sang froid comme la glace, dans ta poitrine y'a un trou et une marque noire sur ton âme. Dans tes mains il y a les lambeaux de mon cœur et dans cette boîte, les lambeaux de ton corps.
J'me la suis joué à la procrastination, mais quoi que je fasse t'es toujours là.
Ta bouche est une arme létale.
Tu as des éclairs pleins les yeux et moi un cœur de fer, j'avais aucune chance.
Je convulse, encore sous le choc de tes décharges toujours en vadrouille dans mon corps.
Quand s'est que tu te casse ?