- get up, stand up -

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Ils sont grands parce que t'es à genoux, relève toi. Grandis toi comme l'ours.
T'es contestataire, bonhomme, sois en fier. Bombe le torse, tord leur la nuque.
Le point levé comme Superman.
Les voleurs de rêves ne chôment pas.
Les vices du mondes ont milles noms, ne généralise pas. Dans chaque génération, tous ne sont pas les mêmes.
Arrête de tiser, elle t'a pé-trom, tu t'es fait gauler. Ouch, pourquoi tant de haine ?
Tu sors sans savoir où aller, mais peu importe du moment que t'as ta dope à inhaler.
Cauchemar luminescent sur les trottoirs défoncés de nos banlieues.
Tu vas perdre tes dents, beau gosse.
Tout le monde te regarde, tu pourrais chanter « all eyez on me » à la 2pac. Paradoxal, puisque tu chante, le regard de braise et sombre à la fois : « savez-vous donner des coups, à la mode de chez nous ? ».
Mais tu pratiques l'écrasement, ouais, tu rases les murs, on te confondrait presque avec les ombres fantomatiques tellement tu te fond dans le décor.
Maintenant t'es grand, la rue te vas comme un gant.
Et ouais, ça vend, ça achète, ça consomme,
mode de vie nulle, avale la pilule comme un automate.
Je mène l'enquête, ou sont passés les cœurs de nos jeunes ?
Quête sans fin, sans carte, sans indices.
Itinéraire inexistant.
Routine maladive.
Tous sous les ordres d'un l'Alpha. Cover your back, ils sont forts au lancé de couteaux, leur taux de réussite frôle les 100% et t'es pas un X-men, n'espère pas t'en sortir indemne.
Sous les tirs en rafales.
Mission paramilitaire dès 8 ans, ça part en delta, bêta, ça compte le fric.
Gamin, sauve toi pendant qu'il en est encore temps.
Personne ne nous enseigne rien de vital, faudrait qu'on ouvre une école des points vitaux, au lieu de la chanter à la Sexion D'assaut.
Tentative vaine.
Retour à la case départ, en marche arrière, pourtant on ne pourra jamais l'atteindre. Ce qui est fait est fait et ne peut être défait.
Martyrs sous les bombes, un verre de cognac à la main.
Tirs de prévention, futés, rusés comme des Raptors.
Missiles 2.0 dans les cerveaux, les yeux qui roulent, blancs et vides, flous, sous cam dans les orbites.
Banlieues ensanglantées.
Ça paye cash, plus rapide que flash.
Traffic de professionnels.
Flash-back derrière les paupières, où sont passées nos âmes d'enfants ?
À la guerre. Guerre des mondes, guerre de mort et de vie. Ténèbres.
Paroles en l'air, volutes glaciales et dures.
Gamin déjà adulte. L'enfance est un mythe.
Il faut construire une fusée direction a better place, pour que ceux qui dorment sous terre ne se retourne pas dans leurs tombes.
On vire tous barjos dans ce world going crazy.
Puis un jour, j'ai constaté que ces cons stagnaient, se complaisant dans l'eau stagnante de notre monde encrassé.
Psychose permanente, inévitable, dans une société où tu ne peux croire ni ta tête, ni ton cœur.
Dynamite sous le plexus, C4 dans les doigts. Quoi qu'on face ce soir, on va tout faire péter.
Amant aimantés. Deux corps cabossés, deux gueules cassées.
Ici, seuls les cons égoïstes priment, ça me donne envie de prendre des comprimés.
Je suis en pleine déprime, en pleine redescente.
Tu nous fais des crasses, tu penses qu'on voit rien, mais on est pas dupe.
Figé devant le miroir. Qui sommes nous vraiment ?
Sous la langue, quelques pastilles pour faire passer le goût rance de nos vies.
Ailleurs, le temps d'un flirt sous les gargouilles crades.
Ingratitude d'un univers self-centered qui pionce, on va tous vous cogner, pluie plus puissante que des cognards.
Les vauriens d'aujourd'hui ne valent plus rien, mais cri pas victoire trop vite, on va réécrire le scénario et relever le niveau.
Des mômes qui ne l'ont jamais été, voilà ce que nous sommes.
Des maux jamais guérit, on vit agars sans se plaindre, puisqu'il le faut.
La grande faucheuse nous fait de l'œil, mais nous ne succomberons pas à son appel, on a la gnack.
Phéromones en désordre, en feu, en fusion.
Quand je te vois, le ciel devient vénéneux et ne dessine plus que ton visage dans ses constellations.
Soirée bien arrosée, sourires crispés.
Regarde là bas, c'est pas ton foie qui se fait la malle ?
On est tous en sursis, c'est la vie, boude pas.
La jeunesse est perdue mais faut que l'histoire perdure, on s'en remettra.
Tu tourne en rond, en boucle comme un CD.
Tête nucléaire à la place de nos pensées.
Plus rien n'est clair, pourtant j'ai le flair, et moi je te le dis, sans mentir, l'amour ça pu alors passe à autre chose, t'en trouveras plein des filles désirs.
Éclaire ma lanterne, ton visage terne est ma lumière, et je te promet, je trouverai comment rallumer tes yeux.
Deal ?
Ils pensaient qu'on seraient mûrs, mais on est pourri dès la naissance, c'est notre destinée.
Alors, dédicace aux coriaces encore à la surface, qui survivent et qui gagnent.
Éclats d'obus dans les tripes.
On souffre tous, range ton barème et garde la face, trésor.
Le temps passe et on trépasse.
Pas besoin de boule de cristal pour voir que le monde va mal, mais c'est pas grave, c'est pas la fin de l'univers. On survivra comme on l'a toujours fait.
Rites funèbres, parsemés d'espoirs broyés.
Rêves d'être astronaute pour enfin gagner une place dans les étoiles.
Jeunesse droguée, pour eux, tout est plus dur.
Ça fait des sons, ça fait du rap, mais y'a qu'leur dope qu'est pure.
On se passe la pommade, paumes striées et fatiguées, toujours présents.
Tabac froid et papier froissé sur le bureau.
La came tombe en cascades.
Scanner les gens, scander « et nous ? ».
Se gaver d'ogives, au chaud dans l'ovale blanc politique, dans les tréfonds du pouvoir.
Hémisphère en dérèglement.
Il faut abaisser les températures, mais j'aime quand elles me donnent chaud.
Fuguer de sa vie un cours instant, le temps d'une danse, d'un sourire ou d'une sauterie, rythme endiablé de la génération sans faction.
Peluche déchirée, rêve de gosses jetés dans la benne, sans recyclage possible, tu iras là où on te le diras.
Œil de verre.
Les enfants ne crachent plus de bulles, maintenant des balles leurs sortent du bide.
Triste spectacle.
Les aiguilles chantent la mort dans ma montre, sacré monstre.
Les yeux couverts de buée, on ne voit plus rien.
Perdu dans le brouillard, on commence tous à rouiller comme de vieux routards.
À l'abordage de la cour des grands.
Glock à la ceinture, on peut plus baisser notre garde ou en risque d'en prendre pour notre grade.

Au clair d'une lueur artificielle (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant