14. Issues

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Mes parents arrivent. Ils sont derrière la porte au bout du couloir. June m'accompagne les voir, je suis sûr qu'ils seront très contents de la revoir. Elle ouvre la porte, je vais m'assoir sur le fauteuil face à mes parents.
- Bonjour mon ange ! Comment tu vas ?
- Bien.
- On t'a ramené la photo de grand-mère.
- June est là.
- Chéri... ton père et moi... tu sais June est... enfin...
- Elle a vu le mot sur l'arbre, elle est venue. Elle est là. Pour moi.
Je me lève et ouvre la porte. Je cris son nom, et la voici qui accourt anxieuse.
- June viens, je vais te montrer à mes parents. Leur prouver que je peux rentrer.
Lentement elle entre, timidement elle sourit aux deux adultes assis. Je referme la porte.
- Voilà, June est là.
Le silence règne. Je suis si heureux.
- Bonjour June. Comment ça va ?
- Je vais bien merci. Et vous ?
Lentement une petite discussion se fait, mon visage se tend en une expression de joie, qui n'apparaît qu'avec June. Je vais pouvoir quitter cet endroit. Avec ma June. Elle m'appartient et je suis sien. Et si on ne peut s'en aller, nous nous kidnapperons.

- Glenn, tu veux bien nous écouter un instant ?
Je quitte des yeux son chaleureux visage.
- Tu ne veux pas nous parler ? Tu sais June ne va pas disparaître, cesse d'être sur le qui-vive. Elle est avec toi tout les jours.
Je me lève en annonçant :
- J'y vais, je dois aller dans ma chambre.
Je quitte la pièce pour rejoindre ma chambre. Dans les couloirs, des gens stagnent, et observent les autres se mouvoir.
Je trouve le paysage bien plus passionnant que de simples passants.
Ici les gens sont de mauvais goûts, et ils sont si brumeux. Aucuns détails ne leurs sont attribués, ils sont flous, leur visage est gazeux.
Le paysage quand à lui est si net.

Je m'assoies sur mon lit et observe le soleil tomber, éclairant par faibles rayons la neige persistante. Ce paysage blanc m'accompagne depuis ce qu'il me semble être trois mois. Le blanc est pur, innocent, juvénile, mensonge.

Une musique résonne dans les couloirs, des bruits de pas s'activent.
Je reste face au ténèbres extérieur. La chambre est restée pitoyable. Je vais retourner dans la mienne.

L'heure passe. Les aiguilles tournent si vite. Le noir de la pièce engouffre mes pensées, je suis aspiré dans une torpeur. Je voudrais me dégourdir. Je vais sortir un temps.
Je me lève et emprunte les couloirs vides, de sens et de présence.

Censure mon êtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant