Take a breath

Chapitre 12 : Video Girl

They're all the same, they all want the money
They're all insane, they live for fame, honey  ♪

J'eus l'impression de me prendre un sceau d'eau froide en pleine figure. Pourquoi fallait-il toujours qu'il fasse ça, qu'il me mente, encore une fois ? Je tentai de garder mon calme, même si une envie de meurtre me traversait l'esprit.

       - Pour changer... lâchai-je en reposant mon chocolat

       - Ce n'est pas pareil

       - Si ça l'est ! Ecoute, c'est ta vie Joe, tu fais ce que tu veux. Mais moi, le seul repère que j'ai, c'est toi, et tu m'avais promis d'être franc.

Je me levai pour partir mais Joe me rattrapa

       - Attends Evie ! Ce n'est pas du tout ce que tu crois... C'est d'ailleurs pour ça que c'est si dur à dire.

       - Oui eh bien force toi un peu parce que je commence à en avoir assez.

       - Ce n'est pas quelque chose que l'on évoque au beau milieu d'un restaurant plein à craquer.

Commençant à comprendre, je reculai d'un pas afin de me libérer de son emprise

       - Ne te fatigue pas, j'ai compris: Tu as passé la nuit avec Ashley et alors ? Je le sais, tout le monde le sait et devine quoi ? On s'en fiche !

Serrant les poings, je me précipitai hors de la salle. Mon sang bouillait intérieurement. Je me sentais trahie. Après la découverte de leur célébrité, il m'avait promis de ne plus rien me cacher. Comment pouvait-il se moquer de moi à ce point ? Incapable de me calmer, je me mis à faire les cent pas dans le hall. Joe ne tenta pas de me rattraper, il valait mieux pour lui. J'aurais été capable de lui crier dessus encore un bon moment s'il n'y avait pas eu autant de témoin.
Consciente de mon énervement, je me laissai tomber sur un banc, la tête dans les mains. Notre dispute n'avait pas été des plus discrète et les quelques clients présents me regardaient bizarrement . Evoquer sa relation en place publique n'était pas l'idée la plus judicieuse du moment mais tant pis, il l'avait cherché !

Apercevant le téléphone au comptoir de la réception, je me levai d'un bond et demandai à la réceptionniste la permission de l'emprunter. C'était le seul moyen d'aller bien. L'employée dut voir que j'étais énervée, elle ne chercha pas à protester. Je réussis à joindre l'orphelinat sans problème et heureusement cette fois, Abbie décrocha

       - J'ai cru que tu ne rappellerais jamais ! s'exclama t-elle en entendant ma voix

Bizarrement, elle ne semblait pas soulagée mais inquiète.

       - Pardon d'avoir traîné, j'ai eu quelques difficultés pour te joindre. Est-ce que tout va bien ?

Je tentai de reprendre mon calme pour ne pas l'alarmer. 

       - Moi ça va, répondit mon amie, mais... Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller chez le marchand de journaux dernièrement ?

Je mis deux secondes à réagir, me demandant quel était l'intérêt de cette question. Franchement, en quoi était-ce important ?

       - Je n'ai pas vraiment eu le temps de sortir à vrai dire. 

       - D'accord, donc tu n'es même pas au courant...

       - Au courant de quoi ?

Elle prit une grande inspiration puis se colla au téléphone afin que personne ne l'entende.

       - Un certain Joe Jonas fait la une des magazines people avec sa nouvelle petite amie. Et cette nouvelle petite amie, c'est toi.

       - Quoi ?