Kaléidoscope

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Avez-vous déjà vu des images disposées sur des angles bizarres, qui un peu plus tard donnent le reflet d’une nouvelle forme d’art ? bien sur vous allez me dire que c’est du n’importe quoi ce que je viens de dire, je vous assure que non c’est bien réel et visible. Tout simplement, nous regardons sur le mauvais angle. Je sais c’est une manière très irrégulière de débuter son monologue, mais appelez-moi X ! Et s’il vous plait ne me tirez pas ! Ah ! La blague la plus nulle du siècle ! J’ai personnellement ris en l’écrivant. Mais, passons !

Aujourd’hui le temps était plutôt grincheux, les nuages étaient menaçants dans le ciel, je décidais tout de même de sortir. Mais ! Je ne suis pas obligée de vous dire ou je suis ! Imaginez-le, je vous laisse le champ libre de le faire. Bien. Je sortais de ma maison, et marchais sans destination possible, les gens marchaient à contre-courant dans ma direction, j’ai eu des regards très critiques sur le chemin, vu qu’il va pleuvoir et que je marche sans un parapluie. Je souriais tranquillement, je manque peut-être des feuilles qui sait ! Finalement, je m’asseyais sur un banc, et me suis mise à regarder les gens.
Voyez-vous, nous vivons dans une société bridée. Ce qui est plutôt triste à voir, les normes construites sont là pour nous fermer, voulant ainsi mettre une uniformité dans notre esprit, nous ne sommes pas des êtres uniformes mais plutôt nés pour montrer la diversité des choses. Il y a ceux qui rient peu, mais pleurent beaucoup, ceux qui nous aiment et ceux qui nous poussent à outrance. Celui que vous considérez comme un ami, est tout aussi un connard pour un autre. Ceux pour qui vous souhaitez ne plus jamais trouver d’amis à tout de même quelqu’un qui lui dédie une pensée. Je me levais finalement de ma place, traversais la rue.

Stop ! Le monde s’arrêtait, de là où je suis, je pouvais voir les gouttes de pluie dans l’air, je me levais doucement et c’est là que j’ai compris, dans le silence de ce tableau, que nous sommes tous unique d’une manière ou d’une autre. Il y a ceux qui pensent faire la différence dans la société en s’habillant autrement, en outrageant les autres. Et ce sont eux, qui le plus souvent passent pour les guignols. Et il y a ceux qui commercialisent l’enfer, comme une drogue, montrant un tout autre aspect de cet endroit, leurs consommateurs ont les yeux fermes, mais le cœur ayant le besoin d’appartenir a quelque chose de non commun, qu’en dites-vous ? Ce sont des brebis bien égarés, attendant tout simplement une petite rédemption pour essayer de trouver sa place dans la société. Mais nous le savons tous, il faut beaucoup pour faire un monde.

Mais ce monde, dont on parle en ce moment tourne à l’envers, les démons marchent en pleine journée à coté de nous, nous leur sourions, des fois nous leur racontons nos vies, les laissant ainsi nous détruire à n’importe quel moment. Comme dans un kaléidoscope, tout se transformaient en des dessins symétriques et variés, un très beau spectacle, et des voix s’y échappaient, chacune différente des autres, je m’arrêtais nette. Le souffle court. Pourquoi courir? Pourquoi fuir ? Je retournais tranquillement vers mon point de départ, certes ma société peut-être archaïque des fois, ou dans l’ensemble elle donne l’aspect d’une utopie…
Dans cette diversité que nous vivons, il y a une sorte d’uniformité, elle est bien présente en nous, mais en même temps absente, c’est ce qui nous rend unique. Ainsi va le monde, ainsi iront les hommes, ainsi iront les points de vue, les mentalités…

Je respirai un coup, pardonnez-moi, je parle sans pour autant connaitre le but de mes paroles, j’ai tout simplement sentie le besoin de le faire, je me sens malade, je ne me souviens même plus sur quoi j’étais en train d’écrire, ni non plus le pourquoi. La peur a eu raison de moi pour une fois. Je vous parle du monde alors que j’ai l’impression que le mien se perd doucement dans un nuage, le cœur plein et la tête remplie d’idées les unes plus farfelues que les autres. Mes doigts se perdent dans mon clavier en essayant de trouver un truc concret mais sans issue ni but réel. Je vous parle des gens quand personnellement je ne sais pas qui je suis. Je vous parle des démons et de notre entourage quand moi-même, je les ai laissés dans ma vie plusieurs fois. Quel est le sens de ce texte ? Je ne sais pas. Peut-être l’un de mes moments de lucidité dans ce monde.

Un bruit sourd me fit sursauter puis une lumière blanche apparut
-Neissah ! réveilles-toi !
-Hein ? quoi ? ou suis-je ?
-Je t’ai laissé dormir tu étais épuisée mais là faut que tu termines ton texte.
-Je regardais ma cousine avec des grands yeux, puis d’un coup je me suis souvenue
-Ah oui ! mon texte ! zut je dois le finir.

Un petit rire s’échappait de ces lèvres, je remis mes lunettes et me mettais à écrire ces toutes dernières lignes, les yeux a moitiés ouverts, un petit sourire vacillait sur mes lèvres, espérant au fond de moi que ce texte d’une manière ou d’une autre un jour étonnerait tout le monde.









Neissah D Placide

À l'Ombre d'Une Pergola Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant