- paupières trop fardées -

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Y'avait un truc dans ses prunelles, de la douleur à t'en faire sauter l'coeur. C'était vachement triste, toutes ces supernovas dans l'fond d'son r'gard.
Ses paupières trop fardées, son teint blafard, c'était hard à voir.
Artémis avait choisi sa proie et avais posé un fardeau énorme sur ses frêles épaules.
J'entendais cette fille hurler « arrête » la nuit, quand le Croquemitaine venait pondre ses cauchemars dans son esprit. Esprit qu'elle noyait sous les cigarettes.
Les volutes qu'elle faisait, c'était tout un art. Triste mais beau.
Il y'avait bien ce type, le Tsar dans son cœur, mais il a finit par prendre un car et on l'a plus jamais revu.
C'était un artiste lui aussi, je crois que c'est pour ça qu'il lui a plut tout de suite. C'était son phare dans la nuit, mais il s'est fait engloutir par la marée, c'est moche les accidents.
Elle chérissait son nom, protégeait son souvenir, tel Indiana Jones et ses artéfacts.
Puis elle a finit par se noyer dans cette mare de problèmes.
Elle s'est armée, elle en avait tellement marre, pauvre gonzesse.
J'aurai voulu faire quelque chose, l'emmener un soir lui faire voir un bon côté de la vie.
Mais je me suis dis « Tu t'imagines des choses, mon vieux, elle va bien. Rentre chez toi, il s'fait tard. Et puis, t'es qui pour juger, pour te mêler de ce qui ne te regarde pas ? »
Mais finalement c'est moi qui l'ai r'trouvé, incrustée dans les dalles. Quand à moi, c'est les regrets qui sont incrustés dans mon cœur et son visage sur mes rétines, pour toujours.

Au clair d'une lueur artificielle (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant