chapitre 12

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La fenêtre de la chambre est ouverte. Il fait beau dehors et c'est un rayon de soleil chantouillant mon visage qui me fait émerger. Le lit à côté de moi est vide. Je tourne la tête et les vois, assis dans le fauteuil en train de dormir paisiblement.

Il encercle Diego de ses grands bras musclés, sa main repose sur la joue du petit être fragile. J'aimerai être à la place du petit en cet instant. Il a de la chance d'avoir encore des parents, moi je n'ai plus personne.

Il me regarde, je ne l'ai pas vu se réveiller. Je n'ai pas eu le temps de détourner mon regard, me voilà ancrée au sien. Il me sourit et embrasse Diego  sur le front avant de le porter à son lit.  Le petit couine un peu mais quand son père lui passe son pull comme reconfort il s'apaise et poursuit sa sieste. Il n'a pas quitté mon champ de vision. Il s'approche à pas de velours et vient s'assoir sur le rebord de mon lit.

- comment te sens tu?

Sa main caresse mon visage. J'aime quand il me touche comme ça. Son front vient se poser contre le mien et il soupire comme rassuré de me sentir auprès de lui.

- Je n'aime pas te savoir mal par ma faute. Je suis tellement désolé. Promets moi que tu ne referas plus jamais ça. Tu aurais pu te faire mal, je ne l'aurais pas supporter. Pas toi. Tu n'as pas le droit de faire des choses comme ça. Si je n'étais pas arrivé à temps... Ne bois plus jamais comme ça promet le moi. 
- ok.

Je ne trouve rien à ajouter à cela mais ma réponse semble être suffisante parce qu'il dépose ses lèvres sur mon front et m'encercle de ses bras. Je répond à son étreinte parce que j'ai toujours aimé être logé au creux de ceux-ci. A chaque fois, je m'y sens en sécurité et surtout apaisée comme jamais.

- n'oublie jamais que je tiens à toi. Tu auras beau me rejeter, si tu as besoin de moi je serais là quand tu en auras besoin.
- je ne veux pas de ta pitié, dis-je en le repoussant.

Il me retiens contre lui. Sa tête vient se nicher dans mon cou. Je le sens sourire contre ma peau alors que ses lèvres la caressent.

- Jamais je n'aurai pitié de toi tu es ma Vi', tu es forte. Je t'admire voilà tout. Tu es importante pour moi et s'il faut que je reste pour que tu sois heureuse alors je resterai. Je mettrai ma vie entre tes mains, tu pourras continuer de me torturer jusqu'à ce que tu ais refait ta vie si ça te chante. Je resterais parce que je ne veux pas que tu te laisse aller à cause de mon égoïsme. Tu as déjà trop perdu par ma faute et je ne voudrais pas te...

J'écarte mon visage pour mieux le voir. Mes mains glissent sur lui à cause des larmes qui ont coulé des deux côtés. Je veux m'excuser à mon tour. Je tiens à le rassurer et à le libérer de ses soupçons infondés.

- arrête. C'est moi qui...
- monsieur Palmers vous m'avez demandé de vous prévenir quand il se reveillerait, ça ne devrait plus... tarder.

C'est l'infirmière qui avait eu des mots durs à mon encontre. Quand elle remarque notre position rapprochée, ses yeux se froncent, ça n'a pas l'air de lui plaire.

- merci de m'avoir prévenu. Je vous suis.

Quand il se détache de moi, je la vois sourire. Elle est fière d'avoir interrompu notre moment de complicité. Je vois bien qu'elle jubile. Encore une femme qui désir apprendre à mieux connaître celui qui fait battre mon coeur.

- attend.

J'attrape sa main, et entrelace nos doigts. Les yeux rivés aux siens, je ressens le besoin de me confier, de lui dire ce que j'ai sur le coeur.

- merci. Merci de rester. Je... Je t'aime.

Un doux sourire se dessine sur son visage. Il se penche embrasse mon front et me souffle que lui aussi tient fort à moi avant de quitter la pièce avec l'autre pimbêche qui me nargue en caressant du bout des doigts son avant-bras. Il ne le voit pas mais ce geste est bien plus prémédité qu'il ne le semble. Elle le veut et elle est prête à tout pour l'obtenir. Voilà encore une fois, une femme cherche à me bloquer la route.

Je baisse la tête en même temps qu'il ferme la porte. J'entends la vipère rire avec lui dans le couloir. En fait elle glousse plus qu'autre chose et ça me donne la nausée. Elle en fait trop mais peut-être que c'est ce qui lui plaît au final, qu'est-ce que j'en sais de ce qu'il aime chez une femme?

- yéveillée tite maman?
- oui je suis réveillée, et il semblerait que toi aussi mon trésor. Ça va?
- es plus fâcé?
- oh mon amour jamais je ne l'ai été. J'étais juste malheureuse parce que parrain...

Quand il se réveillerait?  Elle est venu lui dire que quelqu'un était réveillé, est-ce que ça signifie que...

- tite maman? Poblème? Ou ou...
- excuse-moi mon trésor, il faut juste que je vérifie quelque chose.

J'appui sur le bouton d'appel pour faire venir quelqu'un. Ils en mettent du temps. Je me ronge les ongles alors que je déteste ça. J'ai envie d'y croire pourtant une part de moi sait que ça ne sera plus comme avant quand ils m'auront dit les choses de vive voix. Je sens bien que cet espoir est vain mais j'ai besoin de savoir si ce qui brille en moi est une étincelle de bonheur ou comme par le passé, le signe d'une déception supplémentaire.

Fini De Vivre Dans Le Passé .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant