chapitre 3

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Nous étions à table depuis un bon quart d'heure lorsque Mila à changé de couleur. Ma mère s'est précipité vers elle pour voir ce qui lui arrivait. Elle venait de perdre les eaux avec deux mois d'avance. Il aura fallut que ça tombe un jour où Jimmy n'était pas présent, bien entendu. Depuis toute cette histoire,  il était parvenu à remonter la pente et à pardonner l'erreur de son meilleur ami mais il n'arrivait toujours pas à accepter celle de sa propre soeur. De ce fait, le temps qu'il passait en ces lieux était compté. L'ambiance étant ce qu'elle était,  on profitait des vacances scolaires pour divertir les petits et ne pas les impacter plus encore par ces histoires de grand.

Mes parents avaient compris que leur fille avait fait une grave erreur ce soir là, et ils remerciaient chaque jours qui passaient qu'aucune plainte ne soit pausé à son encontre car malgré tout, elle restait leur fille.

Personne ne vint me demander ce que je ressentais après tout ça. Les seules choses qui importaient mes parents c'était le bon déroulement de la grossesse de leur ainée et dresser une barrière entre notre tristesse et les petits. Jiji et moi, étions assez grands pour nous débrouiller seuls visiblement.

Quand l'eau a commencé a échoir sur le sol carrelé, je me suis senti comme poignardée pour la seconde fois de ma vie. Ma soeur allait donner  naissance à son enfant. Aucun retour en arrière n'était à présent envisageable. Nos parents se sont levés précipitamment. Mon père a soulevé les jumeaux et les à transféré vers la voiture. Ma mère a approché ma soeur et la soutenue jusqu'à celle-ci, moi, je n'ai pas bougé. J'ai vaguement entendu l'un d'entre eux me demander de prévenir Jiji et le futur papa. Je n'en ai rien fait. Je suis resté clouée sur ma chaise à écouter la voiture s'en aller. Me laissant seule avec mon désespoir.

Après c'est le trou noir. Je ne sais pas comment j'ai fait pour aller me coucher alors qu'ils étaient tous partis précipitamment sans prendre le temps de revêtir autre chose que leur pyjama. Tout ce qui me revient c'est ces cris dans mes sombres cauchemars. Comme des appels au secours de mes proches. Je me suis réveillée en sursaut une première fois à l'entente de ceux des jumeaux qui d'habitude étaient si gays et me suis rendormi. Là, ce fut le tour  des sanglots de ma soeur qui me demandait pardon, puis les cris de mes parents, ils étaient effrayés et leur hurlements rompaient le calme de la nuit noire.  J'ai eu du mal à me rendormir suite à ces terribles cauchemars. Pourtant, à peine y suis-je parvenu que la réalité c'est rappelé à moi. Quelqu'un s'acharnait sur la sonnette d'entrée et tambourinait sur la porte.

Je me suis levée, les cheveux en pagaille et le pyjama de travers. J'ai traîné les pieds et quand j'ai ouvert je me rappelle avoir cligné des yeux face à toutes ses lumières bleues et rouge dans le ciel.

- Mademoiselle Pancol?

J'étais sonnée, une migraine démentielle m'empêchait de répondre convenablement et surtout, un mauvais pressentiment me serrait la gorge et le coeur.

- Vos parents ont eus un accident. Nous sommes au regret de vous annoncer leur décès ainsi que celui de vos deux jeunes frère et soeur...

Le choc est fracassant, mes genoux ploient face à sa force. Les individus me retiennent de justesse. Ils me parlent mais je n'entends rien. Quelqu'un entre, après un court instant on me fait assoir pour m'aider à revêtir des vêtements plus chauds. Je ne comprends pas ce qui m'arrive, je ne suis pas triste je ne pense qu'à une chose le bébé. Tout ceci est de sa faute à elle pourtant ils n'ont pas parlé de Mila juste des petits et des parents. Est-ce qu'elle est vivante? Tout ça c'est de sa faute pas celle de leur enfant. J'espère qu'il va bien. Elle, je m'en moque. Enfin j'essai de m'en convaincre même si l'amour que je lui portais n'a pas pu disparaître d'un coup de baguette magique. Enfin cest ce que je croyait jusqu'a ce qu'elle réussisse à me retirer une fois encore des personnes que j'aime plus que tout.

Le réveil fut compliqué, j'étais dans une chambre d'hôpital, des fils me reliaient à des machines et un corps chaud m'écrasait. J'ai ouvert les yeux pour les river sur le crâne de mon assaillant qui ne l'était pas tant.

- Jiji?

Le corps se mit à bouger et les billes bouffies de larmes de mon frère me firent face.

- Vivi. Tu es réveillé. J'ai eu tellement peur de te voir m'abandonner à ton tour.

- à mon ...

De vagues souvenirs de cris, de policiers... Ca y est, je me rappelle j'étais dans mon lit mais alors que fais-je ici? C'est très étrange, je vois encore les images de ce cauchemar qui a agité ma nuit et je me réveille ici. Quelque chose ne tourne pas rond, il me manque des morceaux d'histoire.  J'essaie de me remémorer mais c'est le trou noir. Seul mon cauchemar refait surface. Enfin les mots de mon frère perce mes pensées. Il a parlé d'abandon? Je pensais que ça aller mieux entre lui et son meilleur ami de quel abandon parle-t-il?

- ils sont tous morts Vivi.

Ses sanglots ricochent contre mon coeur. Morts? J'ai comme un flash, dans mon cauchemar les policiers ont parlé de papa, maman et des jum... oh mon dieu. Non, ce n'est pas possible. Je dois me réveiller, je suis encore en plein cauchemar et je vais me...

- quand l'hôpital m'a appelé pour m'annoncer que Mila avait accouché  et que tu étais ici, j'étais furieux. Pourquoi as- tu fais ça Mila? Pourquoi? Tu as pensé à moi? Si tu ne t'étais pas réveillé alors qu'ils sont tous...

Je me sens toute bizarre. J'essai de me refaire le fil de la soirée mais, hormis les quelques images des policiers qui m'ont réveillés, je ne me rappelle de rien si ce n'est, notre repas et Mila qui...

- Mila à accouché?
- oui.

Jiji vient de se refermer sur lui-même comme une huître. Il me cache quelque chose je le vois bien.

Fini De Vivre Dans Le Passé .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant