Me réveillant difficilement, je parviens à apercevoir quelqu'un assis sur le fauteuil à mes côtés.
- Maman ?
Cette dernière se réveille subitement et se précipite vers moi.
- Ma chérie ! Comment vas-tu ? me demande-t-elle, les larmes aux yeux et la voix tremblante.
- Ça va maman. Et toi? Tu as l'air épuisée.
- Tout va bien maintenant que tu es réveillée.
Je lui souris faiblement.
- Lune !
- De quoi tu parles ?
Je me lève et me dirige vers le couloir sans un mot. Déambulant dans les couloirs, me renseignant sur les panneaux, je finis par retrouver les urgences.
- Bonjour, pourriez vous m'indiquer où se trouve Lune Hudson ? Elle est patiente aux urgences.
- Vous êtes de la famille ? Une amie ?
-... Oui.
L'hôtesse du comptoir tape sur le clavier avant de m'indiquer la chambre 204.
Après quelques minutes à chercher dans les couloirs, je trouve enfin la bonne chambre.
Franchissant le pas de la porte, j'aperçois Lune.
Cette fille inconnue, endormie. La fille du gilet. La fille aux cheveux d'argent, comme parsemés de poussière d'étoile, parsemés de poussière de Lune.
La lumière qui traverse la fenêtre vient déposer une tendre caresse sur sa joue.
Je m'approche, douteuse. Je m'asseois sur la chaise à côté du lit et la regarde.
Tout ceci est de ma faute. J'aurai dû continuer à lui parler, le temps que la voiture trace sa route. Je n'aurai pas dû la remballer pour qu'elle retourne au lycée.
Je n'aurai pas dû oublier mon gilet.
Je n'aurai pas dû sortir du lycée.
Je n'aurai pas dû sortir de la salle de classe.Je n'aurais pas dû.
Je devrais être à sa place.
Je laisse mes larmes parcourir mes joues et fourre ma tête dans le creux de mes mains, les coudes sur mes cuisses.
- Excusez moi, que faites vous dans la chambre de ma fille ?
Je me retourne et vois le proviseur du lycée, Monsieur Hudson.
- Mademoiselle Blunt ? Que faites vous là ?
- J'étais près d'elle lorsque ça s'est passé, je réponds d'une voix tremblante.
- Est ce que... Je pourrais avoir plus de détails sur l'accident ?
Je déglutis, puis commence à lui raconter le pourquoi du comment, de l'histoire du gilet jusqu'à maintenant.
Monsieur Hudson allait dire quelque chose, mais une voix l'en empêche.
- Excusez moi, vous êtes de la famille ? tonne un docteur.
- Le père.
- Une connaissance.
Le docteur nous regarde d'un air grave.
- Asseyez-vous Monsieur.
Je fixe le médecin, inquiète.
- Face à l'accident, Lune est tombée dans un coma. Le choc a été très fort.
Après avoir finit de tout expliquer, le père de Lune se retourne vers moi, le regard noir.
- C'est de votre faute, dit-il, les dents serrées.
Je reste muette.
- C'est de votre faute ! Vous n'êtes qu'une gamine irresponsable ! Regardez ma fille, vous l'avez peut être tuée ! Si elle ne s'en sort pas, vous vivrez avec sa mort sur votre conscience.
- Monsieur, veuillez vous calmer.
- Et si elle se réveille, ne lui adressez plus jamais la parole ! Et n'osez même pas poser votre misérable regard sur elle ! Sur ma fille ! Ais-je été assez clair ?
- John ! Elle n'a rien fait, laisse là tranquille bon sang ! intervient une femme, sans doute la mère de Lune. Excusez-moi Mademoiselle, mon mari est inquiet et-...
- Non Mary! Cette fille a tué la mienne. Vous l'avez tué !
- Lune n'est pas morte John ! Je t'interdis de dire ça !
Le père de Lune grogne de rage et fouette l'air avec sa main tel un animal en rogne.
- Je suis désolée pour cette scène, murmure Madame Hudson à mon égard. Il serait mieux pour vous de revenir plus tard, lorsque mon mari ne sera plus là. Je reste quelques jours ici, nous nous reverrons sûrement, me dit-elle en souriant chaleureusement malgré la tristesse qui tire ses traits, et son regard clairs. Les mêmes yeux que sa fille.
Je lui souris faiblement en retour et me retire discrètement de la pièce. Je retourne dans ma chambre et y voit ma mère faisant les cent pas.
- Astrée ! Je me faisais un sang d'encre !
Je m'approche sans répondre et enlace ma mère avant d'éclater en sanglots.
Je ne vaut rien.
Je suis irresponsable.
Monsieur Hudson a raison.
J'ai très probablement tué Lune Hudson.
La Mort m'accompagne partout où je vais.
Je tue tout le monde autour de moi.
Finalement, je pense que j'avais raison par rapport à Nos Étoiles Contraires.Je suis comme Hazel Grace.
Je suis une Grenade.
Quand vais-je exploser à nouveau?
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Hello !!
Alors alors ?
(Je sais je sais tesswattp je ne me suis pas rattrapée 😫)
Mais vous avez aimé même si c'est pas tout joyeux joyeux ?
Je veux tout savoir, dites moi dans les commentaires !!
With love,
S.
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La Chance de Vivre
Teen FictionAstrée, une jeune fille à la vie sombre, s'aventure dans les pensées suicidaires. Suivant le conseil d'une amie, elle se connecte sur WeConfess, une application où l'on peut parler, et interagir avec d'autres. En postant son premier message, peu em...