4 / Roll'n'Burgers

324 62 132
                                    

Je sors de la douche et contemple le bordel que j'ai foutu sur mon corps

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Je sors de la douche et contemple le bordel que j'ai foutu sur mon corps.

Dans mon cœur.

Mes épaules sont ensanglantées, elles me brûlent. Mais la douleur la plus vive se situe dans mon cœur. Il est encore plus détruit que mes épaules.

J'essaie tant bien que mal de désinfecter mes épaules et essaie d'y mettre du bandage, chose difficile sur cette partie du corps.

Je met un pull pour dissimuler les bandes blanches puis vais dans ma chambre.

J'écoute de la musique tandis que je suis étalée en étoile sur mon lit. Je décide enfin de prendre mon portable et d'ouvrir WeConfess.

"Publier un Confess''

Qu'est-ce que je peux publier, sérieusement ? ''Bonjour je veux me suicider, haha, allez la bise''?

Je tape des mots sur un coup de tête puis appuie sur ''publier''.

''J'ai promis à ma meilleure amie de publier quelque chose pour parler. Elle pense que ça peut m'aider. Sauf qu'il n'y a rien à faire quand notre unique souhait est d'arrêter de vivre.''

J'éteins mon portable ainsi que mon esprit et m'endors, épuisée.

***

Je me réveille difficilement, attaquée par les rayons du soleil. Je sors de mon lit puis vais me prendre un beignet à la boulangerie.

J'avais besoin d'un beignet.

Je vérifie si ma mère dort toujours, ce qui est le cas, et lui laisse un mot sur le frigo lui indiquant que je sors, et que je reviendrai en fin de journée.

Je prends mon sac, y met mon ordinateur, mon portable et prends 20€ dans mes économies puis prends mon vélo, me dirigeant vers la vieille bibliothèque de la ville.

Il y a une bibliothèque municipale, mais elle n'a aucun charme, elle est trop... De notre époque. Je préfère aller à la vieille bibliothèque dans la partie ancienne de la ville. Seul quelques adultes viennent pour travailler seul. Les gens de mon âge ne savent même pas que cette bibliothèque existe.

La gérante, Elize Charles, est adorable. Du haut de ses soixante ans, elle chouchoute sa bibliothèque comme son enfant. Elle m'a toujours adoré, elle me considère comme sa petite fille. C'est une bonne personne.

Quand j'étais petite, papa m'emmenait Ellon et moi dans cette bibliothèque, et Elize nous racontait ses histoires préférées, toutes plus farfelues les une que les autres.

Elle lit mes histoires hebdomadaire et me conseille. Lorsque j'avais environ six ans, je ne faisais pas toujours la différence entre madame et mademoiselle alors je l'appelait Mademoiselle Charles. Je n'ai jamais arrêté de la nommer ainsi.

La Chance de Vivre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant