Astrée, une jeune fille à la vie sombre, s'aventure dans les pensées suicidaires. Suivant le conseil d'une amie, elle se connecte sur WeConfess, une application où l'on peut parler, et interagir avec d'autres.
En postant son premier message, peu em...
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Nous restons encore toutes deux auprès de Lune avant que je ne décide de rentrer. Passant par la salle d'attente, je me fais bousculer par une jeune femme.
- Oh, excusez moi, me dit elle en souriant gentillement, pressée, les larmes aux yeux.
Je la vois courir à l'accueil. Je reste plantée là, la regardant, interloquée. C'est elle. La fille à la robe pourpre.
Je la suis du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans l'ascenseur. Je sors de l'hôpital, me sentant un peu étrange.
Une fois rentrée chez moi, je m'allonge sur le canapé, un peu barbouillée. Je me sens vide mais lourde à la fois.
Madame Hudson et moi nous sommes échangé nos numéros de téléphone. Elle m'a promis de me donner des nouvelles de Lune régulièrement.
Mon portable vibre à côté de moi. Je le prend, et je souris. Je souffle, soulagée.
Rigel: Je t'ai manqué ?
Je ris nerveusement, sans vraiment savoir pourquoi. Je suis soulagée de le savoir vivant.
Astrée: Je te croyais mort. T'étais où bordel ?
Rigel : Moh tu t'es inquiétée.
Astrée : Bien sûr que non, t'as un cancer, j'ai pas à m'inquiéter du fait que j'ai pas de nouvelles de toi!
Mon ironie peut être humouristique mais je suis tout de même assez énervée. Il revient tel une fleur comme si de rien n'était.
'Rigel: Désolé j'ai juste dû faire quelques exams. J'ai pas eu le temps de te parler. Ça va sinon ?
Je repense à Lune et mon sourire s'efface.
Astrée : Une fille que je connais s'est faite renverser. Elle est dans le coma.
Rigel : Ah... Désolé.
Astrée : Étais tu le conducteur qui l'a renversé ?
Rigel : Non.
Astrée : Alors ne t'excuses pas.
Rigel : C'est ma phrase d'habitude !
Astrée : Je sais. Mais sinon toi, tu vas bien ?
Rigel : Bah écoutes je me sens un peu patraque, j'ai regardé un film et j'ai pleuré à la fin, mais la vie continue !
Astrée : J'parle de ton cancer, trou de balle.
Rigel : Ah. Bah écoute Roberto se porte bien. Il me fatigue un peu des fois, mais c'est sûrement sa crise d'adolescence.
