21.

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La nuit tomba bien vite. Après le départ de Degel et Manigoldo, les deux assassins n'avaient pas dit un seul mot, ressassant tout ce qu'il s'était passé en si peu de temps. Ils étaient brisés, ils avaient tout perdu, foyer, amis, et bientôt vie.


Mais la dernière phrase de Manigoldo restait dans leurs têtes. Ils n'avaient jamais étaient fière d'eux en aucune circonstances. Et l'idée de perdre la vie dans quelques jours ne les effrayaient pas, ils s'étaient attendu à cet instant depuis le jour où ils avaient décidé d'être des assassins. Et l'idée d'avoir touché ne serait-ce qu'un tant soi peu au bonheur de la vie était pour eux un cadeau qu'ils ne méritaient pas.


Ce qui allait arrivé n'était en fait que retour des choses.


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Dégel était rentré chez lui, Séraphina l'avait attendu toute la journée.


« -Degel ? Que ce passe-t-il ? »


Degel ne répondit pas, il soupira fortement. Séraphina s'inquiéta alors et se tourna vers Manigoldo.


« -Mani,explique moi je t'en pris !

-Séraphina...

-ce ne sont pas des choses que tu devrais entendre, coupa Degel.

-pardon ?!J'ai tout autant le droit de savoir que toi ! Je ne suis pas une enfant que l'on peut faire taire je te signal !

-excuse moi, je...je n'ai pas envie que ton joli sourire s'efface. »


Dégel s'était approcher de sa femme, lui tenant les mains et avait dit ça d'une profonde tristesse. Oui de la tristesse, au fond de lui Degel ne sentait ni colère, ni rage, ni haine seulement une profonde impression de...trahison.


Séraphina accrocha son regard, se tourna vers Manigoldo et prononça doucement :


« -expliquez moi simplement. »


Manigoldo regarda Degel, et tout deux acquiescèrent. Ils s'assirent dans un canapé et commencèrent.


« -alors comme ça, nous ne connaissions même pas les personnes aux plus proche de notre entourage. Je vois, je comprends aussi...

-que comprends-tu ? Demanda Degel.

-eh bien...leurs conditions à vrai d...

-comment...comment peux tu comprendre que des gens puissent retirer la vie par pure...

-survie ? Degel, si leurs conditions étaient aussi difficiles et abominable que vous me l'avez décrite alors...ce n'est que pure survie. Une vie pour une vie. Dans mon village en Russie avant que je m'installe ici avec toi, c'était pareil mais avec des animaux...

-mais nous ne sommes pas des animaux ! Ils auraient pu nous tuer aussi, nous n'étions que des pions ! Kardia a même faillit te laisser...

-Oui ! Oui il a « failli » mais il ne l'a pas fait ! Tu les traites comme si ils n'étaient que des assassins sans conscience,sans culpabilité, sans...

The Last CanvasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant