Épilogue

197 29 153
                                    


6 mois plus tard...

Je me tiens là, dans cette allée de graviers, ma main dans celle de Lune. Je la regarde, hésitante.

- Vas y, m'encourage celle que j'aime.

Je lui sourit, puis avance. Je me tiens droite, devant les tombes de mon père et d'Ellon.

- Ça va bientôt faire deux ans que vous êtes ici, je commence. Ça va bientôt faire deux ans que je ne suis pas venu vous voir. J'en suis désolée. Je n'ai pas eu la force de venir. De me confronter à la vérité. De donner raison à la mort. À votre mort. Vous êtes parti bien trop tôt. Je ne voulais pas me faire à l'idée que je ne vous verrai plus.

Je fais une pause, et souffle doucement.

- Mais je tiens à vous dire que malgré l'état dans lequel cet accident m'a mis, on m'a aidé. Je n'ai pas été facile, mais j'ai rencontré de magnifiques personnes qui ont su me tenir la main, me retenir, m'empêcher de vous rejoindre. J'ai fait beaucoup de conneries. Mais je vais mieux, je vais bien. Maman aussi. Vous nous manquez terriblement. J'aurais jamais cru que mes disputes avec toi Ellon, me manqueraient. Encore moins tes blagues nulles, papa. Je vous aime.

Je souris et laisse couler mes larmes. Je reviens vers Lune qui s'était mise en retrait.

- Ça va ?

- Maintenant oui. Merci.

Lune m'embrasse la tempe et me prend la main. Elle m'accompagne jusque chez moi puis rentre à son tour chez elle. Je vais dans ma chambre et m'allonger sur mon lit. Je prends le papier que je le garde précieusement sur ma table de chevet.

Le testament de Clyde.

“Je souhaite déléguer tous mes posters de Linkin Park, mes cartes et mes articles d'astronomie à Mademoiselle Astrée Blunt, ma seule et unique étoile. Astrée, je sais que ce que je te lègue ne vaut pas grande fortune mais je voudrais te les offrir.

Je t'avais promis que j'allais te faire adorer l'astronomie. Même si je ne suis plus très disponible, j'essaierai de le faire de là haut.

Et, s'il te plaît, rends moi un service. Tu écris la vie des autres. Et si tu écrivais la notre ? Une pour moi, une pour toi. Et tu les suivras à la lettre. On a le temps d'une vie. Mais qui a dit qu'on en vivait qu'une ? Chaque mois, j'aimerais que tu regardes le ciel étoilé, et que tu me récites un poème, me lises tes histoires.

Je surveille de là haut, Clyde Jones.”

Who cares if one more light goes out?
In a sky of a million stars
It flickers, flickers
Who cares when someone's time runs out?
If a moment is all we are
We're quicker, quicker
Who cares if one more light goes out?
Well I do...

Well... I do.

FIN

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

C'est la fin.

Je n'arrive toujours pas à me rendre compte de ça.
Cette histoire est si importante pour moi, elle m'a aidé, Astrée et Rigel m'ont aidé à évoluer, à grandir dans ma tête.

J'espère que ça aura été de même pour vous.

Merci infiniment d'avoir lu La Chance de Vivre.

Astrée et les autres vivront à jamais en moi.

With love,
S.

La Chance de Vivre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant