Commençons par le début..
C'était un jour de pluie. J'étais dans ma voiture et je vois une fille courir derrière le bus pour pouvoir le rattraper.
Elle courait à vive allure, les cheveux en arrière qui virevoltaient dans l'air.
Elle avait son sac qui la ralentissait. Son sac devait pesait lourd car elle avait du mal à courir.
Je la regardait attentivement mais d'un coup, je suis sorti de mes pensées par un appel.
[Appel entrant]
Moi: Ouais ?
... :T'es où ?
Moi: Pourquoi ?
... :T'es où ?
Je n'ai pas répondu et j'ai raccroché. Quand je relève la tête, je vois la fille de tout à l'heure tomber alors qu'elle courrait toujours derrière le bus.
La pauvre ! Je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai explosé de rire dans ma voiture car sa chute était assez drôle. La manière dont elle est tombée.
Fin bref, après avoir ris, comme un gentleman, je me devais de la relever.
Je suis descendu de ma voiture, avec ma veste et je suis parti la relevé.
Je lui ai tendu mon bras, elle l'attrape avec hésitation puis se relève.
Quand nos regards se sont croisés, j'ai ressenti un choc. C'était la première fois que cela m'arrivait. C'était inexplicable. J'en perdis mes moyens. Elle m'a troublé !
Elle s'est relève et tête baissée, elle lance un simple merci avant de poursuivre son chemin.
Je n'ai pas eu de réaction. J'étais parti bien loin dans mes pensées.
Je fais demi-tour, je retourne à ma voiture et je démarre.
Quand j'étais au volant, de ma voiture, je pensais à elle.
Mais qui est-ce ?
Je roule pendant quelques secondes et je la vois marcher sous la pluie. Elle me faisait de la peine. Je ralentis à ses côtés et descend la vitre côté passager.
Moi: Excuse moi ?
Elle: ...
Elle ne daigne même pas relever la tête.
Moi: Monte. T'es toute trempée
Elle: ...
Moi: J'te ferais rien. Mais juste tu peux tomber malade. Arrête de faire la sourde et monte.
Elle s'arrête et se met à crier telle une hystérique.
Elle: MAIS T'ES QUI POUR ME PARLER !? ON SE CONNAÎT !? DIS MOI T'ES QUI AU JUSTE !? TU VEUX QUOI !? T'AS PAS D'AMI !? TU ESPÈRES QUOI LA !? J'SUIS PAS UNE P*** ALORS TRACE TA ROUTE !!
Je l'ai regardé, puis sans réfléchir, je descend de ma voiture. Je lui fais face, elle ne baisse pas les yeux. On est là, on se regarde. Enfin, c'était plutôt des éclairs qu'on se lançait. C'était tendu. Je ne comptais pas la toucher parce que frapper les filles n'est pas dans mon éducation.
Quand j'ai froncé des sourcils, j'ai vu ses joues rougir.
Après avoir remarqué qu'elle rougissait, j'ai éclaté de rire. Elle a baissé la tête puis à repris la route. Elle devait sûrement être gênée.
Je remonte dans ma voiture une nouvelle fois. Puis lui propose à nouveau de monter, elle ne fait pas de manière puis monte sans broncher.
C'était calme dans la voiture mais ce silence me plaisait.
Moi: T'habite où ?
Elle: Dépose moi simplement au prochain arrêt.
Moi: Comme tu veux.
Elle avait la tête baissée puis d'un coup, elle crie.
Elle: TU N'AS PAS INTÉRÊT À T'IMAGINER DES CHOSES
Moi: Ça va j'ai une soeur arrête tes manières. *tout bas* Elle a des troubles celle-là !
Elle: ...
Le prochain arrêt était à 5 minutes de là. Je regardais droit devant moi quand je l'ai prise sur le fait.
Elle me regardait du coin de l'oeil.
Moi: Quoi !? T'es tombée amoureuse ou !?
Elle: ...
Elle a de suite baisser les yeux.
J'étais toujours au volant, quand je reçois à nouveau un appel.
[Appel entrant]
Moi: Ouais ?
... :T'es où ?
Moi: Pourquoi ?
... :Dis moi t'es où.
Moi: Écoute prends pas la tête. J'arrive
Elle: Évite de téléphoner au volant stp
... :C'est qui derrière ?
Moi: Personne
Elle: JE T'AI DIS D'ÉVITER DE TÉLÉPHONER AU VOLANT !!
Moi à elle: POURQUOI TU CRIES !? MOI AUSSI JE SAIS CRIER !!
Quand j'ai haussé le ton, son corps à frissonner
Moi pour la rassurer: Calme toi, j'te ferais rien
Moi au téléphone: Bon toi je t'ai dis t'éviter de me prendre la tête
... : OK BAH SALAM ALORS !!
Puis elle me raccroche au nez.
Vous l'aurez compris, j'étais avec une folle au téléphone.
Cette folle au téléphone c'est Amina, ma meilleure amie. Enfin c'est plus comme une soeur mais c'est pas réciproque. Ses sentiments envers moi sont plus intenses que les miens envers elle. Elle, elle s'attend à beaucoup plus et je ne peux faire plus car je ne ressens que de l'amitié à son égard.
Fin bref, l'autre folle à mes côtés s'est faite très discrète. On pouvait voir qu'elle était mal. Et pour apaiser les tensions et mettre fin à ce silence qui semblait peser lourd, je démarre la conversation.
Moi: Je m'appelle Athman. J'habite pas loin juste derrière les immeubles en face de l'arrêt de bus de derrière.
Elle: OK !
Ce mot m'a laissé de marbre. Je n'ai rien rajouté par la suite.
Elle voulait jouer ? On va jouer. Mais j'essaie simplement d'apaiser les tensions, elle fait la fière.