chapitre 10

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Je suis dans un lit d'hôpital,je déteste les hôpitaux, ça sent fort les produits d'entretien et les médicaments mais surtout ça rappelle de mauvais souvenirs. Je ne comprends pas ce que mon esprit tourmenté cherche à me communiquer. Pourquoi songer à un lieu comme celui-ci?

- Ma Vi' tu es réveillée. J'ai eu tellement peur.

C'est étrange, il a les yeux rouges et gonflés, je n'aime pas ça et encore une fois je me dis que mon esprit me joue des tours. Je l'observe, il est seul, où est Diego? Encore la preuve qu'il ne s'agit pas de la réalité et que je suis en train de dormir. Je profite donc de ce moment en sa compagnie à l'abri de son esprit et lève ma main pour caresser son merveilleux visage. Ses yeux se ferment un instant mais je préfère garder les miens grands ouverts, je ne veux pas que ce moment doux et agréable s'arrête. Je veux pouvoir profiter encore de ce court répit avant de me réveiller et de m'éloigner encore de lui.

- Tu m'as fais tellement peur, souffle-t-il les larmes aux yeux. Je suis seul, ils s'occupent d'eux. Ne me laisse pas. Je ne veux pas les perdre, je ne veux pas te perdre.
- Diego?

Ses sanglots s'intensifient et ça me serre le coeur, pourquoi suis-je en train d'imaginer le pire dans ce qui au début ressemblerait étrangement à un rêve?

- Il est en salle de réveil, je suis terrifié, je ne veux pas le perdre, pas après tout ça.

Mais moi non plus je ne veux pas qu'il lui arrive du mal. Je ne comprends pas. J'essai de retirer ma main mais il pose la sienne dessus et la retient. Sa tête vient s'allonger sur mon ventre et il pleure de plus en plus fort. Il pleure rarement, et je pense ne l'avoir jamais vu aussi démuni.

- vous êtes tout pour moi, j'ai cru vous perdre en même temps. J'ai eu envie de mourir. Pourquoi n'ai-je pas le droit de profiter des gens que j'aime? Pourquoi?

Je ne supporte plus le fait de le voir si fragile. Je ferme les yeux et décide de quitter ce cauchemar. Il crie m'ordonne d'ouvrir les yeux mais je suis fatiguée, je veux quitter cet étrange songe pour en faire de plus agréables. Les cauchemars ça devrait être finit pour moi. Je préfère le noir qui m'entoure en ce moment, là au moins je suis certaine que l'on ne m'importunera pas.

- Mademoiselle? Vous m'entendez? Réveillez-vous, c'est finit maintenant vous êtes entre de bonnes mains, on va vous aider. Vous êtes si jolie, vous ne devriez pas être là où vous êtes. Faites-moi plaisir, ouvrez les yeux.

La voix de cette femme est si apaisante. Elle m'inspire confiance. Je suis la lumière et plus je l'approche, plus je peux l'entendre

- c'est bien continuez ainsi. C'est trop tôt pour vous laisser partir. Je suis fière de vous, vous verrez vous ne le regretterez pas. Ensemble nous allons avancer.

Mes paupières se décollent mais papillonnent. J'ai l'impression de rêver, ça sent l'hôpital pourtant, l'ambiance est très différentes. Il y a plein de bougies à leds dans la pièce ce qui altère totalement l'atmosphère qui s'en dégage. J'irai presque dire que c'est beau s'il ne s'agissait pas d'un hôpital.

- super. Il va être ravit d'apprendre que vous vous êtes réveillée.
- ma gorge...

L'infirmière me sourit et appuie sur un bouton derrière moi sans me répondre. Moins de deux minutes plus tard, un médecin entre dans la chambre. Il est grand, musclé et aussi très bel homme si ce n'est que nous n'avons évidement pas le même âge. Il doit avoisiner la quarantaine, j'en ai un peu moins de vingt.

- Bonjour Mademoiselle Pancol, je suis heureux de vous voir enfin parmi nous. J'espère que ma petite surprise vous plait!

Sa main fait le tour de la pièce alors qu'il note quelques informations sur son bloc-note. Je regarde autour de moi et observe attentivement la décoration de la pièce, je suis touchée, jamais on ne m'avait fait tel cadeau.

- merci.
- mais de rien. Je trouve ça plus sympa après un réveil comme le votre. Comment allez-vous?
- bien. Enfin je crois. Mes mains me tiraillent mais...

Ces dernières apparaissant devant moi me stoppent dans mes explications. Je ne comprends pas ces bandages, que s'est-il passé? C'est étrange je me rappelle que dans ce rêve où je l'ai vu, je les avais aussi. Sur le coup, ça ne m'a pas marqué mais maintenant...  Je dodeline de la tête préférant ne pas me faire de fausses idées et me reconcentre sur mes visiteurs.

- qu'est-ce que je fais ici?
- vous ne vous souvenez pas, m'interroge le docteur visiblement intrigué.

J'ai beau chercher au fond de moi, je ne vois pas ce qui pourrait expliquer ma présence dans cet endroit que je déteste. Je suis paumée et j'ai peur. Peur de ce qu'on va m'annoncer car je le sens leurs aveux ne vont pas me plaire.

- c'est Monsieur Palmers qui vous à trouvé chez vous. Vous étiez semie inconsciente et couverte de sang .
- Je... Je ne comprends pas.
- est-ce que ça va mademoiselle? Je veux dire... si vous avez envie de parler vous pouvez le faire avec l'un de nos spécialistes si...

Qu'est-ce que c'est que cette histoire encore. Je tourne mes mains devant mes yeux mais aucunes réponses ne vient à mes interrogations. Pourquoi aurais-je essayé d'intenter à ma vie comme le laisse sous-entendre cet individu. Je sais que je n'ai pas une vie facile mais je ne suis pas comme ça, ce n'est pas moi. À moins que cela fasse parti de nos gênes finalement.

Fini De Vivre Dans Le Passé .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant